Test : Bloodstained : Ritual of the Night - Nintendo Switch

Bloodstained : Ritual of the Night - Nintendo Switch
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Si le nom de Koji Igarashi vous dit quelque chose c’est que, désolée pour vous, vous êtes un vieux de la vieille. L’homme est en effet connu pour avoir participé à la création de Castlevania : Symphony of the Night (1997), pour ensuite bosser sur les autres épisodes de la série. Aussi, lorsque l’homme lance un Kickstarter en 2015 pour un certain Bloodstained : Ritual of the Night, on se doute bien que l’on aura un titre relativement semblable à la série mythique de Konami.

Test effectué à partir d'une version PS4

Sans grande surprise, donc, Bloodstained : Ritual of the Night ressemble beaucoup à ses prédécesseurs, ce qui en fait un peu un successeur spirituel. Car s’il n’a pas le nom Castlevania, il a bel et bien tout le reste. A commencer par son château : immense, labyrinthique, proposant de visiter des salles bourrées de monstres, des jardins en extérieur, des grottes ou encore de se reposer dans des zones de sauvegarde. Et pour le coup c’est Miriam, cristalliseuse, qui doit s’y coller. Une demoiselle clairement pas choisie au hasard puisque sa particularité est de pouvoir récupérer des fragments d’âmes pour en faire des pouvoirs. Un élément très intéressant et qui pousse à aller toujours plus loin tant l’on est curieux de savoir ce que l’héroïne peut obtenir. Il faudra en revanche parfois s’armer de patience, les cristaux ne poppant pas à la mort de chaque ennemi, le tout ayant un petit pourcentage d’apparition.

Because the night

Divisés en plusieurs catégories, ces pouvoirs sont suffisamment nombreux pour varier fréquemment les plaisirs. Il est ainsi possible d’obtenir des projectiles divers et variés ou encore des familiers à utiliser pour déblayer le chemin, sans oublier les enchantements. Autant d’éléments que l’on peut améliorer petit à petit et via l’artisanat. Mais les compétences de Miriam, limitées à une jauge de mana qui se remplit doucement si on la laisse tranquille, ne sont pas les seuls éléments nécessaires à la progression, le joueur pouvant évidemment compter sur un arsenal plutôt complet. Et il y en a pour tous les goûts : claymore, chaussures, fouet, épée longue, etc, à chacun de choisir son arme de prédilection en fonction de la vitesse de cette dernière ou des dégâts qu’elle inflige. Sans oublier les pièces d’équipement, là encore très nombreuses, que l’on peut trouver ou créer, mais aussi améliorer. Rien de bien innovant certes, mais un système qui a déjà fait ses preuves.

Bloodstained : Ritual of the Night

Bref, un véritable arsenal est présent dans Bloodstained : Ritual of the Night, et il poussera clairement le joueur adepte du 100% à découvrir toutes les sucreries proposées par les développeurs. Ce qui l’occupera une bonne poignée d’heures supplémentaires, le titre étant hélas relativement court en dehors de ça. Mais ce serait dommage de parcourir le bébé d'Igarashi en ligne droite tant il est généreux et a des choses à offrir aux joueurs ayant patienté des années avant de poser leurs gros doigts dessus (d’autant plus que le titre a connu plusieurs retards). On pense ainsi à des zones secrètes – ce qui implique de nombreux allers-retours en espérant découvrir une petite nouveauté - ou encore toute une pelletée de mini-boss que l’on n'aurait pas forcément rencontrés autrement. Les boss, justement, rappelleront là encore les jeux ‘’à l’ancienne’’ (aux côtés de l’absence de sauvegarde automatique), avec des patterns bien précis à apprendre pour en venir à bout, le bourrinage n’étant pas ce qui est ici attendu du joueur.

Bloodstained : Ritual of the Night

Everyboy is waiting for tonight

Terminons enfin en évoquant non pas l’histoire, clairement secondaire (et souffrant en plus d’une traduction français vraiment pas à la hauteur), mais la réalisation, qui est clairement le gros point noir de ce Bloodstained. Alors, certes, on demande avant tout d’un jeu qu’il soit fun à jouer, et s’il est beau c’est la cerise sur le gâteau. Mais difficile d’ignorer les décors relativement laids, le chara-design grotesque ou encore la direction artistique qui donnerait des sueurs froides à un épileptique. Et encore, le tout est déjà moins hideux que dans les premiers trailers... Et comme si ça ne suffisait pas, le titre d’Igarashi souffre parfois de petits bugs (qui, on l’imagine, seront corrigés par des patchs successifs) ou encore de problèmes de collisions qui peuvent venir entacher le plaisir de jeu, surtout dans les difficultés les plus élevées. En revanche, on salue la bande-son vraiment réussie qui sonnera comme une madeleine de Proust aux oreilles des fans de Castlevania.
 Il est clair qu’avec Bloodstained : Ritual of the Night, Koji Igarashi ne sort pas de sa zone de confort en proposant un titre vraiment similaire à ceux qu’il a pu créer par le passé. Mais est-ce pour autant pour cela qu’il faut le bouder ? Clairement pas, et les fans du genre devraient vraiment passer outre la réalisation de ce titre afin de découvrir une aventure réussie, généreuse sur son contenu et proposant des éléments certes vu et revus, mais qui marchent toujours aussi bien.
28 juin 2019 à 12h44

Par

Points positifs

  • Une vaste zone de jeu à parcourir
  • Beaucoup de choses à découvrir
  • Un bestiaire assez varié (rats, plantes, archers, chauve-souris, lions-chevaliers…)
  • Le système de collecte des cristaux, addictif
  • Un gameplay efficace...

Points négatifs

  • Vraiment très moche
  • Quelques bugs
  • Un système ‘’à l’ancienne’’ qui peut rebuter
  • Histoire secondaire
  • ...Mais qui est vu et revu

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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