Test : Gunbrella - Nintendo Switch

Gunbrella - Nintendo Switch
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You can stand under my Gunbrella, ella, ella, eh, eh, eh
Under my Gunbrella, ella, ella, eh, eh, eh
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Under my Gunbrella, ella, ella, eh, eh, eh, eh, eh-eh

Test effectué à partir d'une version PC

Gunbrella est un jeu de tir en 2D de type « run and gun » développé par Doinksoft, l’équipe derrière le très bon Gato Roboto. La mécanique de combat principale repose sur l'arme éponyme du jeu, le Gunbrella, un hybride de pistolet et de parapluie lié à la journée la plus sombre de notre protagoniste qui commence l’aventure sans nom. Sa maison a été réduite en cendres, sa femme a été assassinée et le tueur a kidnappé son nouveau-né. Déterminé à découvrir à qui appartient le Gunbrella laissé sur les lieux du crime, il traverse un monde sombre et brumeux tout en tirant à tour de bras sur des créatures, en déviant les balles ennemies et en évoluant dans les airs avec agilité et légèreté.


Votre quête se résume à parcourir la zone étalée du jeu en train, rencontrant des gangsters, des sectaires enragés et des animaux violents mutants sur votre chemin. Le monde est enveloppé dans un brouillard global en raison de l'exploitation d'une substance productrice d'énergie appelée le "Brut". Les élites vivent dans une ville utopique loin du brouillard, ce qui renforce l'ambiance dystopique du jeu. De plus, la secte du Culte-65 kidnappe et sacrifie des personnes pour invoquer des abominations sanglantes et charnues dont une bonne partie est considérée comme des boss dans le jeu. Si le monde de Gunbrella est sombre, cela ne veut pas dire que tout est désespéré. En effet, le terrain de jeu est peuplé de citoyens hauts en couleur avec qui vous pourrez (et devrez) causer quand bon vous semble. Teintée de nihilisme comique, l’écriture est bonne et on se sera surpris à accrocher à tous les dialogues et même à écouter des personnages discuter entre eux. Il faut savoir que discuter avec un PNJ est toujours bénéfique et cela finira souvent par une info, de l’argent, une quête à débloquer ou encore des rouages à obtenir, vous permettant d’améliorer vos armes dans l’atelier d’un vieux forgeron.

Gunbrella

Concernant vos affrontements dans le jeu, ils sont évidemment légion. Par défaut, le Gunbrella est un fusil à pompe avec des munitions illimitées. Si vous vous lassez de ce type de munition, vous pouvez en ramasser d'autres (balles de fusil à longue distance, lames de scie, mines) qui apparaissent en tant que butin sur les ennemis. De plus, vous pouvez acheter des munitions dans des boutiques dispersées sur la carte en utilisant les pièces que vous amasserez. Le fusil à pompe de base permet de traverser assez facilement tous les niveaux, et c’est d’ailleurs peut-être le souci. Le jeu ne vous oblige pas à vous adapter et changer votre style de jeu. Il vous suffira souvent de bourriner avec le fusil à pompe sans trop vous demander la raison pour laquelle vous devriez changer d’arme.

Gunbrella

Outre son rôle d'arme offensive, le Gunbrella sert d'outil principal de mobilité, surtout lorsqu'il est associé à des bottes d'escalade qui vous permettent de faire des sauts sur les murs. Maîtriser les sauts sur les murs est essentiel pour traverser des gouffres et des pièges à pointes, et crucial pour esquiver les attaques lors des combats contre les boss. Ce n'est pas la seule utilisation non-offensive du Gunbrella. En ouvrant le parapluie, vous pouvez effectuer une course rapide, bloquer les attaques ennemies ou dévier les projectiles.

Gunbrella

Le Gunbrella permet des déplacements rapides qui vous permettent de passer d'un côté de l'écran à l'autre en effectuant des sauts rapides. Cependant, il y a des moments où tirer en mouvement peut être frustrant. Aligner les tirs à grande vitesse est parfois compliqué, et même si la plupart des ennemis peuvent être abattus d'un seul coup de fusil à pompe, un tir légèrement décalé peut foirer tout votre momentum et vous conduire à la mort. Ces joutes armées prendront place un peu partout dans le jeu, à travers de nombreux environnements captivants, bien construits et souvent très beaux pour du pixel-art (en allant d’une décharge à ciel ouvert à des sommets enneigés ou des usines désaffectées…).

Gunbrella

Terminer l’aventure de Gunbrella vous prendra autour de la dizaine d’heures, et ça arrive vite tant le déroulé de l’aventure se fait bien et facilement. C’est d’ailleurs bien là le problème : il y a tellement de personnages intéressants que vous rencontrez et tellement de développements dans la première moitié du jeu que la conclusion ne tient pas la promesse initiale. Ce manque de teneur sur la fin fait également écho au manque de prise de risque fait par le jeu : en effet, si toutes les mécaniques sont bien tenues et engagent le joueur, elles auraient gagné à proposer davantage de folie car, au global, Gunbrella reste un jeu bien sage et, sur le fond, déjà vu et joué en d’autres temps et sur d’autres consoles.

Gunbrella

L'humour sombre de Gunbrella, son magnifique pixel-art et ses mécaniques amusantes (mais déjà vues) en font un jeu d’action-plateforme engageant. Son principal problème est qu'il vous laissera un peu sur votre faim tant le plat principal, très bon, aurait mérité un dessert digne de ce nom.
03 octobre 2023 à 12h06

Par

Points positifs

  • Un beau pixel-art
  • Un level design réfléchi
  • Un humour noir omniprésent
  • Le niveau de la raffinerie
  • Les mécaniques autour du Gunbrella sont fun mais…

Points négatifs

  • …pas forcément originales
  • Les combats manquent de folie
  • On aurait aimé d’autres armes
  • Un jeu beaucoup trop sage

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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