Test : Resident Evil 4 Wii Edition - Wii

Resident Evil 4 Wii Edition - Wii
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Un portage, c’est toujours synonyme de mauvais pressentiment. Un peu comme les news de Neji, faut toujours se précipiter derrière pour corriger les fautes. Pour ce qui est de Resident Evil, on part confiant. Confiant parce que le volet a déjà fait ses preuves sur Gamecube et finalement on se dit que quoiqu’il arrive, le jeu sera forcément réussi sur Wii.
Le retour fracassant de Resident Evil sur Gamecube (puis sur PS2 et PC) en étonna plus d’un. Même Dudy qui cramponne pourtant sur ses positions de hardcore gamer à souhait s’est laissé charmer par cette nouvelle mouture que nous avait offerte Capcom. Fini les zombies, fini les morts-vivants, place à de vrais ennemis (pas trop farouches non plus) histoire de changer un peu. Changer oui, mais pas tant que ça. Et oui, un slip s’il n’est pas sale, autant le garder plusieurs jours. Dudy sait de quoi je parle (et peut-être vous aussi, ce qui prouverait que les lecteurs de Gamehope ne se lavent pas souvent). Les ingrédients qui font de Resident Evil un jeu unique restent là, mais avec tout de même une preuve d’originalité dans ce titre, et surtout son adaptation sur Wii.

Leon Kennedy ne porte pas un nom de président

En ce qui concerne le scénario en tout cas, rien de bien hilarant. Quelques années après la chute d’Umbrella, la fille du président des Etats-Unis se fait enlever par un méchant groupe religieux (ah non, pas des musulmans intégristes, vous arrêtez avec ça !) qui cherche à montrer au monde toute son importance et se faire un peu de pub afin que la quête rapporte un peu plus de biftons. Du coup, c’est Leon Kennedy qui est chargé de récupérer Ashley, la jeune fille blonde (rah, ces clichés…) du cher et tendre président qui, pour se consoler de la disparition de sa fille, invite dans son lit une autre fille blonde un peu moins jeune, mais ça on n’en parle pas dans le scénario. Ben quoi ? Ca vous est jamais arrivé de tomber amoureux ? Bref, Leon se rend vite compte que quelque chose ne tourne pas rond dans ce petit patelin depuis qu’un autochtone à la corpulence de notre bon vieux Dudy le reçoit à coup de hache.
Votre objectif est avant tout de sauver vos fesses dans ce merdier même s’il faudra s’engouffrer un peu plus dans cette région reculée pour tenter de récupérer la garce d’Ashley. Vous l’aurez compris, le scénario ne vole pas haut, mais qu’importe. On arrive à suivre et l’immersion se fait toute seule. Il suffit juste de ne pas trop perdre le fil et tout se passe bien. Il sera toujours question de vaccins et autre échantillons au contenu aussi louche que le petit déjeuner de Dudy. Et oui, les sectes sont vraiment mauvaises de nos jours. Soit on fait des partouzes géantes dans les champs clôturés, soit des pseudo-clones ou encore élaborer une mixture pour transformer les gens en monstres dégueulasses. Quitte à choisir, je préfère autant prendre les partouzes de Raël, au moins on est sûr de ne pas choper de connerie. Enfin, en théorie.

Quand la balle rencontre un front religieux

Le scénario ne vole pas tellement haut, mais laisse tout de même une place importante à des personnages charismatiques que ce soit chez les gentils ou les gros vilains suintant le mal sectaire et la soif du pouvoir religieux. Et c’est principalement cet aspect qui va nous retenir dans le côté scénaristique du jeu. De toute façon, les connaisseurs de RE4 se fichent pas mal du scénario puisqu’il est bien connu, mais c’est surtout son gameplay qui intéresse. Et le gameplay sur Wii, c’est un peu la semoule du couscous ou encore la main de Dudy dans son slip, c’est carrément indissociable. Du coup, les développeurs ont eu tout intérêt d’exploiter la Wiimote à donf afin d’intéresser tous les amateurs de frissons et aussi les fans de la série déjà déçus avec les navets cinématographiques portant le joli nom de Resident Evil. Et le résultat est à la hauteur du poids de Dudy : grandiose. La Wiimote est largement exploitée pour offrir une maniabilité confortable et un gameplay énorme. On contrôle Leon avec le Nunchuk et son stick. On court avec la gâchette Z. Pour la visée, on se fie bien sur à la Wiimote et pour tirer, il suffit de maintenir la gâchette B et tirer avec A. Un petit coup sur la Wiimote pour recharger ou donner des coups de couteaux, en fonction de la visée. C’est très pratique, notamment lorsqu’on commence à être envahi par la panique.
Il faudra cependant faire bon usage des armes et autres accessoires à caractère belliqueux. Comme dans tout Resident Evil qui se respecte, la difficulté est parfaitement ajustée, vous laissant souvent peu de munitions, mais jamais à court. Vous aurez toujours l’occasion de vous refaire une petite santé façon chasseur du nord en cassant quelques vases pour y dénicher des munitions de fusils ou des herbes vertes pour la santé. Vous pourrez également y trouver de l’argent qui vous servira à vous payer des armes et quelques accessoires plus ou moins utiles. En effet, un marchand au profil louche se ballade tout au long du jeu pour vous offrir le meilleur arsenal possible à base de mitrailleuses légères et autres fusils à pompe afin de décapiter vos ennemis dans une giclée d’hémoglobine bien jouissive. Mais la chose qui reste la plus intéressante pour le jeu est sans doute la possibilité d’optimiser son arsenal (puissance de tir, cadence, contenance et vitesse de rechargement) afin de pouvoir obtenir des armes puissantes et rapides pour pulvériser tout ce qui bouge en un rien de temps. Sachant que le jeu est décliné en chapitres, il faudra s’attendre à rencontrer plein de boss dans ce parcours du combattant qui nous est offert et plein de rebondissements en perspective, mais je ne vais pas non plus vous spoiler le jeu, ça serait très mauvais de ma part. Bon alors, au chapitre 3-4, Ashley se gratte le nez, et ça prouve qu’elle va bientôt basculer avec les… ça ne vous intéresse pas ? Bon, tant pis, je ne spoilerai pas.

Foi d’Alain Delon

Graphiquement, le jeu poutre mais ne parvient pas – on l’espère – à exploiter toute la puissance de la console de Nintendo. Pas beaucoup d’améliorations graphiques déjà correctes des versions précédentes du jeu, mais on peut noter quelques détails bien sympas. L’ambiance, qu’elle soit visuelle ou sonore, est restée au même niveau, à savoir impeccable et parfaitement dosée dans les sensations fortes et dans les frayeurs. D’ailleurs ce n’est pas tant la peur qui nous envahit mais une certaine angoisse à devoir plonger malgré soi dans un monde à part, qui visiblement ne vous veut pas vivant (c’est sans doute le même sentiment qui anime Dudy à mon égard). Mais qu’on soit bien clair : on a tous envie de pénétrer dans cette obscurité afin de découvrir la trame scénaristique et l’aboutissement des personnages avec toujours cette question qui hantera l’esprit de chacun d’entre vous : pourquoi il ne fait jamais jour ?
Au prix de 40€, allez-y les yeux fermés. Resident Evil 4 Wii Edition est parfaitement adapté à la nouvelle console de Nintendo et on ne peut qu’être charmé par ce titre qui sent bon l’hémoglobine fraîche et les décapitations à tour de bras. Si vous voulez vous faire un moment de sensations fortes et laisser tomber Wii Sports et vous offrir un bon trip solo, optez pour Resident Evil 4.
01 août 2007 à 00h48

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Points positifs

  • Difficulté dosée au poil
  • Wiimote exploitée à fond
  • Scénario attirant
  • Pas cher

Points négatifs

  • Linéaire, comme toujours
  • Heu je crois que c’est tout
  • Ashley est un peu conne aussi
  • Là, c’est fini
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