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Genre resté pendant longtemps de niche et profitant désormais de très nombreuses sorties annuelles, la simulation de vie à la ferme accueille un petit nouveau : Sprout Valley. Que vaut ce jeu arrivant sur PC et Nintendo Switch ?
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Contrairement à certains poids lourds du genre, Harvest Moon en tête, Sprout Valley n'est pas développé par une grosse équipe ayant profité d'une somme colossale d'argent. Ici, on parle d'un seul développeur indépendant, Vadzim Liakhovich, qui est passé par Kickstarter pour réaliser son rêve et qui bénéficie aussi de l'aide de RedDeer.Games à l'édition. On est donc forcément de base sur quelque chose de plus modeste, ce qui se ressent hélas assez rapidement tant les choses sont assez limitées dans Sprout Valley. L'expérience se veut casual et relaxante mais risque aussi de vite faire tourner les adeptes du genre en rond.
Bienvenue sur ta nouvelle île
On incarne dans Sprout Valley Nico, un adorable petit chat qui rêve d'avoir sa propre ferme et qui va emménager sur une île pour réaliser ce rêve. Une toute petite île où se trouve une maison, quelques arbres et rochers, une table de craft, un puits ainsi qu'un bateau qui permet d'aller explorer d'autres îles générées aléatoirement pour récolter des ressources. L'idée ici est de créer un beau jardin, ce qui nécessite de faire un peu de place et de faire ce que tous les autres jeux du genre demandent : labourer de petits lopins de terre, planter des graines, arroser et attendre que les cultures poussent. Et en attendant, on fait quoi ? Hé bien on explore !
Le bateau nécessite l'utilisation à chaque fois d'un objet spécifique que l'on peut commander en échange de quelques pièces d'or, et qui permet donc d'aller explorer le vaste monde. Les autres îles sont générées aléatoirement et renferment peu ou prou les mêmes ressources que l'île de Nico : des arbres gorgés de fruits, des buissons dotés de baies, des rochers ou encore différentes sortes de poissons à pêcher. De temps à autres, on peut aussi tomber sur un marchand ambulant même si la vie n'est pas vraiment abondante dans Sprout Valley. Une fois la récolte terminée et le (trop) petit inventaire rempli, on rentre à la maison et on décide de ce que l'on va faire avec.
Chat alors !
Les ressources ont en effet deux utilités : soit pour Nico lui-même, soit pour la vente. Comme dans les autres jeux, Sprout Valley permet de vendre tout et n'importe quoi pour recevoir le matin suivant une petite somme d'argent. Les fruits peuvent aussi être consommés par le héros pour regagner une énergie qui part bien vite, tandis que les rochers et le bois sont à utiliser sur la table de craft pour créer tout et n'importe quoi. À condition tout de même d'y passer du temps, peu de recettes étant débloquées de base. Pendant plusieurs jours en jeu, on peut donc simplement créer des chemins, des barrières ou encore des bâtons. Petit à petit, le catalogue se développe mais cela prend énormément de temps.
Et c'est en fait là le gros souci de Sprout Valley : tout est très lent, ce qui rend l'aventure extrêmement limitée. À titre de comparaison, même si on se doute bien que les durées de développement n'ont pas été les mêmes, Stardew Valley a aussi été développé par une seule personne mais ses possibilités sont bien plus nombreuses et on peut passer des heures en jeu sans jamais s'ennuyer. Ici, on se contente de petites sessions ne dépassant jamais vraiment les 20 ou 30 minutes tant les actions sont répétitives, et ce malgré le fait que les îles sont générées aléatoirement. Mais, une fois de plus, l'aventure se veut casual et relaxante, on n'est donc pas vraiment sur du speed run.
Un jour après l'autre
En raison de ce point noir, Sprout Valley conviendra surtout aux néophytes du genre, d'autant plus que les tutoriels se montrent très complets et que l'aventure est simple à prendre en main. On a déjà connu plus intuitif concernant le gameplay mais, globalement, tous ceux cherchant une petite aventure sans prise de tête et méditative sans déjà connaître le genre devraient s'y amuser pendant un temps. Et ils profiteront au passage d'une jolie direction artistique en pixel art vraiment très mignonne, à commencer par la bonne bouille de Nico. Ce titre profite aussi d'une météo dynamique qui influe sur certains aspect de l'aventure, dont la pêche.
Sprout Valley débarque sur un marché désormais hyper concurrentiel et il est hélas assez difficile pour lui de se faire une place au soleil. Il est certes adorable et relaxant puisque rien n'est grave ici, mais sa boucle de gameplay se montre vraiment trop limitée et répétitive pour maintenir le joueur actif sur des sessions dépassant les 30 minutes. D'autant plus que le jeu met énormément de temps à dévoiler ses cartes, ce qui rend la progression laborieuse. Cette aventure créée, rappelons-le, par un seul développeur indépendant, se destine avant tout aux néophytes du genre qui auront là quelque chose de simple et qui pourrait peut-être leur donner ensuite envie d'explorer davantage le genre de la simulation de vie à la ferme.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
