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Test :
Mistonia’s Hope : The Lost Delight - Nintendo Switch
Prenant place dans un univers magique, Mistonia's Hope : The Lost Delight est le dernier otome en date de chez Otomate et Aksys Game à se lancer sur nos Nintendo Switch. Forcément, il passe par la case test.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Notre histoire se déroule ici dans le royaume de Grand Albion, à la fin du 19ème siècle. Dans ce monde où les humains côtoient les faes, nous suivons les aventures d'Aprose, jeune femme au passé tragique. Huit ans plus tôt, sa famille a été trahie par la reine fée et a été massacrée. Seule survivante aux côtés de son ami John, elle a juré de se venger de la dirigeante et de tous ceux qui ont participé à l'opération et qui sont divisés en cinq familles puissantes. Pour ce faire, elle va cacher son identité et se faire embaucher en tant que femme de ménage au manoir Bernstein, l'une de ces familles. Mais la frontière semble bien mince entre amour et haine...
Une fois n'est pas coutume, on se retrouve donc dans Mistonia's Hope avec une héroïne qui a dès le départ un objectif clair et précis : se venger. À priori, sa soif de sang frais ne peut pas vraiment s'accorder avec la romance, et pourtant elle aura droit à pas moins de sept routes en tout, dont une Truth. Au vu de son passif, il aurait été décevant d'en faire une héroïne en retrait, mais ce n'est heureusement pas le cas. Aprose ne se laisse pas marcher sur les pieds, prend les devants pour collecter des indices concernant les membres des familles et la reine, le tout sans oublier de faire particulièrement bien son travail.
Comme si ça ne suffisait pas, elle n'a besoin de pratiquement personne pour s'en sortir et reste calme en toutes circonstances, sa poker face étant son meilleur moyen de déstabiliser ses adversaires. Ça et sa cuisine infecte, mais c'est une autre histoire. Bref, Aprose est une super héroïne d'otome, une sorte de girl boss qui sait ce qu'elle veut et ne perd jamais de vue son objectif principal, même si l'amour va se mettre en travers de son chemin. Ses émotions vont peu à peu devenir contradictoires et elle va finir par se poser des questions, la rendant bien plus humaine et réaliste que dans d'autres titres du même genre.
Poudre de perlimpinpin
Sans surprise au vu du scénario, ses love interests seront les héritiers des cinq familles ainsi que John. Comme d'habitude, ils sont tous très différents les uns des autres et correspondent aux nombreux clichés du genre, avec le dragueur invétéré, le tsundere, le gentleman et ainsi de suite. Chaque route a plusieurs fins, certaines mauvaises fins étant particulièrement tragiques, et ces routes sont globalement prenantes, même s'il y a comme d'habitude du bon et du moins bon. Malheureusement, Mistonia's Hope tombe plus dans le côté des otomes qui mettent en avant leur fil rouge et laissent un peu de côté la romance, qui arrive souvent assez tard. D'autant plus que la route principale prend son temps pour se mettre en place.
Mais la romance repose sur un concept assez intéressant, à savoir les triangles amoureux. Concrètement, chaque route repose sur un love interest principal ainsi que sur un secondaire, les choix faisant aller vers l'un ou l'autre à la fin. Une idée plutôt sympathique et qui permet de donner un petit pep's au scénario qui, sans ça, se montre assez basique. Certes, on apprécie le côté vengeance d'Aprose, mais il s'agit de quelque chose de vu et revu. D'autant plus qu'il n'est pas rare de tomber sur des incohérences. Autant d'éléments qui empêchent ce titre de plus briller que d'autres.
En revanche, il n'y a pas grand-chose à redire concernant la réalisation. Les artworks sont sublimes et le chara design est particulièrement détaillé, les doublages japonais sont excellents (mais toujours rien pour l'héroïne, hélas) et les musiques collent parfaitement à l'ambiance globale. De quoi profiter dans les meilleures conditions des nombreuses heures proposées par ce titre qui offre quelques petites histoires supplémentaires lorsque certaines fins sont atteintes. Évidemment, il n'y a aucune traduction française, ce qui n'est guère étonnant. Notons également de nombreuses coquilles dans les textes anglais.
Son histoire n'est pas particulièrement inédite et ses love interests sont assez clichés, mais ça n'empêche pas Mistonia's Hope : The Lost Delight de se classer dans les otomes assez réussis. Ce n'est certes pas le meilleur de l'année mais ses différentes routes sont globalement intéressantes à suivre (une fois le début longuet passé), son héroïne est attachante et sa direction artistique vient sublimer le tout.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
