Très minimaliste,
Mini Metro demande donc au joueur de s'occuper de son propre réseau de métro d'une manière extrêmement simple au premier abord : relier deux stations entre elles. Pas de map, pas de noms de stations, pas de chichis. Ici, un fond blanc (ou noir en mode nuit), des pictogrammes représentant des types de voyageurs et des stations (triangle, rond, etc) et des lignes de couleurs flashys reliant tout ce beau monde. Évidemment, tout se corse assez rapidement, puisqu'aux trois stations de départ s'en rajoutent d'autres petit à petit, de manière aléatoire. Lorsqu'elles se trouvent à côté, ça va, mais il n'est pas rare qu'elles apparaissent à l'autre bout de l'écran, voire même qu'elles soient de l'autre côté d'un cours d'eau, obligeant alors à utiliser un tunnel. Car oui, quelques petits éléments, là encore très limités en nombre, viennent se rajoutent à la famille : là un wagon supplémentaire, ici une seconde locomotive ou encore une ligne de métro supplémentaire pour varier les plaisirs... Si chaque nouvelle semaine en jeu rajoute par défaut une locomotive, au joueur en revanche de choisir son second bonus, au choix entre deux éléments.
Rapidement, l'écran devient donc un joyeux foutoir où s'entremêlent des lignes rouges, bleus ou jaunes, où s'additionnent sans fin les pictogrammes et où les listes d'attente aux stations commencent à sérieusement se rallonger. Et il faut prendre garde à ces dernières, car le Game Over survient lorsque les usagers attendent trop longtemps au même endroit. Dans ce cas, un petit chrono de quelques secondes se déclenche, et la partie se termine si la station reste engorgée jusqu'au bout. En tout cas en mode Normal, lorsque l'on veut débloquer toutes les capitales proposées par Mini Metro, comme Londres ou Paris. Le titre propose en effet d'autres modes, dont un Infini permettant les créations les plus folles, sans craindre de perdre. Quoi qu'il en soit, et peu importe le mode, ce soft se montre très, très addictif. Le gameplay est certes simpliste mais terriblement accrocheur, d'autant plus qu'il est très intuitif. Sur Nintendo Switch, les boutons peuvent être utilisés, même s'il semble plus logique de jouer directement sur l'écran tactile. Seul petit bémol, on risque de supprimer sans le vouloir des lignes lorsque l'on clique sur une station un peu trop proche d'une autre...

Si, comme ça, on pourrait croire que Mini Metro devient vite répétitif et agaçant, il n'en est rien. Chaque partie se déroule d'une manière différente puisque tous les éléments sont générés aléatoirement – sauf évidemment la ''map'' globale de chaque capitale. Et ce système de gestion est tellement prenant, tout en étant relaxant (sauf si évidemment on recherche le challenge, là il faut oublier le côté zen), que l'on enchaîne les parties sans vraiment s'en rendre compte. Des parties qui se déroulent d'ailleurs relativement vite, puisque l'on n'excède que très rarement les 15 – 20 minutes en mode Normal. Bref, un titre qui correspond parfaitement au principe de la Nintendo Switch : des sessions courtes en mode nomade, ou un peu plus longues, avec des réseaux plus élaborés, lorsque l'on bascule en mode TV. Seul petit hic dans cet océan de bons points, sa réalisation qui pourra sembler un peu trop simpliste pour certains, tout comme sa bande-son très répétitive...