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Test :
Urban Myth Dissolution Center - Nintendo Switch
Les légendes urbaines, tout le monde connaît. Elles prennent des formes différentes : objets maudits, apparitions paranormales, créatures venues d'un autre monde... Mais que se passe-t-il lorsque des enquêteurs spécialisés se penchent sur ces cas ? C'est ce que Urban Myth Dissolution Centre nous propose de découvrir.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Urban Myth Dissolution Center, c'est avant tout l'histoire de la jeune Azami Fukurai qui, hantée par un pouvoir mystérieux lui permettant de voir les fantômes, décide un beau jour de franchir le pas du Centre de Dissolution des Légendes Urbaines afin de trouver de l'aide. Elle est accueillie par son directeur possédant lui aussi des aptitudes paranormales, Ayumu Meguriya, qui décide de l'embaucher sans vraiment lui demander son avis et de l'envoyer dans sa première mission aux côtés de son autre employée, Jasmine. Au menu des festivités : une étudiante se plaignant de l'apparition d'un homme sous son lit...
Are you afraid of the dark ?
L'aventure d'Urban Myth Dissolution Center est divisée en chapitres. Chaque chapitre renferme une enquête et toutes se déroulent en plusieurs étapes : découverte de la légende urbaine en interrogeant les témoins, recherche sur les réseaux sociaux de cette légende, enquête plus en profondeur en cherchant davantage d'indices, nouvelle recherche sur les réseaux puis dernière phase où toute la lumière est faite sur l'événement en question. Un structure très carrée et qui pourrait faire tomber dans la lassitude (surtout que certaines enquêtes sont un peu plus lentes ou demandent de revoir plusieurs fois les mêmes infos), même si on peut heureusement compter sur l'aide de l'écriture pour éviter ce problème.
Les différentes histoires de ce jeu sont en effet toutes très bien menées et restent globalement intéressantes du début à la fin. Elles ont leurs lots de révélations et autres rebondissements, même si certains sont assez évidents, et sont portées par des personnages là encore très réussis. À commencer par l'héroïne, Azami, une jeune femme particulièrement peureuse se retrouvant embarquée dans tout ce bourbier. Le duo qu'elle forme avec Jasmine, disposant pour sa part d'une personnalité bien plus terre à terre, fonctionne particulièrement bien. De son côté, le directeur, semblant tout savoir sur tout, sait doser ses interventions pour être à la fois essentiel et mystérieux. Quant aux témoins, ils sont souvent excentriques à leur manière et aux personnalités bien marquées.
L'histoire ne se contente toutefois pas de traiter des légendaire urbaines (que l'on peut d'ailleurs consulter en détail dans un carnet) puisque divers sujets bien réels sont aussi abordés avec plus ou moins de subtilité. À commencer par la problématique des réseaux sociaux, qui savent aussi bien se montrer utiles que destructeurs en fonction de l'usage que l'on en fait. Un élément permettant là encore de profiter de dialogues savoureux entre Azami et Jasmine, la première ne passant que très peu de temps sur les Internets tandis que la seconde se montrant bien plus connectée et au courant des rumeurs.
Coucou, tu veux voir mon mythe ?
Les dialogues présents dans Urban Myth Dissolution Center, particulièrement nombreux, n'oublient d'ailleurs pas d'inclure régulièrement de petites touches d'humour. Le tout parvient à garder un équilibre complexe entre phases sérieuses et phases décalées, permettant de régulièrement faire tomber la pression sans pour autant casser l'ambiance vaguement horrifique. D'ailleurs, précisons à ce sujet que ce jeu n'a pas vocation à faire peur : il n'y a pas de jump scares, pas de risques de Game Over ou autres choses du genre.
Le gameplay ne se montre pas non plus punitif et faire des erreurs n'est jamais pénalisé. Il n'est par ailleurs pas vraiment possible d'être bloqué quelque part puisqu'il suffit dans chaque enquête de traiter de tous les sujets avec les témoins et d'observer tout ce qu'il est possible d'observer pour faire progresser l'intrigue. De quoi faire davantage basculer Urban Myth Dissolution Center dans la catégorie des visual novels dotés d'une prise en main plus poussée que d'ordinaire que dans celle des purs jeux d'enquête. Un fait à garder en tête si vous comptiez incarner un Sherlock Holmes des temps modernes à la recherche du Slender Man...
Enfin, impossible de ne pas évoquer la réalisation de ce titre tant elle se montre elle aussi réussie bien aboutie. Les graphismes en pixelart sont particulièrement réussis et bénéficient d'une très jolie direction artistique optant pour des teintes froides parsemées ça et là de rouge. L'ambiance sonore participe grandement à créer une atmosphère prenante, que ce soit concernant le thème de base accompagnant l'aventure, la musique dérangeante se lançant lorsqu'Azami met ses lunettes ou encore les effets sonores, notamment la sonnerie du téléphone. Cerise sur le gâteau, le tout est intégralement (et très bien, surtout dans la partie réseaux sociaux) traduit en français, même s'il n'y a aucun doublage.
Urban Myth Dissolution Center est une très bonne pioche en ce mois de février tant ce jeu réussit sur presque tous les points. Son histoire est réussie, ses enquêtes intéressantes, ses personnages bien écrits, son système de progression bien ficelé et son ambiance prenante. Sans parler de son sublime pixelart ou de sa bande-son rajoutant encore une couche d'immersion. Attention toutefois, il s'agit là avant tout d'un visual novel disposant d'un gameplay de style point'n click et d'une ambiance baignant dans le mystère, ne vous attendez donc ni à un pur jeu d'enquête, ni à de l'horreur.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.