Il est bon de rappeler que ce dernier titre ne s’inscrit pas tout à fait dans la lignée des autres, du point de vue de la plate-forme utilisée : en effet, après la sortie de ses deux prédécesseurs sur PlayStation et Xbox 360,
Nintendo a saisi l’exclusivité du nouveau venu pour sa Wii. Ce qui permet, au premier abord, d’envisager d’importants changements au niveau du gameplay
Les Samouraïs respectent les traditions et combattent à l'ancienne
Ce sera là la première déception pour certains : alors qu’on s’imaginait déjà massacrer les viles troupes de nos ennemis à grands coups de Wiimote rageuses lancées dans tous les sens aux quatre coins du salon (attention à la table basse en verre et aux lampes tout de même !!!), on se retrouve finalement avec le Nunchuck vissé à la télécommande made in Wii, voire un bon vieux pad GameCube ou encore le Pad Wii pour une prise en main bien similaire aux épisodes précédents. On oublie donc nos ardeurs visant à modeler les mouvements des héros avec les nôtres, ce qui est bien dommage étant donné les possibilités que peut offrir la console au niveau du gameplay des jeux. Comme maigre consolation, on appréciera ne pas être cantonné à une seule configuration des boutons, qui sont paramétrables via le menu « Dojo » du jeu, même si pour autant, l’utilisation régulière de 2-3 boutons est suffisante pour jouer. De toute façon, si vous vous sentez perdu, une aide assez bien construite s’affichera au début des missions et qui vous expliquera les possibilités du jeu.

Un massacre façon Kill Bill... ou pas !
Vous aurez la possibilité de jouer selon plusieurs modes mais il faut savoir que le plus important et surtout le moins répétitif car appliquant une ligne scénaristique est le mode histoire. Vous pourrez incarner l’une des grandes figures des guerres de réunification et partir dans une folie meurtrière sans retenue, et tant pis s’il ne reste plus grand monde à réunifier après ça ! Vous disposerez d’armes fantastiques telles que le bouton A (pour donner des coups), la flèche bas (pour donner des coups puissants) et le bouton 1 (pour donner d’autres coups). En bref, vous l’aurez compris, il ne faut pas faire dans le sentiment, taper sur tout ce qui bouge et envoyer au tapis des centaines d’ennemis avant de parvenir à votre objectif, qui est le plus souvent d’éliminer un chef de guerre. A force de taper de plus en plus d’ennemis, vous remplirez votre jauge « Musou » et « Esprit » qui sont en quelque sorte des barres de puissance qui vous permettront de déclencher un enchaînement de coups ravageurs avec le bouton B, le temps que la barre se vide. Vous accumulerez aussi de l’expérience qui vous permettra d’augmenter vos jauges de puissance et votre vie.

Entre les batailles (missions), vous pourrez consulter une carte tactique vous indiquant les objectifs à accomplir et ainsi vous équiper en conséquence pour être encore plus puissant ou résistant avec des armes, des gemmes d’amélioration d’armes, des armures, de l’argent, des extras etc.
En mode Facile ou Normal, les ennemis tombent comme des mouches,
Samurai Warriors 3 ne fait pas partie de ces jeux où l’on recommence 50 fois les mêmes missions, surtout que les objectifs des batailles ne sont pas tous obligatoires et n’entraînent pas l’échec s'ils ne sont pas accomplis. On dispose d’un temps caché d’environ une heure pour finir les batailles, mais en général 20 minutes sont suffisantes selon le degré d’accomplissement des objectifs secondaires.
Par contre, si on joue en mode Difficile ou Chaos, ça devient le drame et il n’est pas rare de mourir après un simple combo reçu d’un ennemi mineur. Il est important d’apprendre à bloquer et esquiver les attaques dès le début et quel que soit le mode de jeu. Ceci dit, le nombre impressionnant d’ennemis n’est pas révélateur de la difficulté réelle du jeu et on remarquera vite qu’une bonne partie des samouraïs, fusiliers et autres soldats font souvent figure de chair à canon et n’auront pas le temps ou une intelligence artificielle suffisante pour attaquer. Il ne faudra donc pas être surpris d’en voir certains vous regarder dans le blanc des yeux avant de se prendre le coup fatal sans avoir fait le moindre mouvement !
A quoi ça ressemble, le Japon féodal ?
Si l’on se cantonne à la vision donnée par le jeu, ce n’est pas bien beau : ça se passe souvent en extérieur et c’est plein de textures vertes horizontales et peu détaillées censées représenter de l’herbe, et de textures marron/grises verticales à peine mieux détaillées censées représenter des palissades ou des murs. Bien que les personnages jouables et les cibles à éliminer soient plus ou moins soignés, la plupart des ennemis se résume à une armée de clones en cottes de maille marchant vers vous comme autant de zombies affamés, brandissant maladroitement haches et épées et se baladant avec leurs jauges de vie en permanence au-dessus de la tête. Tous les terrains sont désespérément plus plats et mornes les uns que les autres, et généralement encadrés par des murs pour nous empêcher d’aller trop loin. Nul doute que sans les troupeaux d’ennemis fonçant vers vous ce serait la mort par ennui visuel assurée. Le contraste est surprenant avec la jaquette du jeu et les cinématiques du début qui ont quand même un charme rappelant le manga old school, même pour les non-otaku. Il est vrai que la console offre moins de capacités au niveau calculs et graphismes que ses concurrentes, mais tout de même, on a vu des jeux plus beaux sur Wii ! Ce
Samurai Warriors fait penser au niveau graphique à
Empire Earth en mode vue approchée des unités, quand même sorti fin 2001, et encore on se demande si les textures n’étaient pas plus détaillées.