Test : Team Sonic Racing - Nintendo Switch

Team Sonic Racing - Nintendo Switch
Partager
Troisième épisode de ce que l’on pourrait appeler la licence ‘’Sonic Kart’’, Team Sonic Racing débarque tout bientôt sur nos supports actuels. Son but ? Sans aucun doute concurrencer Mario Kart dans un premier temps, mais aussi et surtout continuer sur la lignée des deux précédents opus tout en apportant un petit vent de fraîcheur au tout. Alors, comment se sont débrouillés les petits gars de Sumo Digital ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Dès le départ, via son mode Histoire (on ne vous fera pas l’affront de vous parler du scénario), Team Sonic Racing veut se démarquer de la concurrence en basant toutes ses courses sur le travail en équipe. En effet, chaque conducteur ne se bat pas pour lui-même mais bel et bien pour son équipe, composée de trois personnages. Si, bien entendu, le but est toujours d’arriver premier, il faut tout de même faire en sorte que les copains ne soient pas trop loin derrière, sous peine de perdre de toute façon. Afin de les aider, plusieurs bonnes idées ont été implémentées par les développeurs, même si le tout tourne tout de même essentiellement autour des turbos. Il est ainsi possible de booster un ami en le frôlant rapidement (histoire de le relancer plus vite s’il s’est pris un objet, par exemple) ou encore de lui envoyer la boîte que l’on vient de ramasser, et donc l’objet qu’elle contient, si jamais il a besoin d’aide. Enfin, si jamais vous n’êtes que second ou troisième derrière un autre membre de votre équipe, sachez que vous pouvez profiter de son aspiration en suivant ses traces, bien visibles sur le sol.

Coupant comme une lame...

Toutes ces actions en équipe permettent de faire grimper une jauge de super turbo qui, une fois enclenché (chacun l’enclenche quand il le désire), permet de conduire bien plus vite pendant quelques secondes, mais aussi d’être invincible, de détruire les objets se dressant sur son chemin ou encore d’infliger quelques dégâts aux adversaires. Une bonne manière donc de remonter dans le classement, même si évidemment les équipes ennemies bénéficient aussi de ce boost, ce qui peut donc totalement renverser le résultat d’une course s’ils décident de l’enclencher vers la fin. Bref, autant d’éléments qui sont vraiment intéressants, même s’ils dévoilent tout leur potentiel lorsque l’on joue avec des amis en chair et en os. On ne va pas se mentir : même si elle fait de gros efforts, l’I.A. reste perfectible et le plaisir de jeu n’est clairement pas le même. Ce qui se fait surtout ressentir dans les niveaux les plus élevés qui proposent un challenge forcément plus relevé. Un challenge qui donne un peu de fil à retordre à l’ordinateur, on ne va pas se mentir…

Team Sonic Racing

En plus des courses classiques, le mode Histoire propose aussi de relever quelques défis la plupart du temps basés sur un score à faire dans un temps imparti. Il y a certes peu de variété à ce niveau, mais cela permet tout de même de changer un peu les habitudes. Et, bien entendu, les joueurs habitués au genre ne seront pas étonnés de devoir de temps à autres terminer des Grand Prix composés de quatre courses. Ici, terminer premier n’est pas forcément obligatoire mais chaque place permet d’engranger lors de chaque course un certain nombre de points, et c’est le score final qui détermine l’équipe gagnante. Et, bien entendu, mieux l’on est placé durant une course et plus on engrange de points. Là encore, avoir des coéquipiers humains est relativement essentiel durant les derniers Grands Prix tant l’I.A. peut se retrouver larguée et arriver dernière. D’autant plus que la difficulté est un peu aléatoire et il n’est pas rare d’assister sur les derniers tours à de la mauvaise fois appuyée avec l’enfer sur Terre qui s’abat sur la première place… pour finalement dépasser la ligne d’arrivée bien après les autres. Bref, un équilibrage ‘’à la Mario Kart’’ qui fait toujours autant rager.

Team Sonic Racing

...Rapide comme l'éclair !

Côté prise en main, Sumo Digital a décidé de reprendre le même principe que pour les autres opus, que ce soit en ce qui concerne le démarrage turbo ou les drifts. Là encore, les habitués ne seront pas perdus, d’autant plus que certains circuits vus dans les autres opus font ici leur grand retour… En revanche, le système de transformation rajouté par Sonic & All Stars Racing Transformed n’est pas de retour. Dommage, car ce dernier permettait vraiment de vivre les courses sous un autre angle. Ici, il faudra rester très terre à terre… Et ne pas être trop exigeant sur le casting ! Car si tous les personnages emblématiques de la licence Sonic sont bel et bien là, les ‘’All Stars’’ ont en revanche disparu. Pourquoi ? Comment ? Mais où est donc Ornicar ? Nul ne le sait. Le résultat en tout cas, c’est que l’on se retrouve avec un roster qui n’a rien d’impressionnant (15 héros) et qui en plus impose les compagnons que l’on doit se taper dans une équipe (par exemple, si un ami prend Sonic on est obligé de prendre Tails ou Knuckles). Chaque personnage ayant un type bien défini (Vitesse, Technique, Puissance), il s’agit d’avoir l’un de chaque pour que toutes les équipes soient équilibrées de la même manière. Au joueur de choisir le type qui lui correspond le mieux, chacun ayant ses forces et faiblesses.

Team Sonic Racing

Des forces et faiblesses qu’il est par ailleurs possible de légèrement modifier grâce aux… modificateurs. A chaque fois que l’on termine une course, on engrange des points : ces points sont ensuite à utiliser pour ouvrir des loot boxes renfermant soit des bonus, soit des éléments à modifier sur les voitures des personnages. Il est par exemple possible d’obtenir des roues qui augmenteront la vitesse max mais qui, en contrepartie, réduiront la défense ou la maniabilité. Loin d’être purement esthétiques, ces éléments modifient vraiment la manière de conduire de chaque véhicule et permettent donc d’adapter le personnage au joueur, et non l’inverse. On aurait toutefois aimé pouvoir tester ces changements dans un espace dédié au lieu de devoir essayer tout ça directement dans une course. Et tant que l’on parle des doléances, on aurait aimé avoir un véritable tutoriel au lieu d’avoir un conseil par course, venant casser le rythme. Des conseils qui ne concernent d’ailleurs même pas les différents objets que l’on récupère dans les boîtes, et que l’on utilise pendant un temps sans vraiment savoir à quoi ils servent…

Team Sonic Racing

Ils sont tous loin derrière

Si l’on peut souvent regretter un certain manque de lisibilité dans les courses (la faute à une superposition d’éléments, à des couleurs flashys ainsi qu’à de fréquentes chutes de framerate), qui peuvent d’ailleurs se modifier d’un tour à l’autre, on regrette aussi un petit manque de folie. Elles remplissent le cahier des charges, ni plus ni moins, en proposant des obstacles, des passages alternatifs ou encore des boosts. Mais il manque ce petit quelque chose qui les rendrait vraiment inoubliables, à l’image de certaines pistes cultes de Mario Kart comme la course arc-en-ciel. On peut aussi regretter un certain manque de punch dans la conduite des voitures, et on a souvent l’impression de se traîner, même lorsque l’on passe sur les boosts. Ce qui est encore plus vrai pour les conducteurs de type Puissance, qui sont robustes mais plus lents.

Team Sonic Racing

En plus de son mode Histoire qui a de quoi occuper le joueur pendant quelques heures, Team Sonic Racing propose évidemment du contenu supplémentaire, dont l’inévitable multi pour un jeu de ce genre. Les plus motivés pourront jouer soit en local en écran splitté, soit en ligne. Voire les deux : on peut tout à fait jouer à trois dans son salon et se confronter à une autre équipe se trouvant à l’autre bout du monde. Et, comme dit précédemment, c’est de cette façon que doit s’apprécier le nouveau bébé de Sumo Digital. Car avec ce système d’équipe, perdre à cause de ses amis c’est une chose, mais perdre à cause d’une I.A. un peu trop stupide c’en est une autre...
S’il ne se dresse certes pas à la hauteur du taulier du genre, Team Sonic Racing propose une idée innovante et rafraîchissante : parcourir les niveaux en équipe. Qui plus est, de nombreuses mécaniques allant en ce sens ont été rajoutées, histoire que ce système ne soit pas qu’un simple gimmick, et les développeurs de chez Sumo Digital ont décidé d’ajouter en plus un mode Histoire complet et varié. Malheureusement, ces bonnes idées sont accompagnées de pas mal de défauts, comme le roster maigrichon, les circuits oubliables ou encore l'I.A. trop changeante. Bref, sympathique à jouer mais surtout en présence d'amis bien réels...
17 mai 2019 à 17h08

Par

Points positifs

  • L’idée de jouer en équipe, sympa
  • Avec des mécaniques qui vont en ce sens
  • Multi en local et en ligne
  • Pouvoir modifier sa voiture
  • Un mode Histoire complet et varié

Points négatifs

  • Des circuits pas foufous et souvent fouillis (trop d’éléments présents, baisses de framerate...)
  • Une VF affreuse
  • I.A. souvent aux fraises
  • Roster un peu maigre
  • Petit sensation de mollesse à la conduite

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

Revenir en haut