Test : Root Film - Nintendo Switch

Root Film - Nintendo Switch
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Root Letter… Une aventure pleine de mystères et de personnages dont on se souvient encore aujourd’hui. Difficile de ne pas sourire à l’évocation de ce titre entre mystères, tranches de vie, drames et voyages. Root Letter était plus qu’un visual novel, il était réellement un manga dont vous êtes le héros. Quelques années plus tard, Kadokawa Games nous revient avec Root Film qui n’est pas vraiment une suite... mais pas vraiment sans lien non plus. Le mystère est déjà là, mais la réelle question est : Root Film est-il à la hauteur de son ainé ?

Test effectué à partir d'une version PS4

A la différence de Root Letter, Root film ne vous met pas dans la peau d’un héros sans visage mais bien dans celle d’un personnage haut en couleur : Yagumo, qui est un jeune réalisateur, accompagné par son assistante Magari. Le duo survit en réalisant des vidéos « paranormales », jusqu’au jour où il est appelé pour mener une enquête sur un mystère capturé sur vidéo 10 ans plus tôt. Sacré tremplin pour nos deux cinéastes qui, suite à cette affaire, auront la possibilité de travailler sur un projet télévisuel de grande envergure. Mais, malheureusement, celui-ci est interrompu à la suite d'un meurtre mystérieux survenu pendant des repérages. Et ce n’est pas tout ! Vous aurez aussi la possibilité de suivre l’aventure du point de vue de Riho, une jeune actrice prometteuse attendant son grand rôle.

Sur la root de Shimano


Un jeune réalisateur et une jeune actrice tentant de percer un mystère vieux de 10 ans, un meurtre et des secrets à révéler : voilà ce que nous propose Root Film. Et nous pouvons dire qu’il se rapproche pas mal de son ainé sur ce point-là, parfois même un peu trop mais nous y reviendrons plus tard. Le titre a la même aura de mystère lorsqu’on le commence, et force est de constater que l’on se prend très vite au jeu et que l’on veut progresser le plus vite possible afin de tout savoir. Root Film prend la forme d’un visual novel, mais le joueur n’est pas inactif pour autant. Yagumo a un don de synesthésie (non, il n’est pas fan de Tool) : les informations importantes apparaissent devant lui et il peut les utiliser afin de faire avouer des interlocuteurs en train de mentir. Ces phases s’appellent le « Max Mode » et rappellent les scènes d’interrogatoire d’un Ace Attorney. Il s’agit là du cœur du gameplay, le reste étant basé sur les dialogues ou des décors à observer afin d’obtenir des indices et établir des conclusions logiques.

Root Film

Alors, qu’en penser ? C’est simple et efficace, le seul problème étant l’impression de recyclage qui s’en dégage. Le « Max Mode », par exemple, était déjà présent dans Root Letter, et certaines musiques sont même réutilisées ! Ce n’est pas forcément un problème dans une série, mais quand la musique ne colle pas aussi bien, c’est plus problématique sans être dramatique. Cependant, Root Letter se différencie assez de son grand frère et on peut même dire qu’il le surpasse en tous points. Tout d’abord, sa direction artistique est parfaite. Du character design manga à tous les petits éléments rappelant le cinéma, comme par exemple le menu pause, c'est un vrai régal pour les pupilles. L’alternance entre les environnements très colorés et les environnements sombres marche à merveille et est très bien utilisée.  

Root Film

Back to the root

Si Root Letter était un adolescent, Root Film, lui, est bien plus mature et ça se ressent dans ses thèmes et son écriture parfois très sombres. Tellement qu’on aura parfois l'impression de jouer à un jeu schizophrène. Et, bien sûr, un visual novel ne serait rien sans ses personnages et son écriture. Là encore, nous sommes face à une réussite : les personnages intriguent, font rire et émeuvent, on passe par tous les états et l’histoire nous donne la possibilité de visiter Shimano, de découvrir son histoire et de nous tenir en haleine jusqu’à la conclusion finale. Alors, forcément, on se demande si Root Film a un défaut, et la réponse est simple : Root Film a les défauts d’un visual novel. Ainsi, on notera des longueurs, des imprécisions et des scènes dispensables. Mais ces défauts sont bien minimes quand on voit le résultat global.
Root Film est dans le haut du panier des visual novel. Bien plus abouti que l’épisode précédent, il montre des qualités que l’on ne voit que trop rarement alors qu’ils devraient être basiques. La seule question que l’on se pose en fin de partie est : « Quel avenir pour la série ? ». Un nouvel épisode sera déterminant, soit de la répétition, soit encore une amélioration. Mais, pour le moment, apprécions le mystère et visitons Shimano, car c’est la meilleure chose à faire.
22 mars 2021 à 17h32

Par

Points positifs

  • L'histoire
  • Les personnages
  • La direction artistique
  • Les deux héros

Points négatifs

  • Des longueurs
  • Du recyclage

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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