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Test :
Tales Of Symphonia Remastered - Nintendo Switch
JRPG culte de la GameCube, Tales of Symphonia est aujourd'hui de retour dans une version Remastered de sortie sur tous les supports. Cette version se montre-t-elle davantage retravaillée que celle sortie à l'époque sur PlayStation 3 dans une compilation comprenant également sa suite ?
Test effectué à partir d'une version Xbox Series X
Cinquième épisode de la série de Bandai Namco, Tales of Symphonia suit les aventures d'un trio d'amis en voyage pour sauver le monde : Lloyd, Genis et Colette. Celle-ci est en fait l'élue de la régénération qui doit parcourir Sylvarant pour réveiller la déesse Martel afin de ramener le mana et, si possible, mettre un terme à la tyrannie des Désians. Bien sûr, JRPG oblige, tout un tas de protagonistes plus ou moins charismatiques se grefferont petit à petit à nos héros de départ et viendront donner corps à un scénario particulièrement prenant et bien écrit (progressant à coups de longs dialogues, cinématiques et autres saynètes souvent humoristiques). D'autant plus qu'il est question de thématiques assez lourdes venant contrebalancer l'aspect cel shading enfantin du jeu, la plus évidente étant le racisme.
C'est parti pour sauver le monde !
Évidemment, les combats sont nombreux dans Tales of Symphonia, JRPG oblige. Ils se déroulent en temps réel, le joueur contrôlant le personnage de son choix au sein d'une équipe de quatre membres, et utilisant des attaques spéciales – les Artes – pour remporter la victoire. Encore maintenant, avec tous les autres épisodes de Tales of sortis, le système de combat reste solide et dynamique, même si bien sûr il se montre moins étoffé et spectaculaire que celui d'un Tales of Arise, par exemple. Il est aussi plus complexe puisqu'il n'est pas question ici de sortir les Artes Mystiques d'une simple pression sur un bouton et, surtout, il souffre d'une intelligence artificielle pas dingue qui balance tous ses Artes sans se soucier des points de mana, obligeant le joueur à constamment utiliser les objets nécessaires pour renflouer ces PM. Si les fans de l'époque resteront sans doute sous le charme, difficile en revanche avec ça d'attirer les nouveaux venus.
Maintenant que nous avons parlé rapidement de Tales of Symphonia, il est temps de parler de cette version Remastered... et malheureusement tout n'est pas tout rose, loin de là. Difficile de dire les choses autrement : les développeurs ont clairement été fainéants avec ce remaster, qui semble être plus un portage de la version PS3 qu'autre chose (mais vendu plus cher et sans la suite !). Les graphismes ont certes été lissés et le cel shading permet de plutôt bien vieillir, mais le tout se montre tout de même assez vilain, surtout sur la carte du monde et ses textures baveuses vraiment dégueus. Au point parfois de se demander si on ne joue pas de nouveau sur GameCube...
Gloubi-boulga
Et ce non-effort a été fait de partout. Par exemple, aucun travail n'a été effectué sur les bruitages et la bande-son qui, soit dit en passant, ne se tient pas forcément dans le haut du panier pour le genre (même si l'opening de Tales of Symphonia reste un banger absolu). Les animations n'ont pas été retravaillées (ce qui vient clairement mettre un coup à la mise en scène déjà old-school de base) et certaines couleurs franchement trop criardes auraient mérité un petit effort pour un peu moins piquer les yeux qu'à l'époque. Pire, des temps de chargement trop longs se font souvent ressentir, notamment à la fin des combats... et ce même sur next-gen. Bref, il y a là un vrai manque d'optimisation qui fait peine à voir pour un jeu aussi culte et qui aurait mérité un peu plus de boulot, voire un vrai beau remake.
Tales of Symphonia est un JRPG culte et on ne peut que vous encourager à le découvrir, mais ce Remastered est clairement une insulte au jeu de base. Le travail effectué est hyper fainéant, si bien que l'on a souvent l'impression d'avoir le jeu GameCube entre les mains. Pire, des temps de chargement longs et fréquents sont à déplorer, et ce même si on joue sur une console next-gen... Bref, s'il se présente comme un remaster, c'est en fait surtout un portage de la version PS3, rien de plus.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
