Test : Overcooked 2 - Nintendo Switch 2

Overcooked 2 - Nintendo Switch 2
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Overcooked 2 qui débarque sur Switch 2, c’est un peu comme ressortir la même recette que d’habitude, mais avec un meilleur four et une cuisine rangée. Le plat est toujours aussi bon, parfois excellent, mais on sent que ce n’est plus tout à fait la grosse claque de la découverte. On rigole, on crie, on s’engueule, puis on relance un niveau. Classique, efficace, même pour ceux qui n’y avaient jamais touché, comme moi.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch 2

Pour ceux qui auraient raté le précédent service, Overcooked 2 reste ce jeu de cuisine coopératif où l’on incarne des chefs au royaume Oignon, condamnés à sauver le monde en préparant des burgers, sushis, tacos et autres joyeusetés dans des cuisines conçues par un sadique. Tronçons qui bougent, plateformes qui se séparent, ballons dirigeables qui s’écrasent pour se transformer en resto au sol, tout est pensé pour casser vos automatismes au moment où vous commencez à être à l’aise.


Le principe n’a pas bougé : des commandes arrivent en haut de l’écran, vous devez les enchaîner le plus vite possible en découpant, cuisant, assemblant et servant les plats, tout en gérant la vaisselle et les incendies. Chaque service se termine par un score en points, converti en étoiles qui débloquent la suite. Rien de plus simple sur le papier, jusqu’à ce que le sol se transforme en tapis roulant ou que votre plan de travail parte littéralement en fumée. Les niveaux exploitent toujours cette logique de sabotage organisé, avec des cartes qui se reconfigurent, des portails, des plateformes qui disparaissent, des cuisines divisées en deux camions qui roulent côte à côte avant de se séparer. Côté contenu, cette version Switch 2 arrive avec tout ce qu’Overcooked 2 a accumulé au fil des années : campagne de base, mondes supplémentaires, recettes exotiques, chefs bonus et une ribambelle de niveaux DLC qui poussent le concept dans ses retranchements. On retrouve les menus saisonniers, les cuisines sous la neige, dans les mines, au milieu de la lave ou sur des radeaux, avec à chaque fois un petit twist de gameplay qui vient hurler dans votre organisation millimétrée. Pour un jeu vendu à prix raisonnable, la quantité de niveaux et de situations couvre largement vos soirées canapé pendant un bon moment.

Overcooked 2

La vraie nouveauté, évidemment, c’est le confort de jeu sur Switch 2. Le premier Overcooked sur Switch avait la réputation peu enviable de tousser sévèrement dès que les effets s’accumulaient à l’écran, avec une fluidité aux fraises et des commandes un peu mollassonnes. Le portage d’Overcooked 2 faisait déjà mieux, en visant un 30 fps propre en 1080p docké et 720p portable, solide mais pas spectaculaire. Sur Switch 2, on passe clairement à la vitesse supérieure. Le jeu tourne désormais en 60 fps la plupart du temps, et le gain se sent immédiatement dès qu’il faut enchaîner les dashs, les demi-tours au pixel près et les lancers d’ingrédients par-dessus un précipice. La réactivité générale est bien meilleure, au point qu’on se surprend à rattraper en catastrophe des situations qui auraient tourné court sur vieille Switch. Dans un titre basé sur la précision et la coordination, ce n’est pas un luxe, c’est presque une correction d’erreurs historiques. Le tout reste parfaitement jouable en portable. En docké, le jeu ne bronche quasiment jamais, sauf très rares exceptions dans quelques niveaux particulièrement chargés en effets de feu et de glace. Rien qui ruine une partie, mais on sent encore de temps en temps la limite de la machine quand tout explose en même temps. Côté ergonomie, Ghost Town Games a aussi fini par intégrer pas mal d’options de confort qu’on a vu arriver ces dernières années, notamment le fameux Assist mode qui permet d’allonger les timers, d’augmenter les scores gagnés ou de zapper un niveau trop dur. Pour un jeu dont la difficulté peut très vite monter en flèche selon la composition de votre équipe, c’est une bouffée d’air frais qui ouvre la porte aux joueurs moins à l’aise ou aux familles qui veulent éviter de transformer le salon en tribunal.

Overcooked 2

Tu veux des étoiles ou un divorce

On ne va pas se mentir : Overcooked 2 reste, fondamentalement, un jeu conçu pour le multijoueur local. À quatre autour de la télé, c’est un festival de hurlements, de stratégies improvisées et de blâmes injustes quand la cuisine finit en cendres. C’est dans ce contexte qu’il mérite le plus sa réputation de classique du coop canapé, et c’est aussi là que cette version Switch 2 s’en sort le mieux. La base de gameplay n’a pas changé : communication, répartition des rôles, anticipation. On discute au début du niveau pour savoir qui coupe, qui s’occupe du feu, qui sert et qui fait la vaisselle, puis tout explose dès que la cuisine commence à bouger et que trois commandes de burritos s’enchaînent pendant qu’un incendie bloque l’accès aux poêles. C’est ce mélange entre planification et chaos complet qui donne au jeu son rythme si particulier, à mi chemin entre jeu de gestion et party game sous amphétamines.

Overcooked 2

En solo, le jeu propose toujours le système qui permet de basculer entre deux chefs avec une touche. C’est jouable, parfois même satisfaisant quand on arrive à enchaîner les actions comme un pianiste, mais on reste très loin de la folie du multi. Le fait de devoir micro gérer deux personnages dans des cuisines qui se reconfigurent à la seconde laisse peu de place à l’improvisation, et on sent vite les limites du modèle. On peut terminer la campagne de cette façon, mais on perd la moitié du sel du jeu, ce qui n’est pas dramatique mais important à signaler si vous jouez surtout seul. La campagne principale se boucle en une dizaine d’heures si l’on vise simplement le déblocage des niveaux, plus facilement le double si vous cherchez à décrocher toutes les étoiles, sans parler des modes supplémentaires et des DLC inclus. Ce contenu étendu fait plaisir, mais il a aussi un défaut : la lassitude finit par pointer le bout de son nez. La structure reste ultra répétitive, par essence même, et même si les idées de level design compensent en partie, on finit parfois par avoir l’impression de refaire la même chose dans un décor différent.

Overcooked 2

Autre petite limite, la courbe de difficulté n’est pas toujours très souple. Certains pics arrivent un peu brutalement, notamment quand le jeu combine plusieurs mécaniques casse-pieds dans la même cuisine sans laisser le temps de s’habituer. Cela crée des niveaux mémorables, mais aussi des moments de blocage où l’on répète la même carte cinq ou six fois en espérant décrocher enfin la troisième étoile. L’Assist mode permet de lisser un peu ces angles, mais si vous jouez en mode puriste, préparez-vous à quelques soirées de sueur froide.

Overcooked 2

Overcooked 2 sur Switch 2, c’est le grand classique du coop revisitée avec un matériel enfin à la hauteur. Toujours aussi drôle, toujours aussi agressif pour les amitiés, il profite d’une meilleure fluidité et d’un contenu très généreux. En face, la répétitivité et quelques pics de difficulté mal polis l’empêchent de surprendre autant qu’à sa sortie, mais pour animer une soirée en local ou en crossplay, difficile de trouver un plat plus consistant.
23 novembre 2025 à 09h41

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Points positifs

  • Coop canapé toujours irrésistible
  • 60 fps et meilleure lisibilité sur Switch 2
  • Énorme quantité de niveaux et de DLC
  • Assist mode et options pour s’adapter au niveau du groupe
  • Crossplay et multi en ligne bien pratiques
  • Avec la caméra Switch 2, c'est rigolo

Points négatifs

  • Gameplay très répétitif sur la longueur
  • Solo fonctionnel mais nettement moins fun
  • Quelques pics de difficulté frustrants
  • Pas de vraie nouveauté de fond par rapport aux autres versions
  • Quelques rares baisses de perf dans les niveaux les plus chargés

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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