Test : Streets of Rage 4 - Nintendo Switch

Streets of Rage 4 - Nintendo Switch
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Les fans ne l'espéraient plus, n'en attendaient plus rien, de cette licence. Et pourtant, pas moins de 24 ans après la sortie de Streets of Rage 3, DotEmu (cocorico !) nous annonce le développement d'un nouvel épisode de la série qui a fait les beaux jours de la Mega Drive. Deux ans plus tard, soit aujourd'hui en 2020, Streets of Rage 4 est disponible. Et ce n'est pas parce qu'on a vieilli qu'on n'a pas le droit de tabasser du punk dans des ruelles crades !

Test effectué à partir d'une version PS4

Streets of Rage 4 est une suite directe du troisième opus. Le joueur y fait ainsi la connaissance des jumeaux Y, rejetons infects de feu Mr. X. Pour rendre hommage à leur cher papa, décédé depuis maintenant dix ans, les bougres ont décidé de reprendre le flambeau et de remonter une organisation criminelle ayant pour but de faire main basse sur la ville. Sans trop se poser de questions, Axel et Blaze vont aller s'occuper de ces sales gosses, accompagnés de Floyd, le grand baraqué équipé de bras métalliques, et de Cherry, fille d'Adam (qui débarque au bout de quelques niveaux, d'ailleurs) et se battant notamment avec sa guitare électrique. Une équipe de choc qui a aussi – et surtout – pour mission principale de divertir pendant quelques heures de un à quatre joueurs (en local, seulement deux en ligne).

La rage au ventre

Relativement court, avec seulement une petite douzaine de niveaux – et ce même s'ils se montrent parfois un peu longuets – Streets of Rage 4 propose, il est vrai, un scénario hyper secondaire, on ne va pas se mentir. L'histoire est plus un prétexte qu'autre chose, et de toute façon on s'en fiche un peu parce qu'on est là pour LA BAGARRE ! De ce côté là, on prend tout de suite un certain plaisir, d'autant plus si l'on a la nostalgie de notre côté. On retrouve ainsi les coups des personnages de l'époque et c'est avec un pied monstre que l'on effectue nos premiers combos. On enchaîne les coups de poing, on chope un ennemi pour l'envoyer valdinguer à l'autre bout de l'écran, on attrape un couteau à la volée (puisqu'il est possible de rattraper les armes lancées) pour l'envoyer sur un autre, on saute pour asséner un coup de pied... Bref, le feeling revient immédiatement et on apprécie la nervosité de l'action. 
Streets of Rage 4

A ces mouvements se rajoutent une attaque Blitz, qui demande une certaine manipulation, ou encore un système de Super qui, en échange de quelques points de vie, permet de frapper plus fort, de se protéger ou encore d'annuler l'attaque d'un adversaire. Les points de vie se récupèrent ainsi, en frappant rapidement un adversaire, sous peine de perdre définitivement ces fameux PV. Enfin, on n'oublie pas l'attaque Étoile qui est à lancer une seule fois par niveau et par personne (sauf si on en récupère entre temps) et qui inflige de lourds dégâts en plus de briser les gardes. Évidemment, chacun dispose d'une attaque Étoile qui lui est propre : une attaque enflammée pour Axel, un riff mordant pour Cherry, et ainsi de suite. Les fameux bazookas des voitures de police ne sont pas ici de la partie... sauf quand vous aurez débloqué les personnages de l'époque, qui débarquent donc avec leur attaque spéciale de l'époque et leurs gros pixels.
Streets of Rage 4

Street bagarre

La nostalgie est d'ailleurs clairement mise en avant par les développeurs, avec donc la possibilité de débloquer une poignée de personnages des épisodes 1, 2 et 3, mais aussi avec la customisation de l'écran, sur lequel on peut appliquer des filtres rétros. Niveau graphismes, d'ailleurs, force est de constater que l'aspect comics de ce Streets of Rage 4 est du plus bel effet. Les décors sont tous plus beaux les uns que les autres, avec de jolis effets de lumière, des arrières-plans parfois dynamiques, des animations fluides ou encore tout un tas de détails à découvrir. Sans compter quelques secrets, comme par exemple ces bornes d'arcade que l'on peut trouver ça et là et qui, qui sait ?, débloquent peut-être quelque chose... Toujours en ce qui concerne la customisation, notons la possibilité de modifier la nourriture qui vient nous régénérer, au cas où le joueur préfère s'offrir une poutine ou un onigiri, au lieu du poulet rôti et de la pomme. Inutile mais amusant. 
Streets of Rage 4

La bande-son a également eu droit à un soin tout particulier, même si le style risque de ne pas plaire à tout le monde. Mais force est de constater qu'un beau boulot a ici été fait, avec des musiques entraînantes et percutantes durant les quelques heures que dure l'aventure. Et même si le mode Histoire se finit bien vite, il y a toujours de quoi faire : en plus de reparcourir ce mode tout seul ou à plusieurs, histoire d'engranger toujours plus de high scores, Streets of Rage 4 propose aussi des Duels en PvP, des Combats de Boss ou encore un mode Arcade. Il y en a en plus pour tous les skills, avec plusieurs modes de difficulté et la possibilité d'obtenir des bonus après un échec, même si le score est en contrepartie divisé. De quoi s'offrir quelques soirées bien funs, en tout cas quand ce sera possible (#confinement). Joué à deux en local pour notre part, c'était déjà bien le bazar... alors autant dire que l'on a hâte d'essayer ça à quatre !
Si vous avez aimé les trois premiers Streets of Rage à l'époque, vous succomberez forcément pour ce quatrième opus. Mais la nostalgie n'est pas le seul élément nécessaire pour apprécier ce titre : les développeurs ont fait un vrai beau boulot, que ce soit au niveau de la direction artistique, de la bande-son, de l'accessibilité, des clins d’œil, du roster ou encore (le plus important !) de la baston. On prend vite le coup et on apprécie de casser les dents des punks et autres dominatrices qui se dressent sur notre chemin, les affrontements étant nerveux et jouissifs et les combos s'enchaînant à un rythme effréné.
08 mai 2020 à 15h10

Par

Points positifs

  • Direction artistique réussie
  • Le gameplay au poil
  • Le joyeux bazar en coop'
  • Système de combat nerveux et jouissif
  • Quelques nouveautés qui fonctionnent (gameplay, roster...)

Points négatifs

  • Mode Histoire assez court...
  • ...Malgré quelques niveaux un peu longuets
  • La bande-son divisera

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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