- Genre
- Charcutage de zombies
- Date de sortie
- 30 novembre 2012 - France
- Développé par
- Ubisoft
- Edité par
- Ubisoft
- Disponible sur
- Wii U
- PEGI
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Pour accompagner le lancement de la Wii U, Ubisoft nous propose un énième jeu de zombies. Pourtant, alors que beaucoup reprochent à Dead Space ou Resident Evil de s'être écartés définitivement trop du principe de survival-horror, il semble que le genre se soit trouvé un nouveau porte-étendard sur la nouvelle console de Nintendo.
Test effectué à partir d'une version Wii U
Zombi Me
Le jeu commence en vous mettant en scène à Londres, vous, survivant lambda d'une gigantesque épidémie ayant transformé la plupart des habitants de la capitale anglaise en zombies affamés. Devant une station de métro, une voix s'élève des hauts-parleurs et s'adresse à vous. Quelqu'un vous voit via les caméras de sécurité de la ville et vous donne quelques rapides instructions pour échapper à vos poursuivants. Vous arrivez dans un abri sécurisé, d'où vous pouvez bénéficier de repos sans avoir à craindre d'attaques de morts-vivants. Celui qui vous guide, votre ange gardien, c'est « le survivant » et sur vous repose ses espoirs de voir résolu le mystère de l'épidémie zombie. Ce n'est pas vraiment la peine de trop s'attacher à votre personnage principal pour la bonne et simple raison que vous avez toutes les chances de ne pas terminer l'aventure avec lui. C'est le premier concept très sympathique de ce Zombi U, à savoir que votre survivant, qui a toutes les chances de se faire bouffer à n'importe quel instant, ne revient pas comme si de rien n'était en cas de décès. Tout d'abord, vous incarnerez un nouveau survivant depuis l'abri de départ. Par exemple, Martine, 43 ans, Directrice Ressources Humaines. La première mission de Martine, c'est bel et bien de trouver celui avec qui vous vous êtes fait zigouiller parce qu'elle ne possède sur elle que le strict minimum (une batte de cricket et un flingue avec 6 balles), or votre ancien sac à dos et donc l'équipement vous avez accumulé se trouve sur son dos. Une fois retrouvé, il faut lui exploser le crâne joyeusement, car il est bien évidemment devenu un membre du club très ouvert des morts-vivants britanniques.Zombie la mouche
Là où le jeu est assez intelligent, c'est qu'il mise vraiment sur le principe de survival-horror. La plupart du temps, il faut jauger combien sont les ennemis afin de savoir s'il faut les affronter et comment faire pour s'en défaire. La batte est le moyen le plus simple d'en finir, mais aussi celui qui vous expose le plus. Il faut frapper sur le crâne mais c'est un petit peu long au déclenchement. Le survivant que vous incarnez n'est souvent pas vraiment rompu au combat rapproché et ponctue chacun de ses coups d'un cri désespéré. La batte peut aussi servir à repousser les zombies, et l'action est plus rapide. Elle permet de retarder l'inéluctable et de pouvoir avoir le temps de préparer un matraquage de crâne. Vous trouverez pas mal d'armes durant votre aventure, de la simple batte au sniper en passant par le flingue (avec ou sans silencieux) et le fusil à pompe. Mais sachez que votre sac à dos est limité (même s'il évolue) et, bien sûr, vos munitions le sont encore plus. Le concept du sac à dos, intimement relié à la mablette, ajoute un gameplay sympa au principe de survival. Il faut souvent poser son sac pour en sortir des items, par exemple des planches pour se barricader (pour peu que vous ayez déjà trouvé le marteau) ou encore une barre énergétique pour vous remettre un peu de vos blessures. Imaginez la situation suivante : vous êtes poursuivis par des zombies, vous courez, vous vous réfugiez dans une pièce. Vous fermez la porte derrière vous mais les ennemis tambourinent et celle-ci peut céder à tout instant. Vous fouillez votre sac à la recherche de planches, position fortement inconfortable si les zombies venaient à entrer...ZoOOooombie, zoOOooombie, zoOoombie. The Cranberries
La mablette permet aussi de scanner les environs pour éventuellement marquer tactilement ce qu'il y a d'intéressant à fouiller. En général, l'utilisation est plutôt intelligente parce qu'elle permet d'osciller entre la TV et le pad et donc de paniquer. Par exemple,vous êtes face à une porte blindée et entouré de zombies. Ceux-ci mettent du temps à traverser les obstacles jusqu'à vous mais arrivent, inéluctablement. Un code secret vous permet de vous réfugier mais vous ne l'avez pas. En observant le mur, vous voyez qu'il est écrit les 3 premiers chiffres, le survivant qui les a écrit avec son sang semblant avoir été déchiqueté avant d'avoir pu inscrire le 4ème. Vous testez donc toutes les combinaisons possibles aussi vite que faire se peut, tout en regardant le téléviseur au cas où les zombies arriveraient jusqu'à vous... Panique assurée. Pas mal de mécanismes sympathiques et de bonnes surprises saupoudrent ainsi le jeu. Certains sont connus, d'autres plus novateurs, mais le fait est que dans l'ensemble, si on pourrait lui reprocher un certain manque de renouvellement général, Zombi U fait bien son boulot. Londres est un terrain de jeu vraiment jouissif pour une course à la survie et les lieux et ennemis sont plutôt diversifiés. Certains zombies appartenaient aux forces spéciales et ont besoin de quelques coups de batte dans la gueule pour faire sauter leur casque et pouvoir exploser leur cerveau. D'autres crachent à distance, certains sont un peu électriques... On découvrira même que les morts-vivants sont sensibles à la musique en déboulant dans une fête qui ne s'est jamais terminée. Les zombies sont inoffensifs lorsque la techno leur berce les oreilles et redeviennent agressifs si vous coupez la musique... Si les graphismes ne sont pas toujours fantastiques, ils sont amplement suffisants pour se mettre dans l'ambiance, tant et si bien que les défauts techniques agacent relativement rarement.Thrilleeeeeeeeeeeeer ! Mickael Jackson
Le fait est que Zombi U a tout misé sur le côté survival-horror, et c'est bien agréable. A l'heure où beaucoup reprochent à Resident Evil de se Callofdutyfier et à Dead Space de se multiplayeuriser (j'invente les mots que je veux), c'est avec un plaisir non dissimulé qu'Ubisoft nous fait renouer avec le vrai côté horreur. Jouer seul dans le noir est un coup à se faire gueuler tout seul, chose qui ne m'est pas arrivé depuis Dead Space premier du nom. Et encore, ce n'était pas si souvent que ça. Zombi U joue avec vos nerfs, et même si le titre n'est pas parfait techniquement, impossible de ne pas se réjouir qu'enfin, un éditeur joue le jeu de l'horreur. La mablette est généralement bien utilisée pour encore appuyer le côté immersif, même si on n'échappe pas à quelques manipulations un peu gadget, comme tapoter le dessus comme un débile pour barricader ou pour faire un prélèvement sanguin. Le fait est qu'avec une console comme la Wii U, on s'expose, comme avec la PS Vita, la 3DS, Kinect et le PS Move, à une utilisation outrancière et gadget de la mablette. Ce n'est quasiment pas le cas ici et c'est fort agréable. De plus, il vous faudra probablement une bonne douzaine d'heures pour venir à bout du titre, ce qui est on ne peut plus honnête pour un jeu solo par les temps qui courent. Le plus rapide au monde a réussi à terminer Zombi U en huit heures, à titre informatif. Mais n'y comptez franchement pas. Il y a aussi un mode "survie", qui lui est un vrai vrai challenge pour les Bear Grylls en puissance de la console. Nous on y est mort extrêmement vite. En mode normal,Zombi U est une fort belle surprise de ce line-up de sortie de la Wii U. S'il possède quelques petits défauts techniques et manque peut-être un peu de renouvellement dans sa globalité, il s'impose en vrai renouveau du style survival-horror. C'est un vrai bon produit d'appel pour la nouvelle console de Nintendo et si vous êtes en manque de sensations fortes, c'est ce titre qu'il vous faut.
Points positifs
- J'ai sursauté bordel
- Les montées d'adrénaline
- L'utilisation de la mablette intéressante
- Les bonnes idées de gameplay variées
Points négatifs
- On aurait aimé un petit peu plus de renouvellement globalement
- Quelques rares utilisations de la mablette trop gadget
- Techniquement un peu limité
- Les mini-chargements à outrance lorsqu'on fait du chemin pour récupérer son équipement
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