Pas de surprise, ce
Mario Kart 8 fait dans le très classique : des pilotes dans l'univers bien connu du plombier moustachu, des coupes à décrocher en terminant quatre pistes, quelques petits modes supplémentaires, et zou. Mais le savoir-faire
Nintendo est bel et bien là et, tout comme pour un
Super Mario classique, le fun est immédiat, tout seul ou à plusieurs. Heureusement, quelques nouveautés sont tout de même de la partie. Les habitués noteront en premier lieu quelques pilotes supplémentaires : entre bébé Harmonie, Peach d'or rose ou les différents sbires de Bowser, il y a de quoi faire, même si l'on aurait tout de même préféré un casting un peu plus foufou, qui taperait pourquoi pas dans d'autres licences sachant qu'il y a déjà Donkey Kong. Mais c'est vraiment histoire de chipoter, le nombre de persos étant tout de même suffisamment conséquent, sachant qu'en plus il faut en débloquer petit à petit. Mais tout ces pilotes, il faut bien les occuper, et c'est pourquoi les développeurs ont inclu quelques petites courses inédites. Seize courses inédites viennent s'ajouter à seize autres tirées d'autres opus de la série, mais légèrement remaniées, le tout divisé en 8 tournois. Évidemment, il y a à boire et à manger, et certaines sont franchement bien foutues là où d'autres se montrent moins funs, mais tout cela reste une question de goût.
Une kart à jouer
De nouveaux objets peuvent également être utilisés pour la toute première fois, certains ayant une vraie bonne utilité. L'espèce de klaxon à ondes de choc a par exemple le pouvoir d'exploser ces foutues carapaces bleues lorsque l'on est premier, là où les derniers seront ravis d'attraper l'item ultime, qui accorde en fait tous les objets. On apprécie également de gober pièces et adversaires grâce à la fleur carnivore, qui offre en plus de petits boosts fort appréciables, et ainsi de suite. Enfin, LA vraie grosse nouveauté est bien entendu l'ajout de la gravité dans le gameplay. En effet, les niveaux sont parfois construits de telle manière à ce que les personnages se retrouvent la tête sur le côté, voire carrément en bas. Malheureusement, si ce système s'avère être extrêmement séduisant sur le papier, il l'est beaucoup moins dans le jeu pour une simple et bonne raison : on ne sait pratiquement jamais quand l'on se retrouve sur ces segments. Les seuls vrais points de repère sont en fait les roues, légèrement modifiées une fois les boosts bleus passés. Pour le coup, les passages sous-marins et aériens de
Mario Kart 7, ici toujours présents, se montraient plus convaincants à l'époque de la sortie de cet épisode 3DS. En revanche, si cette nouveauté déçoit un peu, il est réellement sympa de voir que les nombreuses courses regorgent d'autant de passages secrets et autres chemins alternatif. C'est bien simple : il est possible de se faire les trois tours en empruntant des chemins différents à chaque fois, parfois découverts complètement par hasard (on tombe dans l'eau mais en fait non, c'est un autre chemin !). Bref, les plus curieux passeront du temps à chercher tous les petits secrets de ce
Mario Kart 8 Si le mode solo se montre bien sympa, tout l'intérêt d'un
Mario Kart réside dans son multijoueur, qu'il soit en local ou en ligne. Entre amis, il s'agit d'un multi tout ce qu'il y a de plus classique : de 2 à 4 joueurs peuvent s'affronter en écran splitté via différents modes (courses uniques, bataille de ballons, tournois...). Pour l'occasion, on regrette que
Nintendo n'ait pas songé à utiliser le GamePad à part entière pour pouvoir occuper un cinquième joueur, comme a pu le faire
Sonic & All Stars Racing Transformed à son époque. En règle générale, la mablette est de toute façon peu utilisée puisqu'elle sert principalement à afficher soit un klaxon inutile, soit la map, soit la même chose que la télé, sympa uniquement pour le mode Off TV. Mais le local n'est pas le seul mode multi jouable, puisque un online est également de la partie. Tout seul ou à deux, il est possible d'affronter des inconnus du monde entier ou de sa région, ou tout simplement des amis. Il est aussi possible de créer des tournois, d'en chercher d'autres via des filtres, etc. Là encore, les mêmes modes sont disponibles. Enfin, précisons qu'il existe une Mario Kart TV qui permet tout simplement de revoir des temps forts de ses propres courses ou de celles des joueurs du monde entier. Sympathique de temps à autres mais franchement dispensable sur le long terme.
Karton plein ?
Techniquement parlant,
Mario Kart 8 n'a quasiment rien à se reprocher. Pour un premier épisode en HD, les développeurs ont vraiment mis les petits plats dans les grands en passant du temps sur les décors des pistes, diversifiés, colorés, vivants et fouillés, avec de très beaux effets de lumière et de mouvements d'eau, le tout sans aucun lag en solo comme en duo. Les personnages ont aussi droit à de jolies animations, à l'image des moustaches de Mario qui se baladent au vent, des gouttelettes d'eau qui tombent lorsque le kart sort de l'eau, ou encore des expressions des visages de chacun. Bref, du tout bon, en sommes. L'univers sonore est pour sa part plutôt basique puisqu'il reste dans l'univers de la licence. Les bruitages, les musiques, les voix : il n'y a pas franchement de surprise. Précisons tout de même qu'en dehors des moments où la console se connecte pour le multi en ligne, peu de temps de chargement sont de la partie, et de toute façon ces derniers sont relativement courts et donc peu gênants.