Test : Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded - Nintendo Switch

Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded - Nintendo Switch
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Spin-offs de Disgaea originellement sortis sur PSP, Prinny : Can I Really Be The Hero ? et Prinny 2 : Dawn of Operation Panties ont le droit à un petit remaster sur Nintendo Switch. Regroupés sous le nom de Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded, ces deux softs ont-ils réussi à se remettre au goût du jour ?

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

La première chose que l'on remarque en lançant l'un de ces titres, c'est à quel point ils sont relativement vilains, les graphismes transpirant la vieille console de Sony par tous les pores. Contrairement aux remasters de Patapon, on ne voit franchement pas la différence. Certes, les différents niveaux sont globalement nets et (on imagine) que les graphismes sont plus fins qu'à l'époque, mais ces bons points sont contrebalancés par le fait que la plupart des éléments affichés à l'écran, comme les sprites, sont flous et baveux. Clairement, nous sommes ici face à un remaster fainéant, les développeurs semblant avoir fait ici le minimum syndical en ce qui concerne l'aspect graphique. Mais ce n'est pas bien grave tant que le gameplay suit, n'est-ce pas ?

Let's explode, dood !

Malheureusement, le même constat peut être fait ici. Évidemment, qui dit jeu PSP dit prise en main un peu d'un autre temps, avec une certaine rigidité que l'on retrouvait dans les titres de l'époque, en tout cas s'ils n'étaient pas parfaitement exécutés. Et, là encore, les développeurs n'ont pas modifié leur formule. Un souci qui se ressent dès les premiers sauts, ces deux titres étant des jeux de plate-formes : une fois le Prinny en l'air, il n'est pas possible de changer de direction. Vous avez décidé de sauter vers la droite ? Alors votre personnage ira irrémédiablement vers la droite. La bonne nouvelle, c'est qu'un double saut est de la partie et qu'ils sont indépendants l'un de l'autre, il est donc possible de sauter tout droit puis d'aller vers la gauche pour le second saut. Un bon point, même s'il ne fait pas oublier le côté trop rigide du personnage.

Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded

Cet aspect ''old school'' se retrouve aussi dans les animations du Prinny lorsqu'il se fait toucher. Comme à l'époque, il faut garder en mémoire la petite animation de recul imposée par le jeu, qui peut faire tomber dans le vide ou atterrir sur un autre ennemi et, donc, recevoir un dégât supplémentaire. Là encore, on aurait apprécié que les développeurs revoient un peu leur copie, ce côté à l'ancienne étant plus frustrant qu'autre chose lorsque l'on compare aux titres actuels qui se montrent plus fluides et bien moins rigides. Surtout lorsque l'on sait qu'un Prinny meurt relativement vite, après seulement trois coups encaissés dans le mode de difficulté Standard (voire moins si on veut augmenter un peu le challenge). De quoi voir les vies défiler assez vite, même si les checkpoints sont globalement relativement nombreux dans les niveaux.
Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded

Pantsu party


Les niveaux, d'ailleurs, parlons-en. On se retrouve ici sur du très grand classique, avec des ennemis à combattre, des pièges à éviter ou encore des boss à battre (chacun ayant ses propres patterns), le tout étant chronométré. La difficulté grimpe évidemment petit à petit, et les derniers niveaux de chaque jeu relèvent plus du die'n'retry que d'autre chose. Afin de se défendre, le Prinny incarné ici dispose de deux épées lui permettant d'attaquer (pour le coup) très rapidement, que ce soit ''normalement'' au sol ou à distance si l'on saute avant. Une jauge de combo est également de la partie (dans le second épisode) et, une fois remplie, permet d'attaquer plus fort, mais il faut prendre garde à ne pas se faire toucher sous peine de voir la jauge se vider d'un coup. Classique et efficace, même si l'on aurait aimé une palette de mouvements un peu plus grande pour varier les plaisirs. Tout juste pouvons-nous citer la possibilité d'étourdir un ennemi pour ensuite utiliser son corps comme projectile, qui vient rappeler le côté humoristique de la série Disgaea et, donc, de ces spin-offs.
Prinny 1 & 2 : Exploded and Reloaded

Car la bonne nouvelle, c'est que l'humour absurde est ici constamment de la partie. A commencer par les scénarios de ces deux épisodes, aussi débiles l'un que l'autre. Dans le premier, la terrible Etna demande aux Prinnies d'aller lui chercher un dessert bien spécial dans un laps de temps, ne se souciant guerre d'envoyer au casse-pipe ces pauvres pingouins. Après tout, ce sont des hommes qui ont beaucoup trop péché de leur vivant, alors pourquoi prendre soin d'eux dans leur mort ? Dans le second épisode, Etna exploite de nouveau ses Prinnies, mais cette fois-ci pour aller récupérer la petite culotte qui lui a été dérobée. La bonne nouvelle, c'est que le tout est intégralement traduit en français, même le fameux ''Dood'' qui devient ici ''Mec''. Bizarre, mais pourquoi pas ?
On ne va pas se mentir, ce remaster est clairement fainéant, les développeurs ayant fait le minimum en ce qui concerne les graphismes, et le gameplay n'ayant pas été remis au goût du jour. Clairement, on était en droit de s'attendre à un peu plus. A réserver à ceux qui n'ont rien contre ce genre de difficulté ''à l'ancienne'', qui met bien souvent en danger à cause d'un héros trop rigide, l'aspect die'n'retry se faisant clairement sentir vers la fin.
15 octobre 2020 à 11h47

Par

Points positifs

  • L'humour caractéristique de Disgaea
  • Traduction française intégrale
  • Du challenge
  • DOOD !

Points négatifs

  • Un remaster fainéant (graphismes et gameplay)
  • Des mécaniques d'un autre temps
  • Le challenge pourra rebuter certains joueurs
  • La rigidité du héros

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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