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Test :
Famicom Detective Club : The Missing Heir - Nintendo Switch
Originellement sortis en 88 et 89 au Japon, les deux Famicom Detective Club font leur grand retour en cette année 2021 sur Nintendo Switch. L'occasion pour les amateurs de visual novel de découvrir The Missing Heir et The Girl Who Stands Behind, tous deux ayant eu droit à un bon gros ravalement de façade.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Comme leur nom l'indique tout de même un peu, les deux Famicom Detective Club proposent de suivre une enquête. The Missing Heir, le premier épisode, permet de découvrir le héros, un jeune détective ayant perdu la mémoire et devant résoudre le meurtre d'une femme importante. Quant à The Girl Who Stands Behind, qui sert de préquel, il s'agit là encore d'élucider la mort de quelqu'un, mais cette fois-ci avec la présence d'éléments surnaturels. Et puisqu'il s'agit d'un préquel, on découvre ce qui a poussé le héros à devenir détective. Il n'y pas vraiment d'obligation à faire l'un ou l'autre en premier, à chacun donc de voir s'il désire les parcourir dans leur ordre de sortie ou dans leur ordre chronologique ingame.
Les petites cellules grises
Bien que chaque épisode soit assez court pour du visual novel, avec moins de 10 heures, les deux histoires narrées ici sont vraiment plaisantes à suivre. Évidemment, on parle de jeux sortis à la fin des années 80, ne vous attendez donc pas à quelque chose de totalement nouveau : ce qui pouvait à l'époque être inédit est ici vu et re-vu, avec des retournements de situations et des fins hyper prévisibles. Mais, malgré tout, l'écriture est convaincante, les personnages charismatiques, les dialogues efficaces et les ambiances prenantes (surtout pour les passionnés de culture japonaise), à condition tout de même de parler anglais puisque aucun des deux opus n'a été traduit en français. Dommage, surtout pour le prix (59,99€ le bundle), mais les fans de ce genre de jeux ont (malheureusement) l'habitude de lire dans la langue de Shakespeare...
En revanche, les détective en herbe risquent d'être un peu déçus par la structure de ces jeux. Nous sommes en effet bien loin d'une véritable enquête : même si un léger aspect point'n click est de la partie avec la possibilité de cliquer sur des objets ou des personnes, l'histoire progresse toute seule dans la bonne direction, sans par exemple nous demander de faire nos propres déductions. Impossible de se tromper et l'on se contente donc simplement de choisir des options de dialogues venant en débloquer d'autres, et ainsi de suite. Une progression très dirigiste donc, qui implique également le fait qu'il est parfaitement inutile de refaire le jeu une seconde fois, contrairement à d'autres visual novels qui peuvent disposer de plusieurs fins.
True Detective
En revanche, il n'y a pas grand-chose à redire concernant le coup de jeune technique de ces deux épisodes. C'est bien simple, rares sont les visual novels à être aussi beaux et ''vivants''. Loin d'être statiques, les protagonistes ont le droit à différents mouvements venant les rendre plus crédibles, comme leur respiration, leur synchronisation labiale (le tout étant doublé en japonais), leurs mouvements de tête ou leurs yeux qui vont de-ci de-là. Des mouvements qui peuvent aussi parfois arriver dans les arrières-plans, ce qui est là encore assez rare pour le genre. Côté direction artistique, on est sur quelque chose de très classique mais toujours efficace, avec qui plus est de jolies couleurs. Bref, il suffit de comparer avec les images de l'époque pour constater que le boulot effectué à ce sujet est clairement monstrueux.
Si le coup de jeune visuel est une franche réussite, tout n'est toutefois pas tout rose en ce qui concerne le ''gameplay''. Comme dit précédemment, il n'y a pas grand-chose à faire dans ces jeux, si ce n'est cliquer sur certains objets et, surtout, lancer des dialogues. C'est surtout à ce niveau que l'ergonomie n'est pas top, puisqu'il faut à chaque fois retourner dans le menu dédié, ce qui est une vraie perte de temps. Concrètement, il faut cliquer sur l'option ''Talk'' pour ouvrir un sous-menu regroupant tous les sujets intéressants, mais une fois le sujet abordé le joueur est ramené au menu de base, l'obligeant à cliquer une fois de plus sur ''Talk'' pour continuer à discuter avec son interlocuteur. On a déjà vu mieux en ce qui concerne l'ergonomie...
Ces deux épisodes de Detective Famicom Club sont une bonne pioche pour les fans de visual novels, même s'il semble plus intéressant d'attendre un léger rabais au niveau du prix. Si la direction artistique est sublime et que les deux histoires sont prenantes, on reste malgré tout sur quelque chose de très prévisible, sur un aspect enquête laissant le joueur sur le bord de l'autoroute, sur une durée de vie assez courte pour chaque épisode (moins de 10h) et sur une absence totale de traduction française.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.