Test : 9 R.I.P. - Nintendo Switch

9 R.I.P. - Nintendo Switch
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À l'approche d'Halloween, Otomate et Idea Factory vous proposent de mêler horreur et amour grâce à leur nouvel otome attendu sur Nintendo Switch : 9 R.I.P. Au menu des festivités : des légendes urbaines, des histoires de fantômes et même un petit tour en Enfer.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

9 R.I.P. narre l'histoire de Misa Isshiki – ou peu importe le nom que le joueur décide de lui donner -, jeune lycéenne (oui, ENCORE une mineure) qui se retrouve confrontée à un choix on ne peut plus important. Elle doit en effet remplir le formulaire qui lui permettra de poursuivre ses études en allant à la fac de son choix. Malheureusement, si sa mère a déjà décidé de l'envoyer en médecine, Misa n'est pas sûre qu'il s'agit là de la bonne voie pour elle. Une situation qui lui cause de l'anxiété, ce qui est particulièrement mauvais signe dans sa ville, en tout cas si elle en croit sa meilleure amie.

L'enfer est pavé... d'histoires d'amour ?

Cette dernière lui révèle en effet que les personnes soumises à de l'anxiété ont la fâcheuse tendance à se volatiliser sans laisser de trace. Et c'est évidemment ce qu'il va arriver à Misa, la faute à une entité dont les intentions ne sont pourtant pas mauvaises puisqu'elle espère simplement l'aider à y voir plus clair. Ce qui va, au passage, permettre à cette LYCÉENNE de faire connaissance avec pas moins de 8 love interests, spoiler: avec un neuvième se débloquant à la fin. Certains sont des fantômes plus ou moins anciens tandis que d'autres sont des esprits ou encore des démons.

9 R.I.P.

Si vous avez un peu l'habitude des otome, vous savez que huit love interests, ça commence à faire pas mal. Les jeux optant pour un maximum de quatre ou cinq sont en règle générale mieux écrits, et ça ne loupe pas ici. Les différentes routes de 9 R.I.P. sont de qualités très variables, certaines étant vraiment intéressantes à lire tandis que d'autres semblent servir de remplissage tant elles n'ont que peu d'enjeux. Un manque de développement qui se ressent aussi dans la durée en jeu de ces routes qui s'étalent pour la plupart sur une petite poignée de jours à peine, mais aussi sur la durée de vie globale du titre. Le bon côté, c'est que ces durées permettent aux routes moins intéressantes de ne pas trop s'étirer sur la longueur.

9 R.I.P.

Les routes sont par ailleurs plus ou moins sombres en fonction des love interests, avec un moyen très simple de le voir dès le départ : lorsque le premier choix arrive, Misa doit opter entre trois décisions différentes. La première la conduit du côté des fantômes de l'école et se montre assez sombre et sanglante, la seconde traite des légendes urbaines et est un peu moins glauque tandis que la dernière suit les esprits et est la plus légère. La dernière décision demande d'effectuer rapidement un autre choix qui peut conduire Misa en enfer pour découvrir deux autres love interests. Dans tous les cas, pas de panique pour les plus sensibles : rien ne fait vraiment peur ici, on parlerait plus de surnaturel que de véritable horreur.

9 R.I.P.

Love interest, es-tu là ?

Si vous êtes à la recherche d'histoires d'amour crédibles et se développant de manière naturelle, vous ne trouverez pas franchement ça ici, en tout cas pour la plupart des routes. Comme dit précédemment, ces histoires se déroulent sur une petite poignée de jours, voire une semaine pour la plupart. Forcément, une telle durée n'est pas propice à un développement organique des sentiments de l'héroïne et des love interests, il n'est donc pas rare que la romance arrive comme un cheveu sur la soupe ou presque une fois la route commune terminée. Et on ne revient même pas sur le fait que des esprits qui ont des centaines d'années tombent amoureux d'une gamine de 16 ans...

9 R.I.P.

9 R.I.P. se rattrape en revanche sur ses scénarios plus généralistes et penchant donc vers le surnaturel, même si une fois de plus tout dépend de la route choisie. Les personnages sont vraiment attachants (à commencer par l'héroïne qui fait souvent le premier pas) et leurs histoires sont intéressantes à découvrir, même si certains éléments restent simplement survolés, voire même évoqués dans deux dialogues à peine alors qu'ils avaient du potentiel. Chaque love interest a un but à atteindre, cette quête se mêlant plutôt bien à la romance, et un background souvent touchant.

9 R.I.P.

Attention tout de même, les sujets sont souvent lourds et ne sont donc pas adaptés à tout le monde (même si nous ne sommes pas non plus au niveau de Virche Evermore) : suicides, sacrifices, stalking, meurtres, démembrements, possessivité... Il s'agit d'ailleurs là du seul aspect ''mature'' de cet otome qui se montre très sage dans ses histoires d'amour. En parallèle, d'autres thèmes un peu plus touchants et fédérateurs sont abordés, comme le fait de ne pas se laisser bouffer par son passé, d'apprécier ce que l'on a au moment présent ou encore de ne pas se soucier de ce que les autres pensent de nous.

9 R.I.P.

Comme souvent avec Otomate, il n'y a en revanche rien à redire concernant la réalisation de ce 9 R.I.P. Les artworks, même si on aurait aimé en avoir plus, sont sublimes, tout comme le charadesign. Les environnements sont pour la plupart assez fouillés et certains bénéficient de très jolies couleurs renforçant leur ambiance étrange. Les doublages japonais sont impeccables, tout comme les sous-titres anglais et les musiques. Enfin, si la durée de vie globale est moins élevée que dans d'autres otome, il y a largement de quoi faire grâce à la présence de nombreuses (mauvaises) fins liées à certains choix ponctuels, aux relations entre l'héroïne et ses love interests ou encore au niveau de folie de Misa.

9 R.I.P. ne se classe peut-être pas tout en haut du panier des productions d'Otomate (il n'en est pas loin) mais il s'agit tout de même d'un otome surnaturel (et non vraiment horrifique) assez réussi. Les personnages sont attachants et les histoires sont pour la plupart plaisantes à suivre, à condition de ne pas être rebuté par les thèmes lourds abordés ici, et la réalisation est comme toujours impeccable même si hélas les artworks sont trop peu nombreux. Malheureusement, la romance arrive bien souvent comme un cheveu sur la soupe et se montre donc peu crédible, ce qui n'est guère étonnant vu la quantité de love interests présents.
01 octobre 2024 à 16h09

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Points positifs

  • Des artworks sublimes...
  • Les thèmes surnaturels et matures abordés
  • Des personnages attachants
  • Des histoires plaisantes à suivre (pour la plupart)
  • Beaucoup de fins différentes

Points négatifs

  • … Mais trop peu nombreux
  • Des histoires d'amour très peu crédibles
  • Encore et toujours une héroïne mineure
  • English only

A propos de...

9 R.I.P.

  • Genre : Otome
  • Date de sortie : 15 octobre 2024 - France
  • Développé par : Otomate
  • Edité par : Idea Factory
  • Modes de distribution : Boutique , Nintendo eShop

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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