Test : Pikmin - Wii

Pikmin - Wii

Pikmin - Wii

Genre : Stratégie colorée

Partager
Ils sont vraisemblablement peu nombreux, les gens qui comme moi ont été subjugués, il y a sept ans, par un fameux Pikmin. 14 juin 2002, en France, Miyamoto nous offre son dernier bébé ; une œuvre incroyable, qui reflète bien des facettes du personnage : un jeu facile d'accès au giron d'un univers décalé et touchant. Bref, tout pour toucher le cœur de milliers de joueurs en France, mais malheureusement, cela faisait bien peu à l'égard de toutes ses profondes qualités.
"Nouvelle façon de jouer !" Pikmin (titre difficile à placer dans une conversation) est comme son nom l'indique, une nouvelle approche de la série, pour ne pas dire simplement : une réédition. Cette nouvelle gamme de titres verra bientôt poindre d'autres merveilles tels que Donkey Kong Jungle Beat, Mario Tennis, Chibi Robo, Metroid Prime et bien entendu Pikmin 2. Du reste, le contenu demeure grosso modo le même que dans les opus originaux. Seuls changements (et pas des moindres pour certains d'entre eux) : une nouvelle manière de les aborder. Voyons de quoi il en retourne exactement pour ce premier essai.

Lois de la nature et esprit d'équipe

Pikmin, c'est l'histoire d'un extra-terrestre, Olimar, capitaine d'une fusée intergalactique, le Dolphin, qui s'est lamentablement écrasée sur une planète rappelant sous certains traits notre Terre. Son vaisseau, dans un piteux état, doit être reconstruit afin de pouvoir poursuivre son périple. Ah, j'oubliais : Olimar est haut comme un haricot. La végétation environnante ainsi que les espèces plus "organiques" constituent naturellement pour lui un milieu hostile et dangereux. Il faudra être prudent. Nourrit d'une généreuse curiosité, il va découvrir des habitants quelque peu incongrus, les Pikmin : de petits oignons bipèdes. Loin d'être farouches et prêts à donner leur vie, ils vont vite devenir ses meilleurs alliés, l'aidant à transporter, résoudre des énigmes et combattre. Olimar devra donc faire bon usage des Pikmins qui le suivront afin qu'ils puissent lui être le plus utile possible. A la manière des jeux de stratégie auxquels on est habitué, il faudra gérer ses petites unités, en les faisant évoluer et en les faisant prospérer. Car plus vous aurez de Pikmin, plus vous pourrez être efficace face aux ennemis que vous rencontrez. Et plus le transport des objets et autres pièces de vaisseau se fera rapidement. A la fin de chaque journée, Olimar rédigera son journal de bord, dans lequel il indiquera le nombre d'unités produites, perdues, abandonnées et autres joyeusetés. Car il ne faut pas perdre de vue que vous avez 30 jours pour mener à bien votre mission. 30 journées nécessaires afin de reconstituer votre vaisseau et décoller vers de nouveaux cieux. Ce timing sans être particulièrement serré, vous impose suffisamment de pression pour ne jamais trouver le temps long et vaquer à de douces flâneries. Une des particularités de ce concept est de permettre une rejouabilité intéressante, qui vous fera découvrir de petits détails sympathiques à chaque partie.

Parabole d'un monde meilleur

Le concept de base est loin d'être complexe. Wiimote et nunchuk en main, vous aurez le contrôle total de vos troupes. Vous dirigez Olimar et pouvez donner des ordres très simples à vos pikmins. Le nerf de la guerre sera de toujours en avoir sous la main, et pour cela, il vous sera indispensable d'en cultiver régulièrement. Alors que sur Gamecube, le maniement était déjà incroyable, l'ajout d'un viseur et de quelques fonctionnalités apportées par le second épisode rendent le tout plus accessible. Il faudra donc faire parfois preuve de finesse, de précision et même de rapidité. Le jeu est particulièrement rapide à prendre en main. A noter la présence d'un angle de vue supplémentaire à la verticale qui, sans être renversant, s'avère agréable dans certaines situations. Subtilité : il existe des races différentes de Pikmin, distinguées par leurs couleurs et leurs capacités propres. Les rouges seront résistants au feu et plus robustes en attaque directe. Les jaunes, plus légers, pourront être jetés plus haut ainsi que transporter des bombes. Enfin, les bleus seront plus fragiles, mais pourront traverser des étendues d'eau (contrairement aux deux autres espèces). Il vous faudra donc bien choisir les unités les plus appropriés en fonction de la situation. A l'issu d'un combat, les ennemis pourront recracher toute sorte d'objets que l'on pourra récupérer ; d'autres seront enfouis : des appareils électroniques, des piles, des bouts de plastique. Tous ces objets insolites et souvent très polluants nous livre un message sous-jacent. Volontaire ou non, il s'avère d'autant plus efficace et touchant, qu'il se partage entre émerveillement, prise de conscience et innocence...
Bien du temps s'est écoulé depuis 2002, et pourtant Pikmin nous arrive aujourd'hui intact, comme imbibé d'une jouvence éternelle. Il fait parti de ces jeux qui s'adressent à tous ; à tous ceux qui n'ont pas eu l'occasion de le découvrir sur Gamecube, ainsi qu'à tous ceux qui le découvrent aujourd'hui, sept années après sa première parution. Avec son concept si particulier, d'une redoutable singularité et d'une non-moins grande efficacité, il constitue une expérience à vivre. Mais qu'en est-il des fans de la première heure ? Ce remake apporte t-il suffisamment de nouveautés pour que les joueurs y ayant déjà goûtés retentent leur chance ? La réponse est clairement : NON ! Surtout si comme moi, vous avez encore la version originale sur une étagère (ça marche aussi avec une bibliothèque, une malle ou une commode…). Quant aux nouveaux venus, ils auraient tort de s'en priver, car malgré une "Nouvelle façon de jouer !" qui n'en empreinte que le nom, Pikmin semble simplement nous rappeler qu'un grand jeu reste un grand jeu, à tout jamais.
13 février 2009 à 12h10

Par

Points positifs

  • Un univers merveilleusement attachant
  • Une mécanique de jeu toujours aussi redoutable
  • Un concept toujours aussi unique

Points négatifs

  • Une simple réédition, malheureusement... pour ceux qui connaissaient déjà !
Revenir en haut