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Originellement sorti sur PSP avant d'avoir droit à son portage sur PS Vita et à son adaptation en anime, l'otome Norn9 : Var Commons est de retour, mais cette fois-ci sur Nintendo Switch. L'occasion parfaite de voir si ce titre vaut le coup ou non.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
L'histoire de Norn9 : Var Commons débute de manière assez inhabituelle puisque l'on incarne... un enfant. Un enfant particulièrement intelligent et qui, pour une raison inconnue, va être transporté dans le passé. Il va rapidement faire la connaissance d'une jeune femme amnésique et passablement étrange qui va l'embarquer avec elle au sein d'une sorte de vaisseau spatial sphérique. A son bord se trouvent déjà une petite poignée de jeunes personnes. Ces dernières n'ont rien de banal puisque ce sont des Espers, des personnes dotées de pouvoirs spéciaux, qui ont été regroupées ensemble par ''The World'', une entité qui veut à priori les utiliser pour faire régner la paix sur Terre. Un voyage qui n'est pas de tout repos puisque le vaisseau va se faire attaquer par un assaillant mystérieux.
Huis clos
Si le début de Norn9 : Var Commons est plutôt inhabituel, c'est en fait l'intégralité de l'aventure qui est à part dans le milieu des otomes. Car si on retrouve les traditionnels jeunes hommes à draguer, il y a aussi plusieurs héroïnes à incarner. Plus précisément, ce sont trois jeunes femmes qui sont jouables ici, chacune ayant trois prétendants avec lesquels finir. Ce qui donne pas moins de neuf histoires d'amour différentes, et si vous avez un peu l'habitude du genre, vous savez que c'est hélas beaucoup trop.
En effet, à moins de passer les 100h de jeu, il est bien difficile de faire neuf scénarios cohérents et suffisamment bien construits pour que les histoires d'amour semblent naturelles. Résultat, on se retrouve avec des scénarios bien souvent rushés, qui passent presque du ''tu ne m'intéresses pas du tout'' à ''en fait j'ai bien envie de te faire des bisous'' en à peine 10 minutes. Si, en jeu, les scénarios s'étalent sur plusieurs jours, ceux-ci sont la plupart du temps passés sous silence, ce qui donne des développement qui sont souvent très peu crédibles. Dommage, car il y aurait eu de quoi faire.
Le pouvoir de l'amour
Car sur les neuf prétendants, il y en a évidemment quelques-uns qui sortent du lot, même si ces derniers dépendront de chacun. Il y en a pour tous les goûts : l'ami d'enfance hyper protecteur, le timide à l'extrême, le dragueur invétéré, celui qui est constamment de bonne humeur et ainsi de suite. Les trois jeunes femmes ont elles aussi des personnalités bien différentes et se montrent plutôt attachantes, même si elles ont parfois des réactions étranges. Elles ont au moins le bon goût d'être toutes doublées, ce qui est assez rare dans le milieu pour être mentionné.
L'autre souci concernant cette abondance de routes à suivre, c'est que le scénario principal, évoqué au début de ce test, passe très clairement au second plan. C'est plus un prétexte pour mettre une poignée d'ados en chaleur ensemble dans un endroit clos qu'autre chose. Pire, en fonction des routes empruntées, de nombreuses contradictions se font ressentir, quand ce ne sont pas carrément de gros manquements au scénario qui ne sont jamais expliqués. Sans parler des passages qui se répêtent d'un scénario sur l'autre et des situations qui ne sont vraiment pas intéressantes à découvrir...
En plus de ces problèmes d'écriture, Norn9 : Var Commons souffre d'un gros souci de traduction. Non seulement il est uniquement disponible en anglais, ce qui est hélas habituel pour le genre, mais il y a aussi bien souvent des coquilles dans les textes, ce qui n'aide clairement pas ce titre à relever la barre. Quant au reste, on se retrouve avec d'excellents doublages japonais ainsi que des artworks assez moyens. Ils ne sont pas mauvais mais ils ne se retrouvent pas non-plus dans le haut du panier. Les joueurs voulant aller encore plus loin pourront aussi passer un peu de temps dans le petit RPG très classique mais plutôt agréable présent dans les menus du jeu.
Sur le papier, Norn9 : Var Commons promet une histoire de science-fiction intéressante à suivre tout en draguant tel ou tel prétendant en incarnant l'une des trois héroïnes. Malheureusement, dans les faits, la promesse n'est pas franchement tenue : les scénarios sont trop nombreux pour être correctement développés, les contradictions sont légion, les situations sont souvent inintéressantes (voire identiques d'une histoire à l'autre), les réactions des personnages étranges et la traduction anglaise souffre de bien trop de coquilles. Dommage, même si, avec autant de prétendants, c'était hélas à prévoir. On apprécie en revanche la possibilité d'incarner plusieurs héroïnes et de pouvoir jouer à un mini RPG plutôt sympa.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
