Test : Trine 2 : Director's Cut - Wii U

Trine 2 : Director's Cut - Wii U
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Gouzi gouzi gouzi... Il est arrivé Trine 2. Ho, il est tout neuf, tout beau, le petit bébé de Frozenbyte. Il a fait son rot ? Il ne pleure pas trop au moins ? Alors, tu les reconnais tes parents ? Ouiiiiii, c'est bieeeeennnnn. Ça va, l'accouchement s'est bien passé ? Mieux que celui de Madeleine j'espère. Elle m'a dit que c'était horrible... Ha, ça pique un peu le nez, je crois qu'il faut lui changer sa couche.

Test effectué à partir d'une version Wii U

A propos de la version Wii U :

Si certains portages Wii U n’ont pas réussi à convaincre, il en est un qui mettra tout le monde d’accord : Trine 2. Loin d’avoir effectué un simple copié-collé, les développeurs de chez Frozenbyte ont réussi à peaufiner encore un peu plus leur bébé, qui était déjà particulièrement excellent. En premier lieu, il est important de préciser que ce Director’s Cut accueille non seulement le jeu de base, mais en plus tous les DLC sortis jusqu’à présent, ce qui rajoute une petit durée de vie franchement agréable. La technique ne souffre à aucun moment. Si d’autres jeux subissent des baisses de framerate dans leur version Wii U, Trine 2 reste égal à lui-même. Les couleurs sont toujours aussi magnifiques, les effets de profondeur impressionnants, les décors fouillés et les jeux de lumière très réussis. Et ce, même lorsque le joueur décide de basculer toute l’action sur son GamePad.
Le GamePad d’ailleurs, et plus particulièrement son utilisation intelligente, donne encore plus d’intérêt au jeu. En effet, vous n’êtes certainement pas sans savoir que Trine 2 met en scène trois héros différents : Zoya la voleuse, Pontius le chevalier et Amadeus le magicien. Et bien entendu, leurs gameplays propres exploitent la tablette de différentes manières. Par exemple, il est possible de tirer à l'arc ou de sortir le grappin de Zoya en maintenant son doigt sur l’écran ou juste en tapotant. C’est la même chose pour le guerrier, qui lève son bouclier lors d’une pression prolongée. Mais le must reste tout de même le gameplay d’Amadeus qui permet, grâce au stylet, de dessiner planches et autres cubes. Quant à la pression du doigt, elle offre la possibilité au joueur de faire planer l’objet – ou l’ennemi – de son choix. D’ailleurs, même le changement de personnage peut se faire sur l’écran tactile.
Il est bien entendu possible de jouer à deux, même s’il est un peu dommage de constater que celui en possession du GamePad reste les yeux rivés sur son petit écran s’il désire exploiter toutes les possibilités de sa mablette. Pas de quoi non plus gâcher l’expérience de jeu de ce Trine 2 : Director’s Cut, qui est à ce jour le meilleur portage Wii U ainsi que la version la plus intéressante comparé aux autres (PC, PS3 et Xbox 360) et certainement LE titre qu’il faut absolument acquérir sur l’eShop, d’autant plus qu’il est vendu à tout petit prix. Un must-have pour ceux qui n’auraient pas tâté la bête sur une autre plate-forme.

Reste du test :


Il existe dans le domaine du journalisme vidéo-ludique quelques poncifs assez amusants, des répétitions que l'on trouve sur de nombreux articles. L'on observe ainsi de nombreuses métaphores pour qualifier un titre, la plus commune étant "le dernier né de", "le bébé de" etc. Nous à Gamehope, on est des rédacteurs de l’extrême, des oufs malades, prêts à tout pour prouver à la face du monde que, oui madame, oui monsieur, notre débilité profonde n'a d'égal que notre passion, les jeux vidéos. Alors on chope le berceau à deux mains, on se penche et on observe la petite bête.

Mais c'est qu'il est meugnon !

La première chose qui frappe d'emblée au lancement de Trine 2, c'est son look. Il a une grosse classe. Les graphismes sont fins, emplis de détails, s'étalant toujours sur plusieurs plans, sans jamais gêner visuellement la progression. On sait où on est, où on va, mais on a toujours un œil sur le monde environnant, ce qui peut parfois nous faire regretter de ne pas avoir deux yeux indépendants. Les couleurs sont pétantes, ça brille, mais en évitant quasiment toujours les fautes de goût. Les différents niveaux traversés sont tous marqués visuellement, et c'est toujours un régal oculaire d'en démarrer un nouveau. Et en plus, ça bouge. A part quelques animations bof bof (spéciale dédicace à celle du grappin de la voleuse qui lui assène systématiquement un tronc de séquoia dans les fesses) les ennemis, les plantes, les loupiotes... Peu à redire.

Ho oui, il est aussi intelligent que son papa !

Trine était un jeu malin. Le 2 suit les pas de son paternel en échappant pour autant à trop de redites. On incarne toujours les trois héros (mage, voleuse et guerrier) en switchant de l'un à l'autre suivant une situation donnée. Le mage fait apparaitre des objets et est télékynésiste, la voleuse tire des flèches et s'accroche à tout ce qui est fait de bois grâce à son grappin, le guerrier tabasse et se planque derrière son bouclier. On secoue bien fort les capacités (pas trop sinon il va vomir hein), on touille avec une grosse série de pièges et d'énigmes, on rajoute des séquences de tatane, et voilà. Ce qui est drôlement chouette me direz vous, d'un ton enjoué et empli d'une gracieuse candeur, c'est que les embrouilles se suivent sans trop se ressembler. Le moteur physique bien foutu permet des casse-têtes incluant de l'eau, du feu, des vapeurs faisant voltiger objets et individus etc. On se retrouve toujours dans une posture certes délicate, mais rarement répétée.

C'est qu'il mord, le petit !

Oui, il n'est pas très gentil. La maniabilité paraît déroutante au départ (la direction des personnages et leurs visées sont séparées, clavier et souris), et combinée au manque d'aptitude de votre serviteur (un peu tarte sur les jeux d'action, oui bon ça va), a amené sur la première heure de Trine 2 un léger sentiment de souffrance. Fort heureusement, on finit par prendre la main et arrêter de galérer une fois la manière de contrôler digérée. Il est de plus absolument nécessaire d'utiliser au mieux les forces de chacun des aventuriers pour traverser les stages, qui comportent d'ailleurs de nombreux petits secrets et passages tordus gratifiant le joueur, une fois la crise de nerf passée, d'items, de bonus et de points d'expérience, pouvant être utilisés pour acheter de nouvelles features (flèches enflammées, lancer de marteau entre autres). Certains passages un peu pénibles m'ont amené à proférer tout de même quelques insultes fleuries destinées aux développeurs parfois sadiques. Les combats aussi ont un petit goût de déjà vu à certains moments, mais rien de frustrant pour autant (mis à part ceux des boss, pas tip top).

Et tout ça pour moins cher qu'un bébé thaïlandais !

A 13 euros, voila qui est déjà fort plaisant. Mais à Frozenbyte, on bichonne ses joueurs, alors on fait les choses bien : si l'histoire ne vous laissera qu'un vague souvenir, l'humour un peu british (en VO) et la localisation (la VF, pour ceux du fond qui bâillent) sont réussis. Les personnages n'ont pas la classe américaine, mais s'en sortent bien grâce à des petits dialogues amusants, ponctuant les niveaux lors d'un événement particulier. Un mode multijoueur offre aussi la possibilité de s'éclater jusqu'à trois (chacun prenant un personnage), facilitant certes un peu le jeu mais débloquant des combos sympathiques en mixant les capacités. En s'autorisant en plus de mettre le bordel dans un plan a priori sans accroc, l'on peut provoquer l'ire de ses partenaires, et donc une joie incommensurable pour le joueur taquin et vicelard que nous sommes tous.
L'accouchement est une réussite. Le docteur applaudit fort et embrasse la sage-femme, tandis qu'une infirmière fait sauter le nouveau-né dans ses bras, sous le regard un peu médusé des parents qui s'inquiètent du syndrome du bébé secoué. Trine 2 est beau, promet une bonne dizaine d'heures d'amusement, de réflexion et de tatane, prolongées par un multi rigolo, tout cela en évitant de trop copier la recette précédente. Le nourrisson a le droit de vomir ses quelques phases légèrement pénibles de combat ou de casse-têtes moins réussis, il l'a bien mérité.
15 décembre 2012 à 01h01

Par

Points positifs

  • Utilisation intelligente du GamePad
  • Technique irréprochable
  • DLC inclus
  • Meuuuuggggnnnooonn
  • Maaaaaaaliiiiiiin
  • Le moteur physique et ses possibilités
  • La VO et la VF, bien foutues
  • Un univers fantasy classique mais correctement mis en valeur
  • Un fort bon rapport qualité/heures de jeu/prix

Points négatifs

  • Quelques combats perraves
  • Parfois un peu prise de tête

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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