San Andreas Basketball Association
Si avoir son NBA 2K18 de poche a l’air tout bonnement fantastique, que dire des versions classiques. Les équipes de Visual Concepts ont prévu du lourd pour cette année, et c’est le mode MyCareer qui fait peau neuve avec d’énormes promesses. Désormais, c’est « The Neighborhood » (ou « le quartier », dans la langue de Molière) qu’il faudra se mettre dans la poche. Genre de monde ouvert miniature et communautaire, il est possible d’y errer librement, ainsi que de prendre part aux divers services qu’il propose. Le Barbershop de Doc’ est là pour vous offrir la coupe de vos rêves, tandis que Foot Locker vous laisse tranquillement farfouiller parmi plus de 2000 paires de pompes. La réplique exacte du NBA Store de Manhattan est aussi présente (!) avec 1800 articles pour être au top de la mode, en plus d'avoir la possibilité de customiser son propre t-shirt, qui, s’il rencontre le succès auprès de la communauté, sera ensuite vendu dans le magasin virtuel. On peut même parier sur les matchs avec les copains dans la 2K Zone. Clairement sur la route du social, on espère juste que les serveurs de ce NBA 2K18 tiendront le choc, parce que le potentiel de ce MyCareer nouveau est fou.
Bien évidement aussi de la partie, les playgrounds amènent leur lot de festivités comme le 3 vs 3, le 1 vs 1 (qui permettra d’établir le « king of the court ») ou encore les concours de dunks, pour ne citer qu’eux. Mini-jeux, vélibs et planches à roulettes font le folklore de ce neighborhood qui veut également unifier la progression, puisque les modes MyCareer, Park et Pro-Am partagent le même cercle. Du « level up » à la carte, en somme. A savoir que la création de son futur MVP permet cette année de lui attribuer deux archétypes au lieu d’un seul, et les badges accessibles sont dévoilés d’entrée. Il était temps.
Suffisant pour abandonner femme et enfants
Chaque année à la même période, le fan de la franchise le sait. Winter is coming. Véritable titre chronophage, NBA 2K augmente encore une fois son offre et gonfle ses biscottos. Nouvelles équipes historiques à jouer (17 viennent s’ajouter pour porter le total à 62), modes MyGM et MyLeague qui incorporent des éléments narratifs (avec cinématiques et choix de réponses dans les dialogues) ainsi que la NBA G-League, MyTeam qui n’oublie pas les coachs désormais au centre du jeu (à la manière d’un Fifa Ultimate Team, il faudra avoir un effectif qui correspond à la physionomie de l’entraineur), les graphismes sont à la hausse et les visages et carrures sont complètement revus, bref, c’est bien plus qu’une mise à jour que nous sert Visual Concepts. Surtout que le gameplay en lui-même donne la banane. Plus fluide, plus « smooth », les errements du 2K17 semblent loin. L’intelligence artificielle s’adapte bien mieux aux différentes situations et les joutes sont très lisibles, en plus de proposer une bonne gestion des espaces. On aime aussi le fait que les joueurs soient moins bloqués dans leurs animations, en attaque comme en défense, ce qui fait énormément de bien manette en mains, tout comme la nouvelle jauge de tir, idéalement située à côté du ballon lors des tirs. Mais tout ça, vous le savez sûrement puisque depuis hier il est d’ores et déjà possible de s’essayer au jeu via sa démo « The Prelude », qui permet de faire ses premiers pas dans le mode MyCareer.
Non, là où NBA 2K18 surprend vraiment, c’est sur la petite dernière de Nintendo, à savoir la Switch. Portage identique de la version console (prenez note, EA), le jeu bluffe dès les premiers instants. Si on est loin de la claque graphique habituelle que nous collent les versions PS4 et Xbox One, le jeu s’en sort fichtrement bien, avec des modèles de joueurs proprets et plusieurs artifices qui font le taff (reflets sur le parquet, animations des joueurs sur le banc, le public est entièrement en 3D, etc.) en plus d’être agréable à jouer. Tout le gameplay de 2K est là, et si dans les premiers instants on remarque une certaine inertie dans les déplacements des joueurs, on s’y fait toutefois très vite avant d'enchaîner les paniers. Le feeling du « jumpshot » avec le stick droit est nickel, et aucune chute de framerate n'est à signaler, si ce n'est une rare lors de la séquence du "pre-show". Visiblement cadencé à 30 fps et en 720p en mode portable, on espère un petit boost des performances une fois la console sur son dock, mais pour le savoir, il faudra attendre la semaine prochaine. Prévoyez toutefois une Micro SD si un achat day one est d'actualité, le titre étant d'abord prévu au format digital (poids estimé à 25 Go, sans compter les futures mises à jour).