Test : Miitopia - Nintendo Switch

Miitopia - Nintendo Switch
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Déjà jouable sur 3DS il y a quelques années maintenant, Miitopia s’offre une seconde vie sur Nintendo Switch pour le plaisir des amateurs de jeux sans prise de tête et cherchant une ambiance légère à l’humour omniprésent.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Encore et toujours, le recyclage continue chez Nintendo et s’appelle Miitopia en cette fin de mois de mai. Le jeu est à la base une sortie 3DS, parue en 2016 et développée par Grezzo et vous met dans la peau d’un protagoniste qui combat un Seigneur des Ténèbres ayant volé les visages de la population d’une contrée pour les attacher sur des monstres à la place. Vous devrez donc parcourir le monde afin de rendre aux gens leur apparence et arrêter le grand méchant. Le twist ? Les personnages joués et rencontrés sont des Mii de chez Nintendo, c’est-à-dire que vous pourrez créer des personnages à votre effigie ou celle de vos amis, ou de n’importe qui/quoi d’autre, d’ailleurs.


Durant votre noble quête, vous serez donc amenés à rencontrer et à cohabiter avec de nombreux personnages. Comme nous l’avons déjà évoqué, les gens peuplant le monde de Miitopia sont donc des Mii, c’est-à-dire des bonshommes que vous pourrez créer de toute pièce, à télécharger sur le net ou encore à échanger avec des amis. C’est un peu le génie Nintendo à l’œuvre puisque l’on se prend vraiment au jeu de créer et d’utiliser différents avatars à l’effigie de nos potes, nos pires ennemis ou encore de notre famille proche. Le système de création est d’ailleurs simpliste, mais beaucoup plus complet qu’à l’époque (dix ans déjà) et vous permet d’aller assez loin dans la personnalisation. Alors que la mécanique est vraiment bien pensée en ce qui concerne nos combattants et certains personnages clés du jeu, elle devient vite accablante lorsqu’il faut créer un Mii pour un soldat lambda qui n’aura que peu de poids sur la narration. Même si le jeu propose des visages pré-existants, il aurait été bien de ne pouvoir modifier que les personnages principaux tout en proposant une écriture plus poussée sur d’autres PNJ qui forment le monde de Miitopia.

Miitopia

Mii de pains

Le titre prend donc la forme d’un RPG tout aussi simpliste que sa création de personnages : c’est un système au tour par tour avec votre groupe où vous ne contrôlez que votre personnage. C’est une variante de gameplay qui pourra faire grincer des dents les vieux briscards du genre, mais ce choix se révèle, au final, cohérent avec le reste des mécaniques de jeu proposées. Si vous n’avez que votre personnage à contrôler en combat, ce n’est pas pour autant que les autres protagonistes seront délaissés. En effet, votre progression se fait par étapes : vous vous déplacez sur une carte et évoluez niveau par niveau, ces derniers représentés par des environnements dans lesquels vous défilez avec une vue de côté. Les combats se déclenchent donc automatiquement et, une fois le niveau traversé, vous retrouverez une auberge dans laquelle vous reposer et améliorer vos combattants. C’est dans cette bâtisse que réside un autre cœur du jeu : l’évolution des protagonistes. Vous pourrez les faire cohabiter dans des chambres ou des sorties ensemble, augmentant leur relation et permettant de nouvelles attaques et autres capacités pendant les combats (qui sont presque plus importants que les sorts de base), les faire manger certains plats pour augmenter leurs caractéristiques ou encore leur donner de l’argent pour aller s’acheter de nouvelles pièces d’équipement (attention, ils peuvent aussi se tromper) …

Miitopia

De retour dans les combats, vous comprenez alors que l’intérêt du jeu réside avant tout dans le management de vos Mii et de leurs relations, plus que dans la planification de vos stratégies guerrières. On en viendrait presque à dire que ces mécaniques rappellent celles de quelques « Idle game », m’enfin. Vous pourrez même mettre le combat en mode automatique et profiter des décisions prises par les PNJ, des fois bonnes, des fois (très) mauvaises. La seule chose que vous pourrez faire est de placer un personnage en retrait durant le combat pour le faire respirer ou encore utiliser des « salières » permettant de remettre PV, PM ou ressusciter un membre du groupe.

Miitopia

Techniquement, le jeu est à l’image de nombreux titres de Nintendo : sans pousser les potards du rendu à l’extrême, le titre est mignon et profite du perfectionnisme de la firme de Kyoto, notamment dans tout ce qui concerne le sound design. L’humour est également omniprésent et, comme vous êtes dans l’obligation de choisir un type de caractère à vos Miis (idéalement qui est raccord avec la personne représentée par l’avatar en question), on assiste souvent à des discussions assez drôles, balançant souvent des petits taquets sur les monstres et même sur les personnages entre eux.

Miitopia
RPG simpliste et jeu de gestion de Mii, Miitopia propose de vrais moments « feel good » regorgeants d’humour et de bienveillance. Si le jeu ne vous proposera pas un challenge incroyable (notamment pour les joueurs chevronnés qui pourront toutefois y passer un bon moment dans sa relative simplicité), c’est une porte accessible pour les enfants vers le RPG et une bonne sélection pour partager des moments parents / gamins devant la Switch. Le fait d’utiliser les Miis et le module de création pour certains personnages est une excellente idée et le perfectionnisme de Nintendo dans la réalisation de ses jeux (même les remakes) est toujours à mettre en avant.
02 juin 2021 à 14h41

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Points positifs

  • C’est mignon
  • C’est drôle
  • L’évolution intra et inter Mii
  • Le fait de pouvoir construire vos personnages/méchants
  • Une porte d’entrée simple vers les RPG
  • Le sound design qui fait toujours mouche
  • Il y a un cheval qu’on peut transformer en licorne

Points négatifs

  • Les combats souvent trop simples et on reste assez passif
  • Le rythme un peu cassé avec les nombreux arrêts en auberge
  • Des boucles de gameplay répétitives
  • Trop de Miis à créer casse le fun de la mécanique

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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