A propos de...
- Un côté VHS terriblement nostalgique
- Des personnages attachants
- Des thèmes forts abordés avec pudeur
- Une direction artistique charmante
- Une aventure étrange dans le bon sens du terme
Test : ghostpia - Nintendo Switch
Vous êtes en quête d'un nouveau visual novel et vous aimez les histoires de fantômes ? Pourquoi ne pas essayer la dernière nouveauté de chez PQube, ghostpia (première saison), disponible sur les Nintendo Switch ?
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Dans ghostpia, nous suivons les aventures d'une jeune femme du nom de Sayoko, fantôme de son état. Elle vit dans une ville remplie d'autres fantômes, tout ce beau monde vivant la nuit et disparaissant dès que le jour se lève. Sauf que voilà, quelque chose cloche avec Sayoko. Mais, elle ne sait pas vraiment quoi, car elle a bien du mal à se rappeler de ses souvenirs et de son but. Les autres habitants la fuient comme la peste sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Encore plus bizarre, les policiers la surveillent de près, tout comme le prêtre local et, dans des situations tendues, elle se découvre des réflexes... très inhabituels pour une femme de son âge. Ou en tout cas de l'âge qu'elle avait avant de devenir un fantôme.
Let's be friends
La première chose que l'on remarque lorsque l'on lance ghostpia, c'est à quel point ce visual novel est mignon. Sa direction artistique ne plaira sans doute pas à tout le monde mais il y a un charme indéniable qui se détâche des graphismes de ce titre, semblables à un livre pour enfants (un aspect renforcé par les dialogues souvent enfantins). Ce jeu dégage également un aspect nostalgique qui titillera la corde sensible des plus vieux d'entre nous avec une interface faisant penser à celle des cassettes vidéo de l'époque (il est possible de rembobiner ou de faire une avance rapide), avec en plus tout un tas de glitch visuels et d'effet sonores. De quoi donner l'impression d'être devant son magnéto et de regarder un dessin animé que l'on a enregistré la veille, d'autant plus qu'il n'y a ici pas d'embranchements multiples ou de choix à faire. Ici, on suit une aventure, point barre.
Bien sûr, nous allons éviter de trop en dire concernant cette histoire afin de ne pas vous spoiler. Mais sachez tout de même qu'elle est... bizarre. Mais dans le bon sens du terme. Sous des airs enfantins se cache quelque chose de parfois amusant, parfois triste, parfois mélancolique et parfois brutal, avec la mort qui n'est jamais très loin. Difficile de rester de marbre devant certaines scènes totalement décalées, comme celle de l'épisode 2 où Sayoko spoiler: dégage un air blasé alors qu'elle pointe un pistolet sur le front d'une gamine en lui sortant un ''peut-être pourrait-on être amies dans le futur ?'', le tout avec une direction artistique adorable. Si le premier épisode se montre un peu longuet, sa chute nous donne immédiatement envie de passer à la suite (un peu comme ce que peut proposer un spoiler: Doki Doki Literature Club), ghostpia se divisant en cinq épisodes pour cette première saison.
Church is poop !
L'écriture des personnages n'est pas étrangère à cette envie d'en savoir plus, tout ce beau monde ayant une personnalité haute en couleur. Tout tourne globalement autour de quatre jeune femmes toutes très différentes les unes des autres et qui vont se lier d'amitié de manière assez cocasse, notamment en s'unissant pour faire face à un ''ennemi'' commun : l'église. L'aventure se montre relativement courte pour un visual novel mais l'ascenseur émotionnel et les montagnes russes sont bel et bien là. Certains thèmes forts sont d'ailleurs particulièrement mis en avant, comme la dépression, la solitude ou encore la peur de l'inconnu et du temps qui passe.
Si visuellement ghostpia marque le joueur, son ambiance sonore atmosphérique n'est pas en reste. La bande-son est à l'image de tout le reste : parfois légère, parfois triste, parfois mélancolique. Dans tous les cas, elle colle parfaitement à l'ambiance du moment et accompagne parfaitement bien nos personnages excentriques et les situations souvent décalées qui surviennent. Les personnages ne sont d'ailleurs pas doublés mais ils ont parfois droit à un petit bruitage de style yaourt en guise de voix. En revanche, comme bien souvent dans le genre, il faut parler anglais pour en profiter puisque ghostpia n'est pas localisé en français.
Ghostpia est un visual novel bizarre, mais dans le bon sens du terme. Son histoire intéressante regorge de moments totalement décalés (et mettant parfois mal à l'aise), ses personnages sont attachants, les thèmes abordés sont touchants et bien écrits, et le tout est enrobé dans une direction artistique VHS qui vient rajouter une couche de nostalgie à l'ensemble. Une aventure qui mérite d'être vécue, même si elle n'est sans doute pas à mettre entre toutes les mains tant elle peut parfois se montrer brutale. Vivement la saison deux...
25 mai 2023 à 14h55
Par Shauni
Points positifs
Points négatifs
- English only
- Ne conviendra pas à tout le monde
- Un premier épisode un peu longuet
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- Genre : Visual Novel
- Date de sortie France : 05 janvier 2022
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Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
Twitter : Shauni_Chan