Dans l’univers vidéoludique, il y a plusieurs types d’œuvres (ouais, un jeu est appelé une œuvre désormais). Il y a les œuvres bourrines dans lesquelles nous prenons en main Fénix pour tirer dans tout ce qui bouge et (accessoirement) sauver le monde. Il y a les œuvres intellectuelles qui nous font faire différents exercices plus où moins intéressants histoire de stimuler l’intégralité de notre cortex cérébral. Il y a également les œuvres qui ne demandent pas trop d’efforts comme les jeux de sport. Et enfin, il y a les œuvres dites originales, telles
Ico,
Okami ou encore
No More Heroes. Il semblerait bien que
de Blob fasse partie de cette dernière catégorie sans pour autant en remplir toutes les conditions.
Un vide sidéral, ça ressemble à quoi ?
Les jeux originaux ont toujours été un peu boudés du public, cependant, la Wii tend à inverser la tendance grâce au grand nombre de produits originaux qu’elle voit paraître depuis sa sortie. Ceci a forcément donné des idées aux grandes entreprises qui se sont dit qu’elles pourraient exploiter le filon sans trop se faire de souci.
THQ fait partie de ces sociétés.
de Blob a beau être original, plein de couleurs, bénéficier d’un univers propre, il n’en reste pas moins linéaire et relativement peu intéressant pour un joueur ayant dépassé la vingtaine d’années. Avec un niveau de difficulté (très) progressif, l’accompagnement du joueur est parfaitement réalisé, mais peut-être un peu trop justement.
Pour un joueur lambda qui prend le jeu en cours au sixième niveau, il est vrai qu’il risque d’avoir quelques difficultés à se débarrasser de tous ses assaillants ENKR, les méchants, qui lui sauteront dessus à la moindre occasion. En revanche, pour quelqu’un ayant commencé le jeu dès le début, aucun souci, que ce soit pour trouver une source d’eau dans le but de se laver de l’encre qui le ronge ou plus simplement de se débarrasser des attaquants. D’ailleurs je vous parle de tout ça sans vous avoir même expliqué le principe du jeu. C’est parti pour une petite remise à niveau.
Même joueur joue encore
Bienvenue dans l’univers de Blob, petite boule colorée qui aime jouer, sauter dans tous les sens et s’amuser toute la journée. Ce petit Blob qui habite Chroma City se veut être un Défenseur de la couleur. Cette alliance est formée de cinq personnages plutôt attachants et rigolos, surtout de par leur langage. J’ai essayé de parler le Chroman avec mon boulanger, ça n’a pas vraiment marché et je me suis retrouvé avec un bel œil au beurre noir parce qu’il croyait que je me foutais de lui, ce qui n’était pas complètement faux non plus. Défenseur des couleurs donc parce que l’armée ENKR a envahi Chroma City et a capturé toutes les couleurs, et par la même occasion, toute la joie, le bonheur, la santé et la gaieté de ses habitants.

Ces derniers, désormais appelés les Grisiens, ont donc été réduits à l’esclavage pour servir les fins du grand méchant qui voit la vie en noir et blanc. Votre mission, si vous l’acceptez, sera de redonner toutes ses couleurs à une ville qui en manque cruellement, de libérer les Grisiens de leur triste sort, et de faire en sorte que toute la vie de Chroma City reprenne son cours comme avant l’invasion d’ENKR. Pour ce faire, vous devrez aller peinturlurer tout ce que vous trouverez, des bâtiments aux arbres en passant par les antennes et les panneaux d’affichage, et même les habitants. Vous aurez une multitude d’objectifs à remplir dans chaque niveau, parmi lesquels s’en trouvent quelques uns qui reviennent sur chaque niveau, tel que la destruction du commissariat et d’autres bâtiments administratifs d’ENKR.
He, He, tu sais quoi ? Ben moi aussi !
Ouais, moi aussi j’ai une grosse kekette et moi aussi je suis un geek. Mis à part ces détails incontournables pour la poursuite de cette analyse, sachez que
de Blob n’est pas qu’un jeu linéaire auquel il manque une pointe d’intérêt et de piment. Non, c’est un jeu qui est doté d’une véritable identité et qui bénéficie d’un environnement propre, d’une bande son originale ainsi que de possibilités de personnalisation plutôt sympathiques. Avant de vous lancer tête baissée dans un niveau, vous aurez toujours la possibilité de choisir votre humeur. Celle-ci est représentée par un tableau avec différents motifs, motifs avec lesquels vous décorerez le quartier que vous allez visiter. Il y a un très grand nombre de styles à débloquer au fil du jeu en trouvant tous les items plus ou moins cachés dans les niveaux. En plus de ça, vous disposerez d’une totale liberté quand à la customisation de Chroma City. Même si les missions vous imposent une couleur pour peindre tel ou tel bâtiment, vous pourrez toujours vous amuser à tout repeindre d’une seule couleur ou bien à créer différentes œuvres en utilisant tout le potentiel de votre imagination… ok, oubliez ce que je viens de dire.
