Test : Dairoku : Agents of Sakuratani - Nintendo Switch

Dairoku : Agents of Sakuratani - Nintendo Switch
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Si vous aimez les otomes, le nom d'Otomate vous dit forcément quelque chose tant ce studio ne fait littéralement que ça. Le dernier né s'appelle Dairoku : Agents of Sakuratani et est sorti il y a peu sur Nintendo Switch. Il ne reste plus qu'à voir s'il vaut le coup.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Dans Dairoku : Agents of Sakuratani, nous suivons les aventures de Shino Akitsu – ou peu importe le nom que vous désirez lui donner -, une jeune femme aux capacités un peu spéciales puisqu'elle a le pouvoir de voir des créatures surnaturelles depuis toujours. Que ce soit des esprits ou autres yokai, elle peut les voir là où la plupart des autres ne peuvent pas. Un super-pouvoir qui l'amène à être recrutée par une agence gouvernementale secrète et à être emmenée dans une sorte de monde parallèle habité par ces entités et baptisé Sakuratani. Là, elle va endosser un rôle que l'on pourrait qualifier de policière, faisant des rondes dans les différents quartiers, faisant en sorte que personne ne s'agresse ou ne se rende dans le monde ''normal''. Oh, et elle va aussi draguer, cela va de soi.

Yokai drague

Contrairement à d'autres otomes, de ce studio ou non, Dairoku ne propose pas de suivre une histoire particulièrement travaillée avec de la drague au milieu. Ici, si l'on a bien une ''common route'', on a plutôt affaire à des tranches de vie sans grands enjeux. Il s'agit de quelque chose à prendre en compte pour ceux et celles qui ont du mal avec ce genre de visual novel. Quoi qu'il en soit, l'héroïne peut ici dragouiller cinq personnages différents : Shiratsuki, Hira, Akuroou, Shu et Tokitsugu Semi. En dehors de ce dernier, ce sont tous des habitants de Sakuratani et donc des êtres surnaturels, avec par exemple un Kitsune ou un Tengu. Autant de routes qui peuvent se terminer en trois fins différentes (Lost Love pour la mauvaise, Friendship pour la normale et Romance pour la meilleure), pour ensuite conclure sur la fin de l'histoire principale. Comptez environ entre 40 et 50 heures pour tout voir.

Dairoku

Ce qui est particulièrement agréable dans Dairoku, c'est qu'il est extrêmement simple de passer d'une route à une autre, ou tout simplement de revenir en arrière pour faire un autre choix, puisque les développeurs ont inclus une frise chronologique. Celle-ci est qui plus est très détaillée, avec notamment la présence en surbrillance des personnages impliqués. D'ailleurs, tant que l'on parle de bonnes idées, rajoutons qu'un lexique est aussi présent. Si ce dernier n'explique hélas pas tous les termes présents en jeu et qui pourraient poser problème (essentiellement tournant autour du folklore japonais), il se montre tout de même bien utile si l'on oublie telle ou telle chose.

Dairoku

Paranormal activity

Évidemment, puisqu'il s'agit d'un otome et donc d'un visual novel, il faut s'attendre à retrouver essentiellement des dialogues, même si les développeurs ont inclus un peu de gameplay... de combat. Ne vous attendez toutefois pas à quelque chose d'incroyable, il s'agit simplement d'appuyer sur quelques boutons (ou de tapoter dans l'ordre en tactile) pour mener à bien ces affrontements. Rien de bien foufou, ni même d'intéressant, mais qui reste heureusement très rare. Concernant les différentes histoires que l'on peut suivre, elles se montrent relativement intéressantes, même si comme dit précédemment il n'y a pas de vrais gros enjeux ici, et les personnages ont tous leur petit charme. On apprécie en revanche que chaque prétendant dévoile au fur et à mesure davantage d'informations concernant son passé et le quartier dans lequel il habite (et donc les habitants), ce qui est toujours sympa pour le background.

dairoku

En revanche, il est dommage de constater que pas mal de fautes sont présentes dans la localisation (localisation uniquement anglaise, bien entendu). Il n'est pas rare de tomber sur des tournures de phrases un peu bizarres, sur des lettres oubliées, sur des soucis de ponctuation et même sur des traductions parfois inexistantes dans le backlog. On regrette également la direction artistique, vraiment très particulière et clairement pas dans le haut du panier des différents visual novels / otomes que l'on a pu tester ici, même si bien entendu tout cela est subjectif. Enfin, les musiques sont plutôt sympas mais elle tournent vite en boucle, ce qui est là encore un peu pénalisant, surtout si l'on fait de longues sessions de jeu.
Dans l'ensemble, Dairoku : Agents of Sakuratani est un otome plutôt réussi et prenant, à condition d'apprécier le style ''tranches de vie'' pour lequel le studio Otomate a ici opté. Les personnages sont vraiment adorables – même ceux que l'on ne peut pas draguer, le background est crédible (puisque basé sur le véritable folklore japonais) et les différentes routes que l'on peut suivre sont globalement réussies. On regrette toutefois une réalisation un peu en deçà, avec une localisation anglaise bancale ou encore une direction artistique qui divisera.
13 décembre 2021 à 15h24

Par

Points positifs

  • Des personnages très mignons
  • Le folklore japonais bien mis en avant
  • La présence de la fiche chronologique et du lexique
  • Doublage impeccable en japonais

Points négatifs

  • English only...
  • ... Et avec pas mal de soucis
  • Une direction artistique qui divise
  • Pas de gros enjeux

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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