Les simulations de vie, on connaît bien désormais tant le genre a explosé ces dernières années. Même s'ils placent leurs aventures dans des contextes variés, ils finissent par tous plus ou moins se ressembler : on doit souvent s'occuper de légumes, discuter avec les habitants, personnaliser sa maison ou encore récupérer des matériaux divers et variés pour crafter des objets. Hé bien ce n'est pas vraiment le cas de
qui, s'il coche bien certaines cases, opte pour quelque chose de tout de même assez unique.
Dans The Garden Path, on incarne un personnage venant d'arriver dans un jardin, qui ressemble plus à une sorte de petite forêt. On apprend rapidement à cueillir des fleurs et couper des arbres et on rencontre nos premiers habitants, qui ont l'amabilité de nous offrir gracieusement une petite poignée d'outils. Et... c'est à peu près tout. Au joueur ensuite de faire ce que bon lui semble, les quêtes principales pouvant être complétées plus ou moins rapidement, sans stress. Certaines nécessitent de toute façon plusieurs journées avant de pouvoir être terminées.
En ce qui concerne le passage du temps, The Garden Path opte pour une sorte de mélange entre un Animal Crossing et un Stardew Valley. Les heures sont calées sur celles du monde réel, comme dans un Animal Crossing : si on joue à midi, il sera midi en jeu. En revanche, les saisons progressent bien plus rapidement, à la manière d'un Stardew Valley. Il faut 28 jours pour voir les quatre saisons, une saison en jeu durant une semaine dans le monde réel. Bien sûr, le jardin continue de vivre même lorsque le jeu est éteint.
Un tel passage du temps permet de profiter sans trop attendre de toutes les saisons, ce qui n'est pas plus mal tant tout le reste se montre assez lent. Les simulations de vie font en général pousser rapidement les graines mais ce n'est pas le cas ici. Se voulant un peu plus réaliste que les autres, The Garden Path demande de prendre son mal en patience, les végétaux plantés mettant plusieurs jours à pousser. L'idée est évidemment de pousser les joueurs à prendre leur temps et à profiter sans stresser de leur jardin, ce qui risque toutefois de déplaire aux habitués du genre.
Dans le même ordre d'idées de ne pas se presser, le personnage contrôlé est affreusement lent, ce qui rend l'exploration du jardin franchement laborieuse par moments. L'endroit est à ''taille humaine'' mais reste assez vaste et il n'est pas vraiment possible de courir tant la jauge de stamina se vide rapidement. Il est évidemment impossible de se téléporter puisque cela n'existe tout simplement pas ici, le seul moyen de se déplacer plus rapidement étant d'utiliser des trous creusés par les taupes. Mais ils apparaissent aléatoirement chaque jour et on ne décide pas de l'endroit où l'on va ressortir.
Un autre élément assez à part de The Garden Path est qu'il n'explique quasiment rien (sauf si l'on se rend dans son Wiki). Le tutoriel survole les bases et on doit ensuite apprendre petit à petit les mécaniques du jeu, qui ne sont pas toujours très claires. Par exemple, on nous parle rapidement de l'utilisation des tons, qui peuvent être récupérés ou perdus en fonction de ce que l'on fait en jeu. Mais ce n'est qu'en tâtonnant et en expérimentant qu'on comprend quels liens ces tons ont avec les végétaux et leur récolte. Faire pousser quelque chose n'est également pas simple : on nous explique que l'on peut ''écouter'' les graines et comprendre ce dont elles ont besoin, mais les images associées à chaque graine ne sont pas hyper claires... En courant dans les ronces, on risque de se faire piquer et de saigner. Y a-t-il un malus accompagnant ce saignement ? Aucune idée.
Ne faire qu'un avec la nature
Heureusement, d'autres éléments se montrent plus simples à comprendre, comme la pêche ou le troc, l'argent n'ayant aucune utilité dans le jardin. Un jardin qui a régulièrement droit à des visiteurs qui, si les conditions sont remplies, décideront de rester pour de bon. Ces personnages aux histoires uniques sont variés et vont des légumes anthropomorphes aux animaux, et ils profitent tous de l'adorable direction artistique de The Garden Path, qui fait clairement partie de ses points forts. Les graphismes dessinés à la main sont sublimes, tout comme la bande-son d'ailleurs.
Comme dit précédemment, The Garden Path est fait pour être apprécié sur de très courtes sessions. Il n'est pas question de jouer pendant des heures puisque l'on tourne bien vite en rond. Concrètement, chaque journée est l'occasion d'aller discuter avec les visiteurs, de terminer quelques quêtes express, de recenser des végétaux ou de pêcher un peu, et c'est à peu près tout. Rien n'empêche les joueurs de rester plus longtemps, mais la répétitivité arrive bien vite tant le gameplay est limité (même s'il est possible de jouer à deux en coop') et la navigation dans les menus laborieuse. Sans parler de la frustration que l'on peut ressentir lors de l'exploration puisque, rappelons-le, notre personnage marche vraiment lentement.
Techniquement, la version Switch souffre de quelques petits soucis, à commencer par un temps de chargement vraiment très long au lancement du jeu. Nous avons également noté des ralentissements durant les parties, ainsi que du clipping avec des arbres qui poppent bien souvent au dernier moment juste devant nous, et même un crash durant une partie. Rien de trop méchant toutefois, les sauvegardes automatiques étant vraiment nombreuses, même si on espère que les développeurs corrigeront rapidement ces soucis.