- Genre
- Action/RPG
- Date de sortie
- 30 novembre 2012 - France
- Développé par
- BioWare Corp
- Edité par
- Electronic Arts
- Disponible sur
- PC, PS3, Wii U, Xbox 360
Sorti en novembre 2007, le premier Mass Effect avait fait forte impression. Il faut dire que tous les éléments étaient là pour faire un grand jeu : un univers riche et crédible, un scénario mature imposant au joueur des choix difficiles impactant directement la suite des évènements, et bien sûr, un gameplay profond. Sa suite, sobrement intitulée Mass Effect 2, arriva 2 ans plus tard et, bien que plus orientée action, garda tout ce qui faisait l'essence et la grandeur du premier volet. Et c'est en 2012, après avoir dégommé Sovereign et botté le cul aux récolteurs, que le commandant Shepard se décide à expliquer aux moissonneurs sa façon de penser. C'est avec Mass Effect 3 que tout se termine.
Test effectué à partir d'une version Wii U
Le version Wii U de Mass Effect 3 est une réussite en bien des points. Outre le fait qu'elle comporte, comme beaucoup d'autres portages Wii U, la plupart des DLC disponibles depuis le lancement sur les autres consoles HD ainsi que la fin extended, Bioware a réalisé une très bonne adaptation du titre. Tout d'abord, Mass Effect 3 Wii U est plus lisse vraisemblablement, et tout aussi fluide que ce que vous avez peut-être déjà connu sur 360 ou PS3. Bien sûr, le jeu est totalement jouable en streaming sur son gamepad et il est toujours plaisant de se voir jouer à un tel jeu dans le creux de son lit, juste entre ses mains, d'autant que le titre ne subit pas vraiment de perte entre le téléviseur et la mablette. Enfin, il y a l'utilisation de l'écran du Gamepad lorsque l'on joue sur la TV. De manière générale, le gameplay n'est pas vraiment amélioré. Votre mablette affiche la carte du niveau, ce qui n'est pas vraiment indispensable au bon déroulé du jeu, mais son intérêt principal réside dans l'utilisation de raccourcis pour les pouvoirs de Shepard et ses compagnons. L'intérêt étant une plus grande facilité en switchant ceux-ci d'un petit coup de doigt. Si le gameplay général ne subit pas vraiment de changement important, il a au moins le mérite de ne pas gêner et propose une maniabilité aussi efficace qu'auparavant. Reste un jeu absolument fantastique, que l'on conseillera donc plutôt sur Wii U pour son aspect "complet" si vous ne l'aviez pas encore sur X360 ou PS3.
Le débarquement du Normandy
Côté scénario, on est dans du pur Mass Effect donc. Et comme pour tout space-opéra qui se respecte, cette conclusion se veut grave et désespérée dans le ton, offrant son lot de moments de bravoure et de séquences épiques. Le face-à-face avec le moissonneur sur Rannoch en est un parfait exemple. Ce sera le moment de régler de vieilles rancunes, comme celle opposant les krogans aux turriens et aux gallariens. Le titre se veut aussi plus que jamais orienté action, ce qui en agacera peut-être certains. Mais on est en pleine guerre galactique, et il n'y a pas de guerre sans batailles. Qui plus est, l'aspect jeu de rôle n'a pas été écarté pour autant, au contraire même. Et les choix fait dans les précédents opus continueront de vous (pour)suivre ici. De ce fait, si vous n'avez pas détruit la base des récolteurs à la fin de Mass Effect 2, la laissant ainsi à l'Homme Trouble, il faudra vous préparer à affronter des troupes de Cerberus surpuissantes, celles-ci bénéficiant de la technologie des moissonneurs. Et c'est non sans une certaine joie qu'on retrouve les personnages qui nous accompagnaient lors de nos précédentes aventures, ceux-ci ayant évolué depuis la mission suicide. Bien entendu, il faut qu'ils aient survécu pour qu'on les retrouve, et si nombre d'entre eux ne sont pas revenus en vie de la mission finale du précédent épisode, la tâche risque d'être un peu plus compliquée pour vous. En effet, les camarades ayant survécu vous aideront, chacun à leur manière, que ce soit en vous ouvrant quelques portes (diplomatiquement parlant) ou en combattant à vos côtés.« Faut faire vite mec, c'est bientôt la fin du monde ! »
Au rang des améliorations, on notera également le grand retour des mods d'armes, ceux-ci visant à modifier des caractéristiques comme la précision, la cadence de tir, les dégâts, ou encore le poids. Cette dernière caractéristique est loin d'être anodine puisque Shepard ne peut transporter qu'un poids limité d'armes, avec un seuil à 50% de cette capacité. En dessous de ce seuil, vous aurez un bonus sur le temps de rechargement de vos pouvoirs, alors qu'au dessus, un malus y sera appliqué. Si rien ne nous empêche, à priori, de transporter une arme de chaque catégorie, le temps supplémentaire nécessaire pour pour recharger vos pouvoirs vous pénalisera fortement dans les situations les plus délicates. Il sera donc préférable de faire l'impasse sur certaines de manière à trouver un équilibre qui variera suivant votre façon de jouer. Au niveau des pouvoirs, on retrouve les mêmes que précédemment : incinération, déchirure, distorsion... Les habitués de la saga ne seront pas dépaysés à ce niveau là. Les nouveaux devront apprendre à les utiliser et à les combiner pour en décupler l'efficacité.« Mais non t'inquiète, j'ai l'Augure en pote sur Facebook. Elle va nous attendre pour tout faire pêter. »
Mais il ne faut pas oublier les choix moraux qui sont de nouveau de la partie. Et si ceux fait dans les aventures précédentes influencent votre aventure, vous en aurez encore d'autre à faire qui joueront non seulement sur l'issue du conflit, mais également sur ce qui se passera après en cas de victoire. Et même si on ne sait pas ce qui se passera après la guerre contre les moissonneurs, ni même si il y aura un après, on ne peut s'empêcher d'y penser. Ainsi, c'est en notre âme et conscience qu'on décidera de libérer les krogans du génophage ou non, de soutenir les geths ou les quarriens. Le tout dans le but d'obtenir l'armée la plus puissante et efficace au final. La seule question à se poser étant la suivante : quel prix êtes vous prêts à payer pour la victoire ? Selon la réponse à cette dernière, vous serez amené à faire des choses pas franchement catholiques. Suivant les situations, certaines décisions seront même déchirantes. Mais le choix le plus difficile arrive bien évidemment à la toute fin du jeu, la décision que vous prendrez, peu importe laquelle, ayant de lourdes conséquences. A vous de voir lesquelles vous pouvez assumer. Et même après avoir vu la cinématique de fin, difficile de savoir si on a fait le(s) bon(s) choix. Dans un Mass Effect 4 peut-être...Vos passages à la Citadelle seront l'occasion d'en aider les habitants à résoudre leurs problèmes, la plupart ayant un rapport avec le conflit. Que ce soit pour améliorer la sécurité de la station, la conception du creuset ou obtenir des troupes supplémentaires.
Pour ce faire, on peut aussi scanner les différentes planètes qu'on trouvera, mais il ne sera plus nécessaire de les passer au peigne fin, un scan lancer à leur proximité vous indiquant directement si elle a des ressources intéressantes. Il ne vous restera alors plus qu'à lancer une sonde à l'endroit approprié. Vous pourrez trouver de tout, des pièces détachées, des artéfacts prothéens, des crédits et même des troupes. Mais si ces ressources sont précieuses, il faudra néanmoins éviter d'abuser du scanner pour ne pas attirer l'attention des moissonneurs, ceux-ci débarquant pour vous tuer s'ils vous repèrent. Le cas échéant, il faudra quitter la zone à la hâte, celle-ci restant occupée par les moissonneurs jusqu'à ce que vous ayez accompli une nouvelle mission.
La guerre en équipe
Pour ce Mass Effect 3, un mode multijoueur vient agrémenter la campagne solo qui vous occupera déjà un bon moment à elle seule. Ce dernier ne comporte qu'un seul et unique mode coopération se présentant sous la forme d'un mode survie. Mais avant de pouvoir y toucher, il faudra d'abord créer un personnage. Pas aussi riche que pour le mode solo, la création de personnage permet cependant d'incarner d'autre races comme les krogans, les turriens ou encore les galariens. Mais on ne peut pas faire n'importe quoi non plus. Par exemple, on ne pas incarner un quarrien si on choisi la classe de soldat. La création de son avatar tien compte des spécificité des races. On peut ensuite personnalisé l'apparence de sont personnage, ce qui se limite en fait à la couleur et au motif de son armure. Cette étape franchie, on peut enfin se lancer dans la bataille.S'apparentant à un mode survie, ce mode multijoueur reprend des environnements de la campagne solo pour nous y opposer des vagues d'ennemis, geths, moissonneurs ou Cerberus, toujours plus nombreuses et puissantes. Mais cela ne s'arrête pas là. Pour diversifier un peu la choses, des objectifs seront confiés à l'équipe. Cela va du piratage de terminal, s'effectuant en restant « simplement » dans une zone donnée sans vous faire tuer à la désactivation de brouilleurs. Dans ce deuxième cas, le joueur qui désactive le brouilleur est sans défense et aura besoin de ses coéquipiers pour le couvrir. Les missions se terminent toutes par la protection du point d'extraction de l'équipe.
À chaque ennemi vaincu, vous engrangez des points d'expérience qui occasionneront périodiquement un level-up. Vous aurez alors la possibilité d'attribuer des points de compétences dans un arbre de compétences identique à celui du mode solo, pour peu que vous ayez choisit la même classe dans le multi. Celui-ci ressemble d'ailleurs beaucoup à celui de Mass Effect 2, se contentant de rajouter trois niveaux. Vous engrangerez également des crédits à l'issue des missions qui vous permettront d'acheter des packs d'objets aléatoires qui pourront vous aider à améliorer votre arsenal. Il existe quatre packs plus ou moins chers permettant d'avoir des objets plus ou moins puissants. Plutôt bien foutu, ce mode solo n'accroche pas vraiment. La faute à un sentiment de répétitivité qui arrive bien trop rapidement. De plus, si les missions faites en multijoueurs impactent sur la préparation galactique du solo, cette dernière ne semble pas avoir de réelle influence sur l'issue du conflit. Vient alors une question : à quoi bon ?
Vous l'aurez sans doute compris, cette conclusion à la saga du commandant Shepard est un must-have, une grosse tuerie. Malgré quelques imprécisions dans son gameplay et de petits soucis techniques comme des baisses de framerate durant certaines cinématiques et quelques rare bugs, le titre de Bioware arrive tout de même à sévèrement nous accrocher. Cela grâce à un univers qui a déjà fait ses preuves et une histoire toujours aussi bien écrite et sur laquelle le joueur a une réelle influence. Au fond, le seul véritable défaut de ce Mass Effect 3, c'est qu'il constitue la conclusion de la trilogie, signant la fin de la série. Même si on espère qu'il n'en est rien.
Points positifs
- Une conclusion épique
- La qualité d'écriture
- Un univers incroyablement riche
- Des personnages attachants
- Les choix moraux
- Pas besoin de Kinect pour l'apprécier
- Foutre une raclée aux moissonneurs
- Techniquement propre sur Wii U
Points négatifs
- Encore quelques soucis techniques
- Phases de TPS encore un peu rigides
- La fin de Mass Effect
- Gameplay au gamepad assez peu innovant
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