Je ne vais pas vous faire l’affront de vous rappeler ici l’histoire du
Seigneur des Anneaux. De toute façon, si vous ne la connaissez toujours pas, c’est que vous avez raté votre vie, que vous ayez 50 ans ou pas. Le titre nous permet donc de parcourir les trois films de Peter Jackson, à savoir La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi. Cet opus étant, tout comme son prédécesseur
Lego Batman 2 : DC Super Heroes, un open-world, les fans auront vite compris que l’aire de jeu proposée est extrêmement vaste. Les joueurs pourront donc parcourir tout à loisir le Gondor, le Rohan et tous les autres royaumes de la Terre du Milieu en compagnie de Frodon, Gandalf, Aragorn, Legolas, Gimli et tous les autres. D’ailleurs, certains doubleurs français officiels ont été conviés, proposant un doublage de qualité, contrairement à l’opus précédent qui imposait un doublage pas franchement convaincant. En plus de cela, les dialogues des films sont fidèlement retranscrits, et certaines scènes sont identiques à celles déjà vues sur grand écran, ce qui renforce encore un peu plus l’immersion.
Encore une petite goutte de Sacquet ?
Le gameplay de ce
Lego : Le Seigneur des Anneaux est sensiblement identique à tous les autres jeux estampillés Lego, c’est-à-dire un astucieux mélange entre exploration, combats et énigmes, avec en plus de nombreuses constructions en petites briques à détruire puis remonter. Comme dans tous les autres épisodes, chaque personnage à ses propres caractéristiques et il faut en permanence switcher entre plusieurs héros afin d’avancer dans les tableaux. Par exemple, Legolas peut tirer à l’arc, Frodon utilise le pouvoir de l’anneau pour devenir invisible, Aragorn suit les pistes (ce qui est plutôt logique puisque c’est un rodeur…), etc. Il est toujours possible de jouer en coop’, en écran splitté lorsque les deux joueurs sont loin l’un de l’autre, et certaines scènes peuvent d’ailleurs être parcourues indépendamment. Par exemple, l’un incarne Gandalf lors de son combat contre Saroumane pendant que l’autre tente d’échapper à un Cavalier noir (ou Nazgûl) avec Frodon, Sam, Merry et Pippin. Ce qui est tout de même un peu dommage, puisqu’on perd un peu du fun apporté par le jeu à deux, chacun étant concentré sur sa propre scène. Rien de bien grave cependant, d’autant plus que cette manière de faire reste anecdotique.

Bien sûr, quelques nouveautés sont également de la partie. On notera en premier lieu une évolution de l’inventaire. La roue interactive est toujours présente, mais le joueur peut désormais choisir à quelle place il met l’objet ramassé. En plus de cela, certains peuvent être combinés afin de créer de nouveaux items qui permettent de résoudre les énigmes imposées. Certains PNJ proposent par ailleurs des quêtes annexes dans lesquelles il s’agit principalement de trouver un plan pour créer un objet bien précis chez le forgeron. Ce dernier les fondra ensuite grâce aux briques en mithril dont le joueur dispose, ces dernières remplaçant les habituelles briques d’or. Si, au fond, il s’agit d’une bonne idée, ces quêtes sont bien trop répétitives et ennuyeuses, et seuls ceux qui désirent tout faire à 100% y verront un réel intérêt. Enfin, afin de ne pas se perdre dans les vastes décors qui composent le soft, des Pierres-à-la-carte ont fait leur apparition. Ces dernières permettent non seulement de savoir où l’on se trouve, mais elles affichent également toute information importante concernant les environs, à savoir où commence la prochaine mission ou où sont exactement situées les briques cachées. Mais ce n’est pas tout, puisqu’il est par ailleurs possible de les utiliser afin de se téléporter où bon nous semble. Enfin, c’est également vers elles qu’il faut aller pour rejouer une mission, que ce soit en Mode Histoire ou en Mode Libre.

Un Lego pour tous les gouverner
D’un point de vue technique, les développeurs ont fait encore mieux que l’épisode précédent. Les décors sont très jolis, jouent sur plusieurs profondeurs et fourmillent de détails – ou du mois, autant de détails que peuvent le permettre des graphismes sauce Lego. On pourra en revanche pester, encore et toujours, contre ce satané écran splitté lors d’une partie en coop’, qui empêche parfois de faire facilement ce que l’on veut, comme par exemple viser un endroit bien précis qui a le malheur d’être situé à l’extrémité de l’écran. Quant aux bugs, ils sont toujours de la partie, avec des problèmes de collision ou des personnages qui restent coincés dans certains endroits. L’ambiance sonore, comme dit précédemment, a été extrêmement soignée. On retrouve donc les musiques bien connues des films ainsi que quelques doubleurs officiels. L’humour inhérent à la licence Lego est également présent, même s’il est ici plus subtil que par le passé. Ce sont donc principalement des objets inattendus ou des costumes saugrenus qui feront sourire dans la plupart des scènes. Si les habitués de la série seront certainement déçus de voir que cet opus est moins drôle que ses ainés, cela s’explique aisément par le côté dramatique de cette grande saga cinématographique.