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Test :
No Sleep For Kaname Date - From AI: THE SOMNIUM FILES - Nintendo Switch 2
En 2019, Spike Chunsoft sortait AI : The Somnium Files, un jeu d'aventure suivant un détective enquêtant sur une série de meurtres en explorant la mémoire de suspects. Une suite est arrivée en 2022, Nirvana Initiative, et c'est aujourd'hui un spin-off prenant place entre ces deux épisodes qui est proposé : No Sleep for Kaname Date.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch 2
Cette nouvelle aventure suit donc une fois de plus ce bon vieux Kaname Date ainsi que sa partenaire, l'intelligence artificielle Aiba. Tous deux viennent en aide – à distance – à Iris, une idol adepte de théories du complot venant d'être kidnappée par... des extraterrestres. Coincée dans ce qui semble être un vaisseau alien, la jeune femme doit tenter de s'échapper de là à la manière d'un escape game. De leur côté, l'enquêteur et sa collègue mettent de nouveau à profit le système de somnium pour explorer la psyché d'une personne liée à tout ce bazar.
On ne contracte pas !
Les escape rooms sont la grosse nouveauté de cet épisode, et il y avait de quoi faire baver les fans du genre puisque le tout est supervisé par Kotaro Uchikoshi, notamment connu pour la série des Zero Escape. Sans surprise, ces phases de gameplay sont particulièrement bien réalisées et vraiment agréables à parcourir, d'autant plus qu'elles profitent d'un juste niveau de difficulté (même s'il est possible de modifier ça dans les options). Concrètement, il faut interagir avec des éléments et combiner des objets entre eux pour résoudre des énigmes, le dernier gros puzzle se faisant sous la pression d'un chronomètre.
Il n'est pas rare durant ces phases de devoir noter des éléments importants sur papier et de se triturer gentiment les neurones, même s'il faut aussi cohabiter avec la voix assez agaçante d'Iris. Bref, il s'agit là du vrai point fort de cette nouvelle aventure, qui contrebalance avec les phases de somnium qui sont de leur côté un peu moins intéressantes que par le passé. Pour rappel, le joueur contrôle ici Aiba et il lui faut résoudre des énigmes et faire des choix importants pour ouvrir peu à peu des verrous et ainsi se rapprocher de la vérité, le tout en faisant attention au temps qu'il reste.
Non seulement ces phases prennent place dans des endroits déjà vus auparavant, mais elles se montrent également extrêmement linéaire. On ne peut s'empêcher de noter un petit downgrade à ce niveau, même si le plaisir de progresser au sein de ces passages est tout de même toujours présent. Mais avec une durée de vie réduite pour la série (environ 12 heures), les développeurs ont sans aucun doute préféré mettre l'accent sur la nouveauté et donc avant tout tourner l'expérience vers les escape rooms.
Cet aspect linéaire se ressent d'ailleurs aussi du côté de la narration, ce qui n'était là encore pas forcément le cas dans les deux autres épisodes. Une fois de plus, on perd tout de même un petit quelque chose, avec aussi des retournements de situation moins surprenants, mais le casting vient rattraper le tout. Date, Aiba, Iris et tous les autres sont toujours aussi attachants et l'alchimie fonctionne très bien, notamment entre le détective et son IA qui ne cessent de s'envoyer de petites piques. Quant aux petits nouveaux, ils s'imbriquent bien dans le tout.
Encore un coup des reptilluminazis
L'humour est toujours présent, tout comme le côté pervers de Date qui en fait peut-être parfois un peu trop à ce sujet. Les traditionnels moments wtf et autres gags absurdes sont aussi de la partie, ce qui risque de désarçonner les néophytes tant cet aspect vient trancher avec le côté plus sérieux du reste. L'équilibre semble toutefois un peu plus précaire que dans les épisodes traditionnels, avec une aventure globalement plus décalée ici et moins tournée vers le thriller de science-fiction, et un rythme un peu moins maîtrisé. On sait également que rien de très grave ne peut arriver au casting principal puisque ce spin-off se trouve entre deux épisodes. Mais, une fois de plus, pas de quoi gâcher le plaisir de retrouver tout ce petit monde.
D'autant plus que les doublages sont toujours d'excellente qualité, qu'ils soient en anglais ou en japonais, même si on regrette l'absence de traduction française. Certaines musiques sont aussi réussies et la direction artistique est fidèle à elle-même, à savoir très colorée et souffrant d'un moteur plutôt vieillot. Si la modélisation et les environnements sont plutôt inspirés, les animations sont rigides et les décors manquent de détails.
Moins long et moins ambitieux que les deux épisodes précédents, No Sleep for Kaname Date reste un bon opus pour les fans de la licence. Les nouvelles phases d'escape games sont très réussies, le casting est toujours haut en couleur et il est toujours plaisant de parcourir les somniums. Il faut toutefois s'attendre à une progression plus linéaire et à un accent davantage mis sur l'humour, mettant un peu de côté le côté thriller mystérieux.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
