Test : Darksiders II - Wii U

Darksiders II - Wii U

Darksiders II - Wii U

Genre : Action/Aventure

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Certains diront que le catalogue de THQ s'amenuise quelque peu chaque année. D'autres diront qu'il s'écrème, ou même s'étoffe qualitativement à mesure que la quantité baisse. Darksiders 2 en est la preuve vivante. Enfin Morte, pour le coup. Et pour accompagner la sortie de la Wii U, pourquoi ne pas simplement adapter son meilleur titre de cette année ?

Test effectué à partir d'une version Wii U

A propos de la version Wii U :

Darksiders 2 est la "modeste" contribution de THQ au line-up de sortie de la Wii U. Pas si modeste au regard de ce test, puisqu'il reste bien sûr tout aussi qualitatif que sa version PS3/Xbox360. Techniquement parlant, c'est hélas un petit peu faiblard. Plus aliasé, moins d'effets et un petit peu moins fluide, il ne tient pas vraiment la comparaison avec les versions PS3 et X360. Mais voyons les choses en face, il n'en a pas vraiment besoin puisqu'il s'adresse en priorité à ceux ayant loupé le jeu en août dernier. Pour ces derniers, l'adaptation est parfaitement acceptable. De plus, si l'on omet la partie technique, on ne pourra qu'apprécier que THQ ait pensé à intégrer tous les contenus additionnels disponibles depuis la sortie du jeu (bonus, quêtes, butins, zones à explorer, etc). En tout, plus de 5h d'aventure directement intégrées à la version Wii U. Une sorte de Darksiders 2 « Edition Complète », à laquelle s'ajoute quelques fonctionnalités Wii U prévisibles mais plutôt cool. L'accès à l'inventaire depuis le Wii U gamepad permet un accès plus simple et plus rapide à ses objets, d'une petite pression du pouce. Une version qui a certes perdu de sa superbe en passant sur Wii U mais qui offre en contrepartie une meilleure ergonomie, ainsi que plusieurs heures de jeu en bonus.
Il y a 2 ans et demi, THQ lançait Darksiders. Développé par Vigil Games et bénéficiant de la direction artistique du génial Joe Madureira, le premier épisode était plus que convaincant. Savant mélange d'exploration, réflexion et action, les joueurs ont pu faire la connaissance de War, l'un des 4 Cavaliers de l'Apocalypse. Celui-ci était arrivé sur Terre seul et avait déclenché l'Apocalypse, et donc la fin de l'humanité. Problème, celle-ci n'était pas vraiment prévue puisque War avait été victime d'une machination. Malgré mon résumé plus que grossier, sachez que l'histoire du premier opus était bien ficelée, et même un peu complexe. On comprenait à la fin du titre que l'histoire de Darksiders était loin d'être terminée puisque l'on pouvait observer au loin les 3 autres Cavaliers de l'Apocalypse atterrir sur terre. Le jeu se clôturant sur War annonçant qu'il n'était plus seul, on était en droit de se demander si éventuellement l'opus suivant permettrait de jouer à plusieurs, chacun aux commandes d'un Cavalier. Eh bien non, c'est toujours seul que l'on arpentera le retour de la licence, mais cette fois dans la peau de Death, la mort incarnée. Death est maintenant en quête de rédemption pour War, qu'il sait accusé à tort d'avoir provoqué l'Apocalypse trop tôt. Pour réhabiliter son frère, il doit maintenant un petit peu payer les pots cassés et, pour ce faire, arrêter la fin du monde. Rien que ça.

C'est moi où c'est un peu mort ici ?

Si Darksiders 2 propose dans les grandes lignes la recette qui a fait le succès du premier épisode, à savoir de la réflexion, de l'exploration et de la baston, les ajouts qui ont été apportés sont extrêmement judicieux. Tout d'abord, il a été ajouté des notions de RPG fortement intéressantes. Vous suivez toujours l'histoire de manière parfaitement linéaire, seulement votre personnage bénéficie maintenant d'une véritable évolution. Tout d'abord, il y a un arbre de compétences qui permet de choisir dans quelle direction l'on décide de progresser. Celui-ci se divise en deux branches, "Heraut Funeste" ou "Nécromancier". Dans les grandes lignes, le premier offre des bonus de résistance, d'attaque, etc. Le second offre des pouvoirs d'invocation, goules, corbeaux, ou encore Aegidis, un bouclier Nécromantique. Chaque pouvoir peut lui même évoluer pour devenir plus puissant ou obtenir différents effets. Death peut aussi maintenant s'équiper de la tête aux pieds d'équipements ramassés sur les ennemis, avec leurs propres caractéristiques. Oui, on peut looter dans Darksiders 2. Ces ajouts ne changent pas le jeu fondamentalement mais donnent furieusement envie de se balader, de prendre le temps de faire le jeu et d'essayer d'accomplir toutes ses quêtes annexes, très nombreuses qui plus est.
Death est plus véloce que son frère, et cela se ressent quelque peu sur le gameplay. Il grimpe aux parois, court sur les murs, et offre donc pas mal de phases de plate-forme qui n'étaient pas forcément présentes dans le premier Darksiders. Plus mince, plus rapide, les phases de combats sont aussi un petit peu plus intéressantes. Tout d'abord, sachez que Death peut porter deux armes à la fois. Death ne serait pas la mort s'il n'était pas équipé d'une Faux, ou plutôt une double Faux de base, comme arme principale. Celle-ci est un bon compromis de toutes les armes que vous pourrez trouver sur votre chemin au niveau de la portée, comme de la puissance. Mais le second slot d'arme disponible permet d'accueillir n'importe quoi. Puissance et lenteur, ou encore rapidité et longue portée, les choix sont nombreux et changeront très souvent à mesure que vous progresserez. Les phases de beat them all sont classiques mais bien fournies au bout de quelques heures de jeu et de niveaux franchis. Death esquive comme personne et, s'il n'a pas la puissance de son frère War, comble avec un panel bien plus fourni de pouvoirs et armes différentes.

L'infini c'est long, surtout vers la fin


Darksiders 2
propose aussi pléthore d'exploration et d'énigmes à résoudre. Celles-ci sont pour la plupart intéressantes et se renouvellent plutôt bien, grâce à une évolution constante des pouvoirs de Death. En effet, à mesure que vous avancerez, vous vous doterez de capacités permettant de créer des puzzles ou des énigmes différentes. Par exemple, l'"Etreinte Mortelle" permet de s'agripper à certains points pour se balancer. Mais plus tard, SPOIL ALERT, Death pourra créer un double de lui-même et même remonter le temps. On vous laisse imaginer les prises de tête qui peuvent découdre des énigmes qui requièrent ces habilités... Dans l'ensemble, même si l'on peut noter quelques repompages des puzzles du précédent épisode, on apprécie énormément la diversité de ceux-ci et parfois la difficulté de certains. Vous serez même accompagnés pour la résolution de certaines phases d'alliés temporaires. Au final, la formule est toujours aussi efficace. Le dosage entre réflexion et action est une fois encore bien géré, même si le rythme est parfois un petit peu plombé par de très longues phases d'exploration. Certains se plaindront ainsi parfois du manque d'action, et on aurait peut-être apprécié une alternance plus efficace entre les genres.
Darksiders 2 est gigantesque. Cinq mondes différents à explorer, à looter, à défoncer, à résoudre, avec une impressionnante diversité de gameplays. On évitera de vous gâcher l'aventure en vous les décrivant, mieux vaut laisser les joueurs découvrir d'eux-même, mais vous aurez quelques surprises vraiment étonnantes... On retrouve aussi des combats contre des boss gigantesques, avec certains duels assez épiques. Mais hélas, ces phases sont un petit peu trop rares à notre goût et, dans l'ensemble, le jeu manque quelque peu de punch. D'ailleurs, l'histoire est ici un petit peu moins étoffée que dans le premier épisode, et s'en retrouve donc un petit peu moins prenante. Peu importe, Darksiders 2 est un jeu que l'on a envie d'explorer, qui demande du temps (au minimum une vingtaine d'heure, jusqu'à une cinquantaine si vous décidez de résoudre toutes les quêtes annexes). Et puis Death a la classe, avec un design qui évolue constamment en fonction de l'équipement qu'il porte et un style rappelant aux plus nostalgiques un certain Raziel, de Legacy of Kain.
Darksiders 2 est une mission bien remplie. Une durée de vie impressionnante, un gameplay intelligent qui se renouvelle très fréquemment, on ne peut qu'applaudire le boulot de Vigil Games qui offre ici une petite perle. On regrettera pourtant un rythme un petit peu trop plombé parfois par certaines phases d'exploration et une histoire un petit peu moins passionnante que son ainé. Mais qu'importe, sachez qu'à ce jour, il est plus que difficile de trouver un jeu aussi généreux, que ce soit en terme de gameplay ou de longévité. GameHope Approved ! Sa version Wii U n'est peut-être pas techniquement au niveau des version Xbox et PS3, mais ses heures de jeu bonus et sa navigation améliorée au gamepad comblent facilement ces lacunes.
03 décembre 2012 à 10h37

Par

Points positifs

  • C'est graaaaand
  • C'est looooong
  • Les ajouts RPG (ON PEUT LOOTER !)
  • Le game design généreux
  • Les DLC et autres bonus ajoutés directement sur la galette
  • L'ergonomie améliorée au gamepad.

Points négatifs

  • Quelques soucis de rythme
  • Histoire moins travaillée
  • Techniquement plus faible que sur PS3 et Xbox 360

Gribouillé par...

JoKeR

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Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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