Test : Littlewood - Nintendo Switch

Littlewood - Nintendo Switch
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Ah, les simulations de vie. Ces charmantes productions qui nous permettent de nous échapper quelques heures de nos vies tristes et fades pour faire pousser des navets dans la ferme de notre grand-père, nous faire racketter sur une île paradisiaque par un tanuki vénal ou encore faire cramer notre cuisinière une fois sur deux en cuisinant et rester devant en criant au lieu d’appeler les pompiers... Développé par un certain Sean Young, Littlewood opte pour ce genre, comme vous l'aurez compris. Alors, comment s'en sort ce titre présent sur PC et Nintendo Switch ?

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Vous venez tout juste de sauver le monde. Bon, vous ne vous en souvenez pas, mais vous avez réellement sauvé le monde, et ce en combattant le terrible Dark Wizard. Et maintenant ? Hé bien maintenant, il faut reconstruire votre village, pardi ! Heureusement, vous n'aurez pas à le faire tout seul puisque vos plus fidèles amis sont restés à vos côtés, comme Willow et Dalton, et qu'une bonne première dose de matériaux vous attend en début de partie, histoire de démarrer tout en douceur. A vous de commencer à bâtir votre maison et celles de vos compères, mais aussi vos premières cultures ou encore la place du marché vous permettant de vendre à peu près tout ce que vous voulez pour récupérer par la suite de la monnaie locale, les Dewdrops.

Et tu plantes, plantes, plantes

Comme la plupart des autres titres du genre, Littlewood est très mignon et accroche immédiatement le joueur sensible à ces mécaniques de gameplay. D'autant plus que, comme dit juste au-dessus, le départ se fait tout en douceur et n'est clairement pas frustrant. Pendant plusieurs jours ingame, on peut progresser sans rencontrer aucun souci, en construisant à tour de bras, en rencontrant de nouveaux personnages, en améliorant nos bâtiments et en débloquant régulièrement de nouveaux éléments. Un système forcément très addictif et très bien joué de la part du développeur, car dès que le grinding arrive (ben oui, il arrive forcément à un moment ou un autre) on est déjà happé depuis un bon moment et on a tout de même envie de progresser toujours plus dans cet univers rempli de bonne humeur.

Littlewood

D'autant plus que Littlewood opte pour des mécaniques extrêmement simples, qui déplairont en revanche à ceux qui cherchent quelque chose de plus poussé. Par exemple, il n'est nul besoin de s'occuper des cultures, mis à part installer de la terre cultivable puis y planter quelque chose : les légumes pousseront seuls au bout de quelques jours et à l'infini, sans besoin de les arroser. Un côté ''à la cool'' que l'on retrouve aussi au niveau du temps qui passe en jeu. D'habitude, le joueur doit se caler sur le rythme du titre, qu'il soit en temps réel comme un Animal Crossing ou qu'il dispose de son propre timing, comme un Stardew Valley. Ici, c'est l'inverse. Le temps n'avance pas seul, mais seulement lorsque le joueur effectue une action. Chaque action ou presque fait progresser une jauge, et lorsque la jauge est pleine il est temps d'aller au lit.

Littlewood

Little Riding Wood

Littlewood dispose aussi d'un petit côté RPG avec de l'expérience à gagner et des niveaux à passer dans à peu près tout ce que l'on fait : miner, pécher, couper du bois, etc. Chaque action fait gagner des points et, lorsque l'on termine la journée, on voit avec un certain plaisir toutes ces jauges progresser, sachant que les niveaux permettent de débloquer toujours plus d'éléments. Ainsi, certaines cultures nécessitent d'être niveau 30 en farming pour pouvoir être plantées, et il est nécessaire de bien avancer en mining et woodcutting pour débloquer de nouvelles zones à explorer et renfermant des matériaux avancés. Des niveaux sont aussi présents en ce qui concerne les différents habitants, il est donc important de discuter avec eux un peu tous les jours, d'autant plus qu'ils donnent souvent des objets ou des plans, ou encore d'accomplir leurs quêtes pour faire avancer tout ça.

Littlewood

Dans beaucoup de simulations de vie, il n'est guère intéressant de discuter avec les PNJ tant ils rabâchent toujours la même chose. Ici, un véritable effort a été fait au niveau des lignes de dialogues, qui sont relativement variées. D'ailleurs, le développeur a vraiment fait un joli boulot en ce qui concerne les habitants, qui sont tous très attachants à leur manière et pleins de personnalité. On pense notamment à Lilith, la sorcière passablement zinzin ayant peur de tomber du côté obscur, ou bien Bubsy, l'espèce d'oiseau se considérant au-dessus de tous les autres. Au bout d'un moment, on peut tout à fait s'organiser des rendez-vous amoureux avec le personnage de notre choix, peu importe son sexe, et même se marier. Classique, mais toujours efficace.

Littlewood

Robin Wood

Petit à petit, les habitants et les bâtiments se font de plus en plus nombreux et notre village peut ne plus vraiment nous convenir. Dans ce cas, pourquoi ne pas tout refaire ? Car Littlewood propose aussi des outils très simples à utiliser pour modifier l'environnement : déplacer les bâtiments, creuser des zones d'eau, créer des collines, tracer des chemins et ainsi de suite. Autant dire que l'on passe des heures à customiser tout ça pour créer le village de nos rêves, sans voir le temps passer. Une customisation qui passe aussi par la mairie au sein de laquelle on peut valider des Wish deux fois par semaine : ces derniers permettent par exemple de planter davantage d'arbre fruitiers, d'avoir plus d'insectes à attraper ou de disposer d'un peu plus de stamina chaque jour.

Littlewood

Une stamina qui représente le seul vrai frein au bout de plusieurs heures de jeu. Comme dit au-dessus, c'est cette stamina qui fait progresser la journée, une barre pleine signifiant qu'il faut aller se coucher car la nuit est tombée. Le problème, c'est qu'elle avance très vite et à quasiment chaque action que l'on fait. Tant et si bien qu'il faut s'organiser des journées spéciales si l'on veut maximiser au mieux l'expérience : un jour à couper du bois dans la forêt, puis le lendemain dans la scierie à créer des planches nécessaires à la construction et l'amélioration, par exemple. Un aspect forcément frustrant au bout d'un moment tant on a envie d'en faire beaucoup plus, même si on imagine que le tout est destiné à prolonger quelque peu artificiellement une durée de vie pourtant déjà conséquente.

Village in the Wood

En ce qui concerne la direction artistique, Sean Young a opté pour du pixel art très mignon, minimaliste mais coloré et qui fonctionne particulièrement bien. Des graphismes qui participent à l'ambiance cosy et détente de ce Littlewood, qui ne stresse à aucun moment le joueur, pas même lorsque l'on se trouve face aux quelques ''monstres'' (adorables) présents dans les zones de collecte. Une ambiance soutenue par une musique douce et par le côté très amical de tous les personnages, comme nous le disions plus haut. Testé sur Nintendo Switch, ce titre n'a a aucun moment souffert de quelconques ralentissements et ses temps de chargement sont presque inexistants, ce qui est toujours agréable. En revanche, précisons qu'aucune traduction française n'est de la partie, seul l'anglais étant disponible.
Si jamais vous appréciez les simulations à la Stardew Valley ou Animal Crossing, vous pouvez vous tourner les yeux fermés vers Littlewood, à condition évidemment de parler anglais. Sean Young nous livre là un jeu immédiatement prenant et addictif, doté de mécaniques de gameplay simples et qui fonctionnent parfaitement bien, même si le grinding et la petite stamina compliquent un peu les choses au bout de quelques heures de jeu. Bref, une petite sucrerie toute douce, réconfortante et pleine de bonne humeur que l'on prend plaisir à parcourir.
14 avril 2021 à 13h52

Par

Points positifs

  • Une petite boule cosy de bonne humeur
  • Une progression constante sur les premières heures
  • Du très joli pixel art
  • Pas mal de personnalisation
  • Des mécaniques addictives...

Points négatifs

  • English only
  • Du griding au bout d'un moment
  • La stamina, un peu frustrante
  • ... Mais qui pourront être trop simples pour certains

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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