Comme au bon vieux temps, peu de scénario ici : Dr Eggman a kidnappé de mignons petits animaux que Sonic se doit de libérer. Aucun blabla, pas de chichis, on entre directement dans l'action ici, et c'était tout ce que l'on demandait à
Sega. Les joueurs cultivés reconnaitront des pans entiers de levels créés en hommage au premier et second
Sonic, et quelques éléments de design chers au troisième. La fibre nostalgique vibrera rapidement pour ce joueur cultivé. Même les musiques et les effets sonores ne font pas trop « modernes » sans pour autant faire chip tune. Leur qualité reste cependant en-deçà de celle des trois premiers épisodes (quid de
Sonic CD sorti sur Mega CD, excellent opus qui aurait aussi pu s'appeler Sonic 4 ? Passons...). Rythmées, excitantes, elles réveilleront le hérisson speedé qui sommeille en tout gamer digne de ce nom.
Fini, les hérissons écrasés sur les routes
Un seul bouton. Oui, un seul et unique bouton suffit à combler de bonheur un joueur exigeant. Il sert à sauter et à effectuer l'attaque téléguidée. On retrouve également le fameux spin dash, (présent dans la série depuis les débuts), qui permet grâce à ce seul bouton de saut d'accumuler de la vitesse pour franchir certains obstacles convexes. Pas de crainte à avoir côté gameplay, donc, on retrouve rapidement ses fondamentaux. Sonic répond au doigt et à l'oeil, et avec l'inertie à laquelle il nous aura habitués durant ces années bénies des Dieux. Il s'agit de foncer à toute allure en dézinguant les robots d'Eggman pour scorer et de temporiser l'action à certains endroits afin de bien calibrer ses sauts, voire de résoudre de petites énigmes. Comme dans tout platformer digne de ce nom, le timing est primordial et permet, bien maîtrisé, de réaliser de petites prouesses lors des parties.
Beau comme un sou neuf
Parmi les quatre niveaux proposés (chacun divisé en trois actes, sans compter les boss), on retrouve également ses fondamentaux : Splash Hill, Casino Street, Lost labyrinth et enfin Mad Gear sont toutes des zones en référence au tout premier
Sonic. Splash Hill suggère les collines verdoyantes et les palmiers géométriques de Green Hill, au travers desquelles il s'agit de foncer à toute allure. Même le boss de cette zone est une redite du tout premier épisode, avec une petite surprise en prime (son pattern finit par se modifier). Casino Street rappelle bien sûr le level Casino du
Sonic fondateur, ses bumpers de flipper et ses décors de lumière de ville nocturne. Nouveauté : Sonic peut se déplacer sur des cartes à jouer géantes et planer dans les airs à toute vitesse. On en redemande ! Lost Labyrinth Zone est sans doute le plus calqué sur le dédale du premier opus. On retrouve le level design inspiré et sadique qui égayait l'adolescence des plus vieux et l'enfance des plus jeunes. Enfin, Mad Gear et ses engrenages évoque sans trop de difficulté le premier opus itou. Bien évidemment, les décors sont au goût du jour, magnifiques, tout simplement. Seul bémol, le design de Sonic est un peu trop « brillant », trop tape-à-l'oeil... trop lisse, finalement.
Trop courtes, mes épines ?
Après tous ces éloges, il fallait bien que le soft ait un défaut : tout comme un platformer d'époque, ce
Sonic est trop court : il se finit en quelques heures et laisse un peu sur sa faim (surtout à près de 15 euros). C'est là que les leaderboards interviennent, permettant de comparer les stats en ligne, comme au bon vieux temps de
Sonic Adventure, où
Sega organisait des concours afin de gagner des paires de Reebok... La rejouabilité est importante, ne vous y trompez pas, tant les chemins sont nombreux d'un niveau à l'autre... Le jeu est assez difficile par endroits, et old school, mais la sauvegarde et le choix du level facilitent les choses.