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Un peu plus d'un mois après sa sortie accompagnée de Mario Kart World, la Switch 2 s'offre une seconde exclusivité en provenance de chez Nintendo : Donkey Kong Bananza. Un titre à la promesse particulièrement alléchante puisqu'il permet de contrôler ce bon vieux gorille amateur de bananes pour plus ou moins tout détruire sur son chemin.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch 2
L'histoire de Donkey Kong Bananza prend place sur l'Île Lingot, une zone remplie de banandium que les Kong minent du soir au matin. Sauf que voilà : après avoir passé une journée de dur labeur et espérant simplement récupérer ses précieuses bananes, Donkey va être témoin d'un événement plutôt étrange. Un immense rocher va en effet s'écraser au sol et, aidé par ses propulseurs, va s'enfoncer toujours plus profondément sous la surface, embarquant avec lui toutes les bananes. Ce bon vieux gorille va donc partir à leur recherche aux côtés de Pauline, jeune ado appréciant tout particulièrement de chanter.
Bien sûr, le scénario n'est qu'un prétexte pour s'enfoncer toujours plus dans les strates de la planète et affronter les minions du grand méchant de l'histoire. Néanmoins, le tout a le mérite de mettre en avant une palette de personnages attachants et singuliers, à l'image bien sûr du duo star du jeu. DK et Pauline deviennent rapidement proches et leur amitié grandit au fur et à mesure où ils s'enfoncent sous terre. L'ado, au départ réservée et ayant peur de chanter devant du public, s'affirme également peu à peu, et les nostalgiques seront ravis de retrouver quelques têtes bien connues de la licence.
TOUT. CASSER.
Comme dit précédemment, l'intérêt réside ailleurs : dans la destruction. Ici, la carte blanche est laissée au joueur qui peut détruire virtuellement tout le jeu ou presque, certains blocs ne pouvant être supprimés, level design – particulièrement intelligent, soit dit en passant, et évidemment avant tout vertical - oblige. Mais détruire peu à peu les strates de cette planète n'a pas pour unique but de servir de défouloir puisque la curiosité est en permanence récompensée par tout un tas de bidules à récolter et souvent bien planqués.
Donkey Kong Bananza renferme en effet des collectibles ayant tous leur intérêt, même si ce dernier aspect dépend grandement du joueur. Les bananes géantes sont autant de points de compétences à utiliser dans un arbre de talents, les fossiles s'échangent contre des tenues disposant d'effets passifs, les disques permettent d'écouter de la musique et ainsi de suite. Autant dire qu'il y a de quoi faire pour les fans du 100%, même si au final tout ce beau monde se montre en grande partie superficiel, sauf certains aspects très spécifiques sur lesquels il est intéressant d'investir, comme les points de vie ou la force de frappe.
La bonne nouvelle, c'est que la progression n'est pas basée sur ce système, il n'est donc pas nécessaire de disposer d'un certain nombre de bananes pour passer au niveau d'après. Chacun peut progresser à son rythme, d'autant plus qu'il est tout à fait possible de revenir sur d'anciennes strates pour récupérer les bidules encore planqués ou encore tenter de terminer des défis spéciaux plus ou moins complexes. Ces derniers se trouvent dans de courts niveaux et prennent des formes variées, allant du combat à l'exploration (mettant en avant une aptitude spécifique) en passant par les énigmes. C'est là que les fans de challenge se tourneront, la difficulté du jeu reposant essentiellement sur ces défis montrant tout le savoir-faire de Nintendo.
Les aptitudes, justement, se débloquent au fur et à mesure histoire de toujours donner un petit quelque chose de neuf à se mettre sous la dent. Et il ne s'agit pas forcément des bananzas, ces transformations sur lesquelles nous reviendrons juste après, mais plutôt de mouvements venant élargir une palette au départ restreinte. Par exemple, Donkey apprend assez vite à surfer en utilisant un bout de terrain, ce qui se montre utile pour passer par-dessus un sol dangereux, se déplacer plus rapidement ou encore terminer une course dans les temps. Cette instauration progressive de nouveaux éléments permet aussi à Donkey Kong Bananza de profiter d'un rythme solide, sans aucun temps mort ni coup de mou.
Un jeu... peel good
Ce système donne un petit côté long tutoriel à l'ensemble du jeu, la palette de mouvements s'élargissant peu à peu pour devenir toujours plus complète et intéressante à utiliser, à fortiori quand il faut mélanger plusieurs d'entre eux pour progresser. Bien sûr, chaque strate dispose aussi de sa particularité pour aller avec tout ça puisque chaque niveau dispose de son propre biome, et bien vite certains blocs interagissent entre eux, comme la glace qui éteint le feu. Autant dire que l'excitation est toujours là lorsque l'on passe d'une strate à l'autre puisque l'on se demande ce que ce bon vieux Donkey va pouvoir faire par la suite.
Mises en avant durant la campagne marketing, les bananzas permettent à Donkey de se transformer grâce à la voix de Pauline, mais seulement pendant une durée limitée et à condition d'avoir assez d'or (zéro chance de ne pas en avoir vu qu'il y en a partout). Chaque transformation a une mission bien précise, avec par exemple la première qui rend le gorille particulièrement puissant, lui permettant de détruire des blocs autrement trop durs. Une fonctionnalité toutefois en demi-teinte : s'il est agréable de les découvrir et de les utiliser lors de passages spécifiques, certains semblent plus gadgets qu'autre chose, d'autant plus que la maniabilité et les angles de caméra n'aident pas toujours.
En dehors de ce dernier aspect, il n'y a pas grand-chose à reprocher ici au niveau de la technique. Si la direction artistique extrêmement colorée ne plaira pas à tout le monde, l'aventure tourne de manière très fluide la plupart du temps, même si à de rares occasions (où c'est vraiment le chaos) on peut ressentir une petite chute de framerate. Le doublage français est très bon et les musiques sont globalement réussies, même si elles n'ont pas l'impact de celles d'autres épisodes. En revanche, on repassera sur le mode coop' qui n'a pas franchement d'intérêt, en plus d'être peu lisible à cause de la caméra (encore elle).
Donkey Kong Bananza est surprenant au premier abord, surtout pour ceux s'attendant à quelque chose similaire à un Mario 3D, mais il impose rapidement sa personnalité et son côté addictif, malgré une caméra capricieuse et une maniabilité parfois délicate. Le gameplay reposant sur la destruction fonctionne extrêmement bien, le level design est intelligent et l'ajout progressif d'aptitudes et mouvements permet de garder un rythme soutenu. Sans oublier les babioles à collectionner qui viennent récompenser l'exploration en plus de se montrer utiles. Il faut certes aimer le genre, mais pour les fans, il se pose en indispensable.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.