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Déjà responsable des très addictifs La Nouvelle Maison du Style sur 3DS, le studio Syn Sophia, Inc. reste dans le milieu de la mode avec Fashion Dreamer sur Nintendo Switch. Est-ce que la qualité est toujours au rendez-vous ? C'est ce qu'on va voir immédiatement.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Avant toute chose, il est important de ne pas vous lancer dans Fashion Dreamer en espérant trouver un successeur spirituel de La Nouvelle Maison du Style. La seule chose identique que vous retrouverez ici est le fait de confectionner des tenues en fonction des attentes des personnages, appelés Muses. Le nouveau titre de Syn Sophia, Inc. est en effet simplement un jeu ''d'habillage'', les développeurs ayant laissé tomber une grosse partie des fonctionnalités de leur série 3DS. Oubliez le scénario (même s'il était très succinct), la boutique, l'achat et la revente de vêtements, la gestion de l'argent ou encore le passage au salon de coiffure et au salon de beauté. Ici, tout se concentre sur les vêtements et repose sur une boucle de gameplay amusante au début mais trop vite répétitive et restreinte.
La nouvelle maison du mauvais goût
Fashion Dreamer prend place dans un monde virtuel rempli de Muses et demande une seule chose : devenir un ou une influenceur/influenceuse. Pour ce faire, il faut discuter avec les personnages que l'on croise ça et là, liker leur tenue pour en récupérer les différentes pièces (plus question de les acheter) puis répondre à leurs attentes. Celles-ci prennent différentes formes : lunettes obligatoires, tons marrons, talons hauts, t-shirt rare, etc. Une fois la tenue composée, le joueur est récompensé avec divers éléments en fonction du contentement du personnage qui est, on ne va pas se mentir, bien souvent ravi. Même si on n'y connaît rien en mode et que l'on opte pour des vêtements qui ne vont pas forcément ensemble, la Muse y trouvera son bonheur, ce qui ne donne pas forcément envie de faire quelque chose de joli ou de bon goût.
Mais ce n'est pas tout puisque chaque tenue créée génère une photo qui est ensuite postée sur le réseau social du jeu et qui permet d'engranger à la fois des likes et des abonnés. C'est d'ailleurs là le but de Fashion Dreamer, qui se finit en même pas 10 heures : devenir populaire. Une petite série de quêtes est disponible en début de partie mais il ne s'agit là que du tutoriel, le styliste en herbe étant ensuite bien vite lâché dans la nature. En dehors du relooking, il est possible de personnaliser son propre Showroom ou d'aller visiter celui des autres joueurs, de tester sa chance dans la machine à gacha ou le bingo (les monnaies nécessaires s'engrangent en confectionnant des tenues) pour récupérer toujours plus d'éléments, ou encore de créer sa marque et de personnaliser les vêtements.
Influenceur simulator
En tout cas sur le papier, car dans les faits, ces deux dernières activités sont extrêmement limitées. La création d'un logo de marque, par exemple, ne fonctionne que via des templates à choisir et superposer, ce qui est vraiment très restreint. À fortiori sur Nintendo Switch, qui aurait pu permettre de dessiner soi-même quelque chose en utilisant l'écran tactile ! La personnalisation de vêtements se montre encore pire puisqu'elle ne permet que de changer les différentes couleurs des objets. Là encore, il s'agit d'une grosse déception, même si on peut se consoler grâce à la présence d'une très grande quantité de vêtements différents. De quoi ouvrir la porte aux mélanges les plus cocasses, voire les plus hideux...
La composition des tenues, encore elle (mais en même temps il n'y a que ça à faire dans Fashion Dreamer), n'est pas non-plus aidée par la navigation dans les menus qui se montre vraiment laborieuse. Tous les vêtements et accessoires sont en effet mélangés pêle-mêle et il est uniquement possible de les trier par catégorie (chaussures, hauts, jupes, etc), ce qui peut rapidement tourner à la purge lorsque l'on cherche une couleur précise, par exemple. Enfin, visuellement, en dehors des vêtements et des personnages qui sont plutôt bien retranscrits en jeu, le monde de Fashion Dreamer n'est clairement pas accueillant puisqu'il se compose de sortes de couloirs vides et froids, aux couleurs aseptisées. Précisons enfin qu'un aspect en ligne est disponible, mais nous n'avons pas pu le tester. Il s'agit de toute façon de faire exactement la même chose, mais avec les Muses des autres joueurs.
Difficile de ne pas être déçu par Fashion Dreamer, surtout si l'on attendait le successeur spirituel de La Nouvelle Maison du Style. Les développeurs ont en effet supprimé tout ce qui faisait le sel de cette série pour garder une seule boucle de gameplay : habiller des gens en fonction de leurs demandes. C'est certes amusant pendant une heure et de nombreux vêtements sont de la partie, mais la chose devient vite répétitive. On lui laisse le bénéfice du doute puisque des mises à jour mensuelles rajouteront des fonctionnalités et pièces inédites, mais en l'état il ne vaut ni votre attention, ni vos 50 euros.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
