Test : Overcooked : Special Edition - Nintendo Switch

Overcooked : Special Edition - Nintendo Switch
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Sorti il y a déjà un an sur les autres plates-formes, Overcooked est dès à présent disponible sur Nintendo Switch, dans une ''Special Edition''. Quoi de plus logique ? Un titre réhabilitant la coopération en local sur une console faisant justement la part belle aux parties entre amis... Mais encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Voici notre verdict.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

La cuisine, c'est tout un métier. Il faut savoir jongler entre les ingrédients, les cuissons, la plonge, les commandes, mais surtout savoir déléguer et bosser à plusieurs. Une coopération derrière les fourneaux qui est extrêmement importante si l'on veut sortir les plats à temps... Et éviter qu'une boulette de viande géante ne détruise la ville. Enfin, ça, c'est dans Overcooked : un terrible monstre insatiable a décidé d'attaquer le monde, et seuls des cuistots perfectionnés seront capables de lui remplir le ventre à temps. Pas de bol, ce n'est pas le cas du joueur au départ. Après un niveau faisant office de tutoriel, lui demandant simplement de donner de la salade à ce boss, il est renvoyé dans le passé par le Roi Oignon, ce dernier lui expliquant qu'il lui faudra renforcer sa coopération avec ses alliés afin de satisfaire la Bête qui attend. Pour ce faire, il faudra parcourir de nombreuses cuisines, qu'elles soient dans des villes, des volcans ou encore dans l'espace, afin de se perfectionner et de réussir à envoyer toujours plus rapidement des plats de plus en plus complexes. Et croyez-nous, il y a du boulot, le titre de Ghost Town Games ne se laissant pas masteriser sans suer à grosses gouttes auparavant.

L'enfer, c'est la soupe

Overcooked propose une progression à l'ancienne, avec des niveaux qui ne se débloquent que lorsqu'un certain nombre d'étoiles est atteint. Et comment remporter des étoiles ? En donnant le meilleur de soi-même en cuisine, pardi ! Chaque level permet de remporter jusqu'à trois étoiles, ces dernières étant attribuées en fonction des points : plus de plats sont envoyés (et rapidement pour un bon pourboire vu qu'il y a un chrono) et plus le score grimpe. A l'inverse, prendre trop de temps fait perdre des points puisque les clients s'en vont. Un concept tout ce qu'il y a de plus basique, tout comme le gameplay. Ce titre se prend en effet immédiatement en main avec seulement quelques commandes à connaître : le stick pour se déplacer, un bouton pour prendre quelque chose (ingrédient, marmite, etc), un autre pour effectuer une action (couper, mettre à cuire...), et un dernier pour s'offrir un petit boost. Bon, en vrai, il y en a encore un autre, qui permet de lancer des jurons, mais nous n'avons pas vraiment compris son utilité... Quoi qu'il en soit, si ce gameplay se montre extrêmement simpliste, c'est là aussi que le titre montre sa première et plus grand faiblesse : le manque de précision. Il n'est en effet pas rare de se tromper dans ce que l'on voulait prendre si deux objets se trouvent l'un à côté de l'autre... Et lorsque l'on sait que les niveaux sont chronométrés, avec en général trois minutes, on comprend rapidement qu'on risque de perdre bêtement des points en raison de ce souci. Dommage.
Overcooked

D'autant plus que le titre complique rapidement la tâche du joueur, en faisant grimper tranquillement la difficulté, que ce soit dans les plats, les actions à effectuer ou encore la disposition de la cuisine. Ainsi, les premières préparations sont relativement simples : des soupes composées d'un seul ingrédient mais en trois exemplaires (oignon, tomate, etc). On prend le tout, on coupe, on balance dans la marmite et, une fois prêtes – en évitant évidemment de laisser le temps de cuisson s'allonger sous peine de tout voir crâmer, elles peuvent être envoyées. Mais ce n'est évidemment pas aussi simple quand il est question de burgers, dont la composition change en fonction des clients, des pizzas ou encore des fish'n'chips... Ainsi, rapidement, de plus en plus d'ingrédients doivent être travaillés, cuits ou non, et placés dans l'assiette. Comme si s'occuper de tout ça ne suffisait pas, certains niveaux imposent également au joueur de laver les assiettes qui reviennent en cuisine, histoire de lui faire perdre encore quelques précieuses secondes. Et c'est sans parler des conditions de travail : entre des rats qui viennent voler les ingrédients, la banquise glissante, le tremblement de terre coupant la cuisine en deux ou les camions entre lesquels il faut jongler... On comprend immédiatement qu'il faut parfaitement bien coopérer pour réussir à voir le bout de la campagne principale.
Overcooked

Fast-food


Car si Overcooked peut se jouer seul, le joueur possédant ainsi deux cuistots entre lesquels il peut switcher à tout moment, c'est bel et bien à plusieurs que ce soft montre tout son potentiel. S'il ne possède malheureusement pas de mode online (tant pis pour ceux qui n'ont pas d'amis), il permet en revanche de cuisiner jusqu'à quatre en local, chacun jouant avec un simple Joy-Con. Et, évidemment, plus il y a de monde en cuisine et plus c'est un joyeux bordel. Ça se bouscule, ça se crie dessus, ça se gêne devant les marmites... Bref, il faut immédiatement se donner des tâches à effectuer sous peine de rapidement tomber dans le chaos le plus total. Et même si c'est le cas, et bien tant pis ! Le tout est de toute façon fun du début à la fin. La coopération n'est d'ailleurs pas le seul mode disponible, puisque des duels sont aussi de la partie, à condition tout de même de débloquer des niveaux dans la campagne principale (9 en tout). D'ailleurs, ce n'est pas la seule chose à débloquer, puisque progresser permet aussi d'obtenir toujours plus de cuistots (une vingtaine). Non pas que ces personnages possèdent des pouvoirs particuliers, puisque le changement est uniquement esthétique : homme ou femme, noir ou jaune, barbu ou à lunettes, et même des animaux comme des chats ou un raton-laveur en fauteuil roulant... Bref, de quoi plaire à un public le plus large possible.
Overcooked

Dans l'introduction, nous évoquions le fait que cette mouture Switch était en fait une Special Edition. Comprenez par là que son contenu est encore étoffé par rapport à la version classique sortie sur les autres plates-formes puisqu'elle comprend de base les deux DLC sortis, à savoir The Lost Morsel et Festive Seasoning. Des rajouts qui font grimper les niveaux à une grosse quarantaine et dans lesquels il vaut mieux se lancer après avoir terminé la campagne principale tant leur difficulté est encore rehaussée par rapport à celle de base, déjà assez consistante quand on la prend à la légère... Enfin, un dernier mot concernant la réalisation, qui n'est malheureusement pas forcément au top. Certes, les petites musiques d'ambiance sont plutôt sympathiques, et les graphismes cartoonesques sont vraiment mignons. Malheureusement, cette version Switch souffre assez fréquemment de grosses chutes de framerate... Un problème d'optimisation évident qui, on espère, sera rapidement corrigé via une mise à jour. Certes, le tout reste parfaitement jouable, mais ce souci est tout de même incompréhensible lorsque l'on voit, au hasard, les performances d'un The Legend of Zelda : Breath of the Wild ou d'un Mario Kart 8 Deluxe, qui tapent certainement plus dans les retranchements de la machine.
Si vous possédez Overcooked sur une autre console, inutile de récupérer la version Switch, celle-ni ne rajoutant pas grand-chose si ce n'est que les deux DLC sont inclus d'office. En revanche, si vous étiez passé à côté à l'époque et que vous appréciez tout particulièrement le jeu en local (coop ou versus), vous pouvez foncer : pour même pas 20 euros, vous récupérerez ainsi un titre particulièrement fun, à la prise en main immédiate, à la difficulté suffisamment relevée pour vous pousser à donner le meilleur de vous-même dans chaque niveau, au contenu conséquent et à l'enrobage mignon, même si le framerate est souvent malmené et que les commandes manquent un peu de précision. A condition d'avoir des personnes avec qui jouer, puisque se lancer tout seul dans un jeu de ce type ne se montre pas bien intéressant.
02 août 2017 à 11h14

Par

Points positifs

  • Prise en main immédiate
  • Vraiment fun
  • Contenu tout de même conséquent
  • Du challenge
  • Coop et versus en local jusqu'à 4

Points négatifs

  • Pas de mode online
  • Des soucis de framerate
  • Un certain manque de précision
  • Pas bien intéressant tout seul

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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