L’aventure de
Radiant Tale prend place dans un monde globalement en paix. On y suit les aventures d’une demoiselle du nom de Tifalia – ou du nom que le joueur décide de lui donner – qui, après quelques petites péripéties, va partir sur les routes en compagnie d’un groupe nommé CIRCUS. Composé d’une poignée de jeunes hommes très différents les uns des autres, ce groupe a pour mission d’apporter de la joie aux citoyens des grandes villes pour faire éclore des fleurs destinées à soigner le prince, ce dernier ayant dû ‘’geler’’ son cœur bien des années auparavant. Accompagnée de son ami de jeunesse Radie, une adorable boule de poils rose, Tifalia va se lier d’amitié avec le dragon Vilio, le combattant Ion, le sarcastique Zafora et le doux Paschalia.
Autant de personnes à bien sûr draguer, même s’il faut avant ça progresser au sein d’une route commune hélas assez longue et qui risque de démotiver les joueurs voulant de la romance avant tout. Une aventure qui prend donc son temps pour se mettre en place, ce qui a tout de même le mérite de présenter correctement l’univers fantasy de Radiant Tale (puisque doté d’esprits, mana, fey, etc) et de laisser le temps de faire connaissance avec les différents prétendants. Sans oublier de bâtir graduellement une dynamique de groupe qui fonctionne très bien, les personnages passant leur temps à se charrier, s’entraider ou encore se soutenir. Car c’est avant tout ça, le cœur de Radiant Tale : la camaraderie, le voyage initiatique et le dépassement de soi.
On serait même presque sur un scénario à la Disney tant le tout se montre globalement bienveillant et mignon, même si souvent prévisible. Bien sûr, on n’échappe pas à certains passages un peu moins joyeux, voire légèrement sanglant, mais ce n’est clairement pas la majorité des cas puisqu’il y a aussi une bonne dose d’humour. Quelques thématiques matures sont en outre abordées mais très peu approfondies, comme l’esclavage, les tests sur les animaux ou encore la pollution. Ici, chaque personnage a son secret, sa faille, son passé qu’il préférerait garder enfoui et ce voyage en compagnie des autres lui permet de s’accepter et d’aller de l’avant. Quant à Lifalia, ce voyage lui permet de voir le monde, mais aussi de grandir, de s’émanciper de son train-train quotidien et aussi de se projeter dans le futur, bien évidemment en compagnie de l’un des jeunes hommes à draguer. Sauf que voilà… elle a 16 ans.
Les voyages forment la jeunesse
Alors, certes, il ne s’agit que d’une fiction mais de notre côté le fait que l’héroïne soit ici mineure est clairement un gros point noir. Il a été bien difficile pour nous de nous plonger pleinement dans les histoires d’amour puisque l’on ne pouvait s’enlever de l’esprit que les hommes sont pour leur part bien majeurs ici (sans parler de Radie qui est en quelque sorte le gardien de Tifalia depuis qu’elle est toute petite !) et qu’ils tombent sous le charme d’une adolescente. Il est vrai que le chara-design est souvent ambigu dans les otome, les héroïnes semblant souvent assez jeunes, mais il est tout de même assez rare (à notre connaissance en tout cas) qu’elles aient moins de 18 ans.
En dehors de cet aspect, les histoires d’amour de Radiant Tale sont, tout comme la route commune, elles aussi assez légères et mignonnes, mais également prévisibles. Il est qui plus est assez simple d’aller vers tel ou tel personnage et de faire grimper la jauge d’affection puisque les choix indiquent clairement et immédiatement si on a opté pour la bonne ligne de dialogue. Ici, l’ordre dans lequel on termine les routes n’a pas d’importance, si ce n’est pour l’histoire de Vilio qui se débloque uniquement lorsque les quatre autres ont été terminées. Précisons aussi que l’histoire de Radie permet d’en apprendre plus sur le passé de l’héroïne.
Meanwhile...
A la manière d’un Piofiore, par exemple, Radiant Tale choisit de parfois basculer sur un autre point de vue pour découvrir les pensées d’un autre personnage, que ce soit un prétendant ou un personnage secondaire. Une idée toujours aussi plaisante puisque cela permet de changer un peu la manière dont est narrée l’histoire. Les artworks sont pour leur part très jolis et la direction artistique fonctionne très bien, même si on regrette le fait que Tifalia ne soit pas doublée et que son portrait n’apparaisse même pas lorsqu’elle est en train de parler. Les doublages japonais sont pour leur part excellents, comme toujours, et le tout est uniquement disponible en anglais, ce qui n’est hélas pas une surprise.