Test : SteamWorld Quest : Hand of Gilgamech - Nintendo Switch

SteamWorld Quest : Hand of Gilgamech - Nintendo Switch
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Image & Form joue cartes sur table et revient une fois encore avec sa licence SteamWorld pour montrer aux joueurs qu’ils peuvent aborder n’importe quel genre, comme ils veulent, quand ils veulent. Ça s’appelle SteamWorld Quest et c’est plutôt pas mal.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Le développeur Image & Form a plus d’un tour dans son sac et le prouve une fois encore avec ce SteamWorld Quest. Comme les développeurs le disent, c’était un « rêve de gosse que de faire un RPG » et, vu que le studio suédois semble transformer en or (ou presque) tout ce qu’il touche, il était temps pour eux de s’essayer au genre. Après le tower defense (SteamWorld Tower Defense), la stratégie au tour par tour (SteamWorld Heist) et le jeu d’action (SteamWorld Dig & Dig 2), voilà qu’ils transforment l’essai sur un jeu de cartes orienté RPG. Mais comment qu’ils font ?


Metal hurlant

SteamWorld Quest, comme son nom l’indique, vous invite à prendre part à une quête qui commence par une simple cueillette de champignons. Pour faire simple, vous parcourrez les différents chapitres du jeu à la recherche des membres disparus d’une guilde de votre village, férocement attaqué et mis à sac par de mystérieux individus. Alors que les épisodes passés de la licence SteamWorld s’attaquaient aux univers du Western ou encore du Space-Opera, c’est maintenant la Fantasy qui est à l’honneur dans SteamWorld Quest.

SteamWorld Quest

Dans ce monde en grande partie composé de métal, pistons et autres rouages, vous incarnerez plusieurs personnages dans un jeu où la progression se fait salle après salle, sous forme de Dungeon Crawler (Darkest Dungeon), et où les combats sont au tour par tour et régis par les cartes que vous avez en main. Chaque personnage qui forme votre groupe possède ses propres capacités, ses propres caractéristiques, ses propres affinités à telle ou telle fonction (dégâts magiques, soins, dégâts physiques…) et, à fortiori, ses propres cartes. Toute la progression prend ses racines dans le sol mou d’un RPG classique où la progression se fait à travers les niveaux et l’expérience gagnée au fil des combats. Vous pourrez également ramasser, construire ou acheter des utilisables (comme des potions) ou des pièces d’équipements qui apporteront, par exemple, des bonus indispensables à la réussite de certains combats.

Lame des cartes

Ces derniers commencent avec une pioche aléatoire de cartes. Il y en a trois types : les cartes d'attaques, les cartes d’améliorations et les cartes d’aptitudes. Comme leur nom l’indique, les cartes d’attaques infligent des dégâts à vos ennemis et les cartes d’améliorations renforcent temporairement vos héros de manières différentes. Chaque carte d’attaque et d’amélioration génère des points de pression (PP) représentés par des rouages en haut de l’écran. Ces PP permettent de lancer des cartes aptitudes dont le nombre de PP nécessaires pour les déclencher correspond plus ou moins à la puissance de l’aptitude lancée.

SteamWorld Quest

La meilleure partie du système de combat tient dans le fait qu’il vous faut programmer l'ordre de trois de vos cartes à jouer et que ce dernier a un impact direct sur votre efficacité au combat. Par exemple, vous pourrez décider de jouer une carte d’attaque d’amélioration pour booster une attaque physique, jouer une carte d’attaque simple pour engranger un nombre suffisant de PP pour enfin jouer une carte d'aptitude spécifique. Il faut savoir que chaque héros possède un « pool » de cartes définies dans votre deck et que si vous ne jouez que des cartes d’un même héros, vous serez gratifié d’une attaque bonus supplémentaire à la fin du tour.

SteamWorld Quest

Pour gagner (notamment contre les boss), il faudra adapter votre style de jeu. Cela passe par la recomposition de votre équipe (qui au total comporte toujours uniquement trois membres), mais aussi l’adaptation de vos decks et équipements aux ennemis que vous allez affronter. Le fait de trouver des trésors en parcourant les niveaux vous donnera accès à des matériaux permettant de vous fabriquer de nouvelles cartes (même si vous pourrez également trouver des cartes dans ces mêmes coffres).

SteamWorld Quest

Alors que ce système de création de cartes, bienvenu et intéressant, permet d’étoffer un peu vos decks au fil de la partie, on regrettera toutefois la composition simpliste de vos jeux (huit cartes maximum par deck) et le manque de combos à pratiquer. Au bout d’un moment, la répétition s’installe également dans les combats puisqu’on va commencer à peaufiner ses combos pour ne finalement enchaîner que les mêmes actions la plupart du temps. C’est ce à quoi s’attendre pour un jeu dont la durée de vie dépasse doucement la dizaine d’heures en ligne droite. Le jeu donne également la possibilité de modifier toutes sortes d’options et notamment la mise en place d’un mode « accéléré » qui décuple la vitesse de déplacement ainsi que celle des combats, pour plus de confort. Pour le reste, dans la lignée des jeux précédents, la patte graphique est mignonne à souhait ainsi que l’humour d’une écriture maîtrisée est omniprésent.
Comme l’étudiant studieux qu’il est, Image & Form parvient, une fois encore, à sortir de sa zone de confort pour produire un jeu pétri de bonnes volontés et respectueux d’un genre qu’il rêvait d’aborder depuis longtemps. SteamWorld Quest est une expérience courte mais très satisfaisante et pour laquelle j’aurais bien encore donné quelques heures, malgré une certaine répétition et un léger manque de profondeur.
02 mai 2019 à 12h14

Par

Points positifs

  • Mignon
  • Drôle et bien écrit
  • Système de combat bien huilé et intelligent
  • Plusieurs personnages jouables

Points négatifs

  • Un peu court
  • Pas assez profond

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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