Si on vous donne un gros quad doppé à la nitro et qu’on vous lâche en plein ciel, à priori vous êtes assez mal barré. Si en plus un ventilateur vous projette sur un gros éléphant, et qu’alors que votre bouclier vient de se désactiver vous vous prenez un missile dans le derrière, là vous commencez à sérieusement douter de votre potentiel « chance ». Pourtant ce type de situation est tout à fait normal dans le monde de
GripShift. Les pilotes de l’extrême et du burlesquo-portnawak vont être ravis.
Hohannhanhanhan, ….En apesanteuuuuuuuur
Après une rapide étape de création de votre personnage et de votre véhicule, et dès les premières courses, le titre révèle ses aspirations. Vous devrez avoir un pilotage tout en finesse et bardé d’air control (vous pouvez continuer à diriger votre véhicule en l’air). Le parcours sera semé d’embûches et vous aurez parfois l’impression de jouer à un véritable jeu de plateforme. Ici, point de murs qui vous mettent dans l’axe du virage à la
Ridge Racer, tout défaut dans la conduite sera sanctionné par une vertigineuse chute souvent irrattrapable.
En mode solo, chaque course comportera divers objectifs que vous pourrez remplir séparément avant de franchir la ligne d’arrivée. Le classique contre la montre vous décernera une médaille. Vous pourrez partir à la recherche d’un bonus bien planqué dans le décor, ou aller collecter les précieuses étoiles qui parsèment le parcours.
A quad pattes
Le nombre de circuits est impressionnant, et bien que la pluspart soient de longueur relativement faible, y venir à bout vous demandera souvent plusieurs essais. Quand aux acharnés qui souhaitent tout débloquer et remporter tous les objectifs, autant vous dire qu’ils ne sont pas couchés ! Heureusement les tracés sont variés et jouent habillement de surprises en nous dévoilant lentement et progressivement des éléments de construction qui peuvent composer les circuits. On n’a nullement le temps de se lasser, et c’est lorsqu’on commence à croire que l’on maîtrise la bête, qu’une nouvelle difficulté ou surprise se révèle. D’autant que les circuits ne se résumeront pas toujours à suivre une route toute tracée. Parfois vous devrez ruser pour atteindre les différents points de contrôle dans le temps imparti, parfois vous serrez même livrés à vous-même avec pour seule consigne d’atteindre la ligne d’arrivée par n’importe quel moyen. Un mode course vous fera vous mesurez aux autres pilotes avec lesquels vous pourrez jouer des coudes afin de les envoyer dans le vide, ou dont vous pourrez vous débarrassez à l’aide de quelques armes à collecter, à la
Mario Kart. Ces armes sont classiques, mais surtout on regrette leur très faible nombre.
Enfin des minis jeux bonus sont à débloquer, au concept tout aussi improbable, tels que le bowling pingouin.
S’envoyer en l’air à 4
Non content d’avoir un mode solo particulièrement addictif, le jeu se paye le luxe d’avoir un mode multijoueur extrêmement plaisant. Vous pourrez vous affronter jusqu’à 4 joueurs en LAN (ad-hoc) sur les circuits et les minis jeux. Le seul gros regret qu’on peut avoir, c’est l’absence de mode online (infrastructure) ou même de la fonction jeu partagé. Il est vraiment dommage que la tendance des développeurs soit à négliger ces deux fonctionnalités sur PSP, d’autant que
GripShifta un réel potentiel multijoueur.
Chose rare sur les jeux consoles, on dispose d’un excellent éditeur de circuit particulièrement complet. L’interface se prend rapidement en main et les possibilités sont infinies. Les circuits créés peuvent être des courses solo ou multijoueurs, ou des challenges, et peuvent être diffusés en ad-hoc, ou récupérés sur votre PC. De nouveaux circuits officiels sont d’ores et déjà disponibles sur le site officiel du jeu. Encore un point très positif !
Les graphismes sont plus que corrects, et certains environnements sont particulièrement réussis. Malgré les décors des circuits assez épurés, en plein ciel, l’ambiance est très bien rendue. Le gameplay quant à lui offre une prise en main progressive et le moteur physique des sensation volontairement irréalistes.