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Originellement lancé en 2016 au Japon sur PS Vita, le 7'scarlet d'Otomate et Toybox Inc. revient cette année sur les Nintendo Switch du monde entier grâce à Aksys Games. Cet otome méritait-il une nouvelle sortie ? Réponse immédiatement.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
L'aventure de 7'scarlet prend place en plein été dans la petite ville d'Okunezato où viennent d'arriver Ichiko et son ami d'enfance Hino. Ce dernier est tombé sur Internet sur un Supernatural Club traitant des légendes et autres mystères encore non résolus des lieux, ce qui pourrait leur donner des indices concernant le frère d'Ichiko. Car celui-ci a disparu, et le dernier endroit où il a été vu est justement cette ville d'Okunezato. Mais l'endroit est loin d'être sûr, les rumeurs faisant même état de revenants réapparaissant tous les ans dans cette ville afin de tuer les vivants...
Appelez le Scooby Gang !
Contrairement à d'autres otomes, 7'scarlet se concentre avant tout sur ses mystères et autres événements surnaturels, la romance était clairement secondaire. Et pourtant, il y a de quoi faire avec cinq love interests de base à draguer, et un en bonus se débloquant une fois toutes les bonnes fins visionnées. Forcément, avec autant de routes, il fallait trancher dans le gras afin de fournir une expérience digeste aux joueurs et des histoires se terminant chacune en une poignée d'heures (4 à 5 environ). Malheureusement, c'est donc l'aspect romance qui en souffre, avec des histoires d'amour très peu crédibles et s'étalant sur une poignée de jours (en jeu) à peine, ne donnant pas vraiment le temps au sentiments de s'installer convenablement.
Résultat : il est bien difficile de s'attacher à tous ces love interests et à croire aux liens qui les unissent à Ichiko puisqu'ils se rendent compte du jour au lendemain que c'est l'amour fou. D'autant plus que ces hommes sont tous extrêmement clichés et peu attachants pour la plupart, avec de l'ami amoureux depuis toujours, du timide à l'extrême, du tsundere ou encore du yandere. Les deux premières routes sont par ailleurs particulièrement mauvaises et elles ne font en plus pas vraiment avancer l'histoire principale, donc les mystères entourant la ville. Et ne parlons même pas de l'héroïne qui manque trop de personnalité pour être mémorable, sans parler du fait qu'elle tombe aussi dans un cliché : l'amnésie.
La vie après la vie
Les choses s'améliorent heureusement à partir de la troisième route, qui commence enfin à donner des clés pour comprendre tout ce qui se passe. Si les histoires d'amour sont toujours assez moyennes, on a envie d'en savoir plus concernant Okunezato, ses revenants et ses mystérieux hommes en noir. Si certains otomes peuvent être appréciés avant leur fin grâce à des routes solides et se suffisant en elles-mêmes, ce n'est pas le cas de 7'scarlet. Ici, il faut prendre le temps de terminer toutes les routes principales, la ''vraie'' fin et la fin bonus pour comprendre tous les tenants et aboutissants de l'intrigue, et ainsi apprécier pleinement l'ensemble.
Mais même si l'aventure devient un peu plus intéressante, elle reste largement en dessous de ce qui peut se faire ailleurs. La faute tout d'abord aux personnages, comme indiqué plus tôt, qui manquent de charisme pour la plupart et ne donnent pas franchement envie de s'investir. Le scénario souffre par ailleurs de quelques problèmes de rythme, et ce malgré sa durée de vie relativement basse pour un visual novel (moins de 20 heures au compteur de notre Switch), tandis que certaines révélations tombent à plat tant les joueurs un peu aguerris les voient venir de loin. Bref, c'est divertissant mais relativement oubliable, ce qui pourrait peut-être s'expliquer par son âge. Depuis 2016, bien d'autres visual novel et otome sont sortis avec des écritures s'améliorant toujours plus.
Visuellement, 7'scarlet souffle un peu le chaud et le froid. Ses environnements sont vraiment très jolis, bourrés de détails et colorés, mais ses artworks sont souvent assez décevants. Le charadesign est par ailleurs assez spécial, même s'il s'agit là d'une histoire de goût. Évidemment, il n'y a rien à redire du côté des excellents doublages japonais, même si hélas l'héroïne n'y a pas droit (au moins, elle bénéficie de son sprite) et que les textes sont uniquement disponibles en anglais, ce qui est de toute façon la norme pour le genre.
Avec cette nouvelle sortie, Toybox Inc. remet sur le devant de la scène un otome passé un peu inaperçu à l'époque. Mais 7'scarlet le méritait-il vraiment ? Tout dépend de ce que les joueurs recherchent. S'ils veulent un titre basé sur des personnages attachants et des histoires d'amour crédibles, ils n'auront rien de tout ça ici. En revanche, s'ils cherchent un visual novel à base de mystères surnaturels, ils devraient passer un bon moment, mais pas au prix fort.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.