On se demandait comment les développeurs allaient adapter le jeu sur Wii. Gigoter la Wiimote à tout va pour réaliser des figures n'aurait rien donné de bon. Du coup,
Tony Hawk's Downhill Jam se présente sous la forme d'un SSX-like, comme son homologue sur DS. Concrètement, le but n'est plus d'accomplir des défis de skateurs ou de faire des figures à gogo, mais le plus souvent d'arriver le premier à une course sur des terrains en pente où vous affronterez trois adversaires. Vous aurez à votre disposition une jauge de turbo, que vous remplirez en effectuant quelques figures simples lors des sauts, en faisant des grinds sur les rampes, en dégommant les piétons ou en détruisant certains objets. N'oubliez pas que vous pourrez garder quatre jauges de turbo en réserve : ça peut toujours être utile en cas de coup dur. Des fois, les défis vous demanderont d'enchaîner les checkpoints en un temps limité ou de battre un autre skateur pour pouvoir le débloquer, par exemple, mais globalement, le principe reste le même : dévaler les pentes en skate.
Une jouabilité sympa
Côté gameplay, vous devrez tenir la Wiimote à l'horizontale... et remettre gentiment votre Nunchuck au placard. Les boutons sont là pour activer les tricks et sauter, tandis que la croix directionnelle sera à dégommer les passants, les autres skateurs, ou pour choisir la figure à exécuter, en fonction du contexte. Pour tourner, vous devrez bien entendu incliner la Wiimote. Le gameplay nécessite quelques minutes de prise en main, car incliner la Wiimote n'est pas vraiment inné pour les gamers habitués à utiliser la croix pour tourner. Du coup, vous vous planterez souvent au début, parce que vous aurez donné un coup dans le vide au lieu d'éviter l'arbre qui se trouvait au milieu de la piste. Une fois ce problème réglé, vous aurez un peu de mal pour être précis dans vos mouvements, mais à la longue, on s'y fait. Ensuite, la jouabilité se révèle finalement à la hauteur : la maniabilité ne pose plus de problème et le skater répond très bien à tous les mouvements que vous voudrez exécuter. De même, les grinds sont assez intuitifs : vous gardez l'équilibre en tenant la Wiimote bien à l'horizontale, et vous penchez à droite ou à gauche pour rééquilibrer le skateur. Si vous y jouez à plusieurs (on peut y jouer à quatre en écran splitté), essayez donc de motiver vos potes pour qu'ils comprennent bien le mécanisme du jeu avant de vraiment passer à l'attaque.

Enfin un jeu Wii pas trop moche
Sans être éblouissante, la réalisation de ce
Tony Hawk's Downhill Jam tient la route. Le framerate est toujours impeccable et les décors fourmillent toujours de détails. Les textures et les effets restent toujours un peu old-school, mais le jeu reste dans la moyenne supérieure de ce qui se faisait sur les consoles old-gen. Du coup, ce n'est pas un vrai problème, et on s'amuse quand même, sans s'exploser les yeux à essayer d'identifier les objets situés au bord de la piste (sauf dans de rares cas...), ou chercher les nombreux raccourcis qui parsèment les pistes. En effet, vous pourrez trouver souvent faire des grinds pour éviter plein d'obstacles et marquer des points, sans compter les innombrables tremplins. Ah ça, vous pourrez refaire les courses plusieurs fois avant de découvrir toutes les subtilités de chaque piste, mais les défis en solo vont rapidement vous y inviter, car il n'y a qu'une dizaine d'environnements différents, proposant une quarantaine de courses.
Trop court
On en vient au problème le plus important de
Tony Hawk's Downhill Jam : sa maigre durée de vie. En effet, il suffit de trois heures pour débloquer toutes les courses. La faute à des challenges trop peu nombreux et à une difficulté finalement pas assez corsée, sauf si vous tenez à décrocher toutes les médailles d'or. Cette faible durée de vie est regrettable mais était prévisible, les développeurs ayant toujours tendance à sortir des jeux trop courts pour être disponible à temps avec le line-up d'une machine. On pourra aussi regretter, probablement toujours pour les mêmes raisons, certaines collisions un peu approximatives et quelques circuits à la difficulté irrégulière. Nous sommes donc en présence d'un jeu un peu fini à la va-vite, mais l'intérêt est au rendez-vous, et c'est bien le principal.