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Vous avez toujours rêvé de créer votre propre secte de moutons suiveurs ? Ça tombe bien, c'est exactement ce que propose le Cult of the Lamb de Devolver Digital et Massive Monster. Comment ? Il est sorti durant l'été 2022 et on est grave à la bourre ? Oui, bon... mieux vaut tard que jamais.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Dans Cult of the Lamb, on incarne un adorable petit agneau qui s'apprête à se faire zigouiller par quatre démons. Grosse ambiance dès le départ donc, même si on nous précise que c'est plus ou moins pour sauver le monde du retour du terrible ''Celui qui attend''. Mais comme ce dernier n'est pas rancunier, il nous ramène immédiatement à la vie en échange d'une seule et unique condition : créer un culte en son honneur. L'aventure s'enclenche une fois les premiers adeptes recrutés et va s'axer sur deux phases de gameplay majeures et très différentes l'une de l'autre, à savoir la gestion du culte et l'exploration roguelite des donjons. Hé oui, pas si simple de plaire à une ancienne force démoniaque.
Revenons à nos agneaux
La gestion du culte – auquel on donne le nom que l'on souhaite – prend différentes formes, à commencer par la gestion du bien être et de l'obéissance des membres. Ces derniers ont évidemment des besoins de base qu'il ne faut pas négliger, comme la faim, le sommeil ou encore la santé. Il est donc important de bâtir les équipements nécessaires, comme des lits ou des toilettes, sans oublier de régulièrement leur préparer à manger. Il est également possible de leur donner des boulots à accomplir pour emmagasiner des ressources à réinjecter ensuite dans le culte : bûcheron, agriculteur, etc. Et si jamais aucun boulot n'est libre, ils peuvent toujours passer leur temps à prier pour faire grimper une jauge venant débloquer régulièrement de nouvelles installations.
Si prendre soin des adeptes permet de les garder sous le coude jusqu'à leur mort, il faut aussi faire en sorte qu'ils gardent la foi. Sinon, ils se rebelleront et pourraient bien embarquer dans leur chute d'autres adeptes, ce qui mettrait le culte en danger. Le joueur doit donc régulièrement effectuer des sermons (qui permettent là encore de progresser au sein d'un arbre de compétences), mais aussi accepter ou non leurs quêtes ou encore les bénir et leur offrir des cadeaux. Rapidement, l'église du culte débloque deux autres fonctionnalités venant approfondir encore plus la gestion : les Doctrines et les Rituels.
Crois en toi
Les Rituels permettent de profiter en règle générale immédiatement d'une belle dose de Foi, mais aussi de bonus plus secondaires. Vous manquez de nourriture à l'instant T ? Pas de souci, lancez un Rituel de jeûne et vos adeptes cesseront de manger sans se plaindre pendant un certain temps. Vous voulez vous débarrasser d'un adepte ? Sacrifiez-le pour profiter de sa force tout en débloquant des armes et aptitudes, et ainsi de suite. Quant aux Doctrines, elles orientent là encore le culte dans un sens ou dans l'autre (ramener un mort à la vie, vitesse de travail augmentée, Foi augmentée si personne n'est en prison, etc), même si le but reste dans tous les cas que ce dernier soit pérenne. De quoi offrir une belle liberté dans la gestion de tout ce beau monde.
Bref, vous l'aurez compris, il y a déjà de quoi s'occuper au sein du culte, mais il ne faut pas non plus oublier de s'aventurer dans des donjons pour tuer les quatre démons du début de l'aventure. Ces phases sont relativement classiques pour du roguelite puisque notre agneau débarque dans des donjons générés aléatoirement et zigouille des ennemis par dizaines (dans des affrontements souvent confus) avant de s'en prendre à un boss qui peut souvent se transformer en adepte une fois vaincu. En chemin, il est possible de profiter de bonus grâce aux cartes du tarot, mais aussi de débloquer des armes principales et secondaires bien utiles. De ce côté toutefois, les affrontements restent très basiques puisque l'agneau dispose essentiellement de trois mouvements : une attaque de base, une attaque magique et une roulade / esquive. Dommage, même si le jeu ne mise clairement pas tout là-dessus.
Vous avez dit ''sacrifice'' ?
Attention tout de même, le temps ne s'arrête jamais dans Cult of the Lamb qui repose sur un cycle jour / nuit. Comprenez par là que non seulement votre vision sera moins bonne la nuit dans les donjons mais aussi et surtout qu'il peut arriver tout et n'importe quoi dans votre culte pendant ce temps. Il est donc essentiel de partir à l'aventure en étant certain que les adeptes ne manqueront de rien. Ce qui est d'ailleurs aussi vrai lorsque l'on se rend dans les quelques autres endroits à visiter quand bon nous semble, comme le coin de pêche, par exemple. Les runs dans les donjons sont toutefois relativement courts, vous n'aurez donc jamais vraiment le couteau sous la gorge.
D'ailleurs, la difficulté est bien dosée dans Cult of the Lamb qui se montre accessible même aux néophytes du genre (et si jamais, il y a plusieurs modes de difficulté pour faciliter ou non l'aventure). En revanche, la durée de vie se montre étonnamment courte pour un titre combinant à la fois le roguelite et la gestion puisqu'il faut une grosse dizaine d'heures pour en voir le bout (mais plus pour avoir le 100%), avec très peu de rejouabilité au final. Néanmoins, les développeurs continuent de bosser pour rajouter du contenu avec notamment la grosse mise à jour récente Sins of the Flesh rajoutant la possibilité d'avoir des bébés. Autre bon point pour finir : la très jolie direction artistique et l'ambiance sonore qui nous plongent encore plus dans cet univers malsain.
Cult of the Lamb est un très bon mélange entre la gestion de culte et l'action roguelite (même si ce second aspect aurait pu profiter de combats moins brouillons et d'un peu plus de possibilités), avec en plus une très jolie direction artistique. Si sa durée de vie est relativement courte pour ces deux genres, ce mélange se montre rapidement addictif et il est particulièrement agréable de faire petit à petit grossir son culte, d'autant plus qu'il y a pas mal de liberté à ce niveau et qu'il y a de l'humour. Bref, une très bonne pioche si vous n'avez pas encore succombé au côté obscur.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
