Test : Sushi Striker : The Way of Sushido - Nintendo Switch

Sushi Striker : The Way of Sushido - Nintendo Switch
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Au milieu de la foultitude de titres parfois bien trop sérieux qui sortent de nos jours se cachent parfois de petits rigolos, qui n'hésitent pas à se moquer d'eux-mêmes. Et avec un nom tel que Sushi Striker : The Way of Sushido, vous vous doutez bien que celui du jour fait partie de la seconde catégorie. Mais encore faut-il savoir s'il vaut tout de même le coup, que ce soit sur Nintendo Switch ou sur 3DS.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

En début de partie, le joueur fait connaissance avec Musashi, jeune homme ou jeune femme (au choix), ayant grandi dans un orphelinat après avoir perdu ses parents dans la Grande Guerre des sushis. Kézako? Un événement s'étant passé bien des années auparavant entre la République et l'Empire et qui a conduit à la victoire de ce dernier. Résultat, une interdiction stricte de consommation de sushis a été mise en place... Sauf que certains n'hésitent pas à contourner l'interdiction. C'est en allant chercher à manger en forêt que le héros rencontre l'un d'entre eux, qui possède le statut de Sushiste, un combattant ayant conclu un pacte avec une Sushinité, de petites entités choupis ayant la faculté de faire popper des sushis à l'infini. Bien vite capturé par l'Empire, ce personnage va en fait devenir l'objectif principal de Musashi, qui va combattre tous les soldats se trouvant sur son chemin afin de le retrouver et de le libérer. Sans oublier évidemment quelques officiers supérieurs qui feront office de boss et sous-boss, tout comme un rival de toujours. Et sans oublier non-plus de s'enfiler des assiettes de sushis, histoire de tenter de combler un appétit insatiable.

The Last Sushirai

Car c'est en fait ça, le but principal de Sushi Striker : consommer le plus de sushis possible en un minimum de temps, afin d'ensuite utiliser les assiettes vides pour endommager la barre de vie de l'adversaires. Chaque combat se déroule en un contre un, Musashi se trouvant en bas de l'écran et son ennemi du moment en haut. Entre les deux, un certain nombre de tapis roulant sur lesquels défilent des assiettes de sushis. Chaque personnage a plusieurs tapis personnels, séparés par un tapis commun. Il suffit alors, au stick ou au tactile (bien mieux à notre sens), de ''relier'' les assiettes ayant les même couleurs entre elles (sachant que l'on n'a droit qu'à quelques secondes) afin que le héros mange tout ce beau monde et empile devant lui des tas d'assiettes. Assiettes que l'on envoie ensuite au visage de l'adversaire via un bouton ou en faisant glisser le doigt sur l'écran de la console. Un gameplay simple mais redoutablement efficace puisque très intuitif et rapidement addictif. Fatalement, celui dont les PV tombent à zéro perd la partie, sachant qu'il y a tout de même d'autres petites choses à prendre en compte. Par exemple, chaque Sushiste peut s'équiper de trois Sushinités possédant chacune une compétence spécifique dont la jauge se remplit au fur et à mesure du combat. Certaines sont défensives, comme un bouclier, d'autres permettent de récupérer un peu de vie grâce à l'apparition de desserts sur les tapis, d'autres encore sont offensives, comme la possibilité d'ajouter un éclair à l'envoi d'assiettes, ce qui grignote davantage la barre de vie de l'adversaire.
Sushi Striker : The Way of Sushido

Évidemment, tout ce beau monde n'est pas disponible immédiatement et il faut enchaîner plusieurs combats, et donc plusieurs niveaux, pour débloquer les Sushinités avec lesquelles se lier d'amitié (sachant qu'il y en a tout de même plus d'une cinquantaine !). Au joueur ensuite de composer son équipe à sa guise, sachant que de toute façon même les Sushinités de réserve gagnent de l'expérience – et donc des niveaux – après chaque affrontement. Il est donc tout à fait possible de switcher de l'une à l'autre si jamais un adversaire se montre un peu trop coriace sans être trop pénalisé par les écarts entre les niveaux (en essayant, par exemple, de mettre ensemble des Sushinités faisant apparaître les mêmes types de sushis). Bien entendu, Musashi gagne aussi des niveaux, mais peut aussi être équipé d'objets divers voire même d'un type de sushi préféré offrant des bonus variés, comme le fait d'infliger plus de dégâts lorsque les points de vie passent en dessous d'un certain seuil. Bref, Sushi Striker : The Way of Sushido propose tout plein d'éléments de la sorte afin de faire réfléchir le joueur en l'obligeant à mettre en place différentes tactiques (des techniques ''évoluées'' peuvent même être apprises), notamment pour remplir toutes les conditions nécessaires à l'obtention du score maximal à la fin d'un combat.
Sushi Striker : The Way of Sushido

Je suis passé chez Sushi

Mais ça, c'est en théorie, car en pratique la difficulté reste tout de même relativement faible – même avec les boss – et il est très rare de devoir faire du level grinding pour se sortir d'une mauvaise passe. Plus l'on progresse et plus les Sushinités peuvent faire apparaître des assiettes de même couleur et, fatalement, plus les combos sont aisés à sortir. Sans parler des techniques spéciales donc la jauge se remplit à une vitesse assez alarmante, offrant même la possibilité dans les combats un peu plus longs de les utiliser à plusieurs reprises. Dans de telles circonstances, il va sans dire que l'on enchaîne les affrontements à vitesse grand V (surtout que l'on ne prend pas forcément le temps de lire les dialogues, certes rigolos mais assez lourdingues sur le long terme) et que le côté répétitif de la chose s'installe rapidement. Car Sushi Striker aurait en fait bien plus sa place sur un mobile, histoire de s'adonner à deux ou trois parties rapides pendant un trajet en bus. Sur une console, même portable, c'est déjà un peu moins tentant, surtout au prix de lancement (40 euros). Si les combats sont certes assez prenant et le gameplay arcade très intuitif, il est donc plus que conseillé de réserver ce titre à de courtes sessions sous peine de le laisser rapidement tomber par ennui...
Sushi Striker : The Way of Sushido

Mais il y a, fort heureusement, d'autres petites choses à faire lorsque l'on en a assez du scénario principal. Au bout d'un certain nombre de missions, le joueur débloque ainsi un Village Sacré dans lequel plusieurs activités sont disponibles. Il est ainsi possible de s'adonner à des combats en multijoueur, que ce soit en local ou en ligne (afin de faire le beau avec son classement, ce genre de titre étant forcément basé sur le scoring, mais sachant que l'on ne peut pas affronter de joueurs 3DS si l'on est sur Switch et vice versa), d'améliorer son rang de Sushiste lorsque les conditions sont remplies, d'aller écouter quelques ragots au restaurant du coin ou encore d'organiser des fêtes pour faire plaisir aux Sushinités. Certes, le tout reste assez limité mais ces éléments ont au moins le mérite d'exister et de proposer une petite dose d'à-côtés au joueur. L'autre truc sympa, c'est l'aspect graphique de Sushi Striker, qui a eu la bonne idée vu son côté loufoque de se tourner vers un côté très manga. Avec ses couleurs flashys, ses personnages typés aux expressions de visage loufoques ainsi que ses sushis qui donnent incroyablement faim, ce titre Switch et 3DS respire la bonne humeur, ce qui est encore plus accentué par les dialogues absurdes et les doublages souvent over-the-top. Bref, du tout bon à ce niveau.
S'il n'est, à notre sens, pas sorti sur le bon support – les mobiles étant bien plus adaptés à ce genre de titres répétitifs et destinés à être joués sur de courtes sessions, Sushi Striker : The Way of Sushido n'en est pas moins prenant. Proposant un gameplay addictif à la prise en main immédiate, un humour absurde, une réalisation très mignonne, un côté scoring forcément accrocheur ainsi que quelques à-côtés dont du multi, les aventures de Musashi pourront occuper les possesseurs de 3DS et Nintendo Switch pendant quelques heures durant cet été, mais à moindre prix... Même si elles donneront aussi atrocement faim.
07 juin 2018 à 14h28

Par

Points positifs

  • Très mignon
  • De l'humour
  • Prise en main immédiate
  • Des combats addictifs

Points négatifs

  • Forcément répétitif
  • Aurait plus eu sa place sur mobiles
  • A réserver donc sur de courtes sessions
  • D'autant plus que ça donne faim !

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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