Dans
Minami Lane, le but est simple : gérer votre petite rue japonaise afin de réussir différents objectifs. Il peut s'agir de faire venir un certain nombre d'habitants, d'atteindre un niveau minimum de bonheur, d'engranger suffisamment d'argent et ainsi de suite. Pour ce faire, il faut construire de nouveaux bâtiments en fonction de ce qui est demandé. Par exemple, s'il faut que la rue soit attirante, il vaut mieux bâtir des parcs ou des onsens.
Au contraire, si l'objectif est de faire de l'argent, l'idée est de créer des commerces (konbinis, restaurants de ramens, etc) puis de personnaliser les produits vendus et leurs prix. Pour prendre l'exemple du restaurant de ramens, il faut ainsi prendre en compte les retours des clients et adapter la recette pour correspondre à leurs attentes : moins de porc, plus de nouilles et ainsi de suite. La cible est également importante puisque les jeunes et les personnages âgées n'ont pas les mêmes goûts ni le même budget.
Chaque niveau prend place dans une nouvelle rue et les objectifs mettent plusieurs jours à être remplis. Une fois la journée terminée, il faut vérifier le bilan et agir en conséquence avant de lancer un autre jour. Il s'agit là du seul moment où les interactions sont possibles, puisque le joueur est presque uniquement observateur lors du passage d'une journée. Tout juste peut-il modifier le passage du temps, vérifier les pensées des habitants ou encore ramasser les déchets qui jonchent la rue pour recevoir un peu d'argent.
Au fur et à mesure des missions, les objectifs se complexifient mais restent tout de même très accessibles, d'autant plus que Minami Lane se veut avant tout cosy. Pas de panique donc si une journée ne s'est pas montrée intéressante, il n'y a aucune deadline ni aucun malus. Une absence de difficulté absolument pas gênante tant l'aventure se montre plaisante à parcourir, malgré sa faible durée de vie : il suffit d'une poignée d'heures (vendues 4,99€) pour terminer les quelques missions présentes. L'expérience peut se prolonger avec le mode bac à sable, mais l'intérêt n'est plus tout à fait le même.
Car le plaisir de terminer les missions – qui sont au nombre de cinq seulement - provient aussi du fait que les éléments se débloquent peu à peu en rajoutant graduellement une petite touche de nouveauté. Bien sûr, qui dit petit jeu dit très peu de choses à faire, mais on apprécie les petits rajouts, comme le fait de découvrir de nouvelles constructions, d'avoir des événements quotidiens influant sur certains aspects de la rue ou encore de caresser DES CHATS. Dommage en revanche de voir que les options de personnalisation sont si peu nombreuses, avec une petite poignée de couleurs pour les bâtisses. Précisons tout de même que le tout a été développé en six mois, ce qui explique sans doute ces quelques petits points faibles.
Du côté de la réalisation, il n'y a rien à dire. Nous n'avons rencontré aucun souci, Minami Lane profite d'une adorable direction artistique et d'une musique calme collant parfaitement à l'ambiance. Les développeurs ont pensé à rajouter des commandes tactiles sur Nintendo Switch, un aspect toujours bon à signaler puisque trop de jeux ne le font pas. De quoi cliquer avec plus de précision sur les éléments interactifs, même si le tout se manie déjà très bien aux Joy-Con.