Pour ceux qui auraient loupé le coche (ou notre preview), sachez que ce
Kirby et le Pinceau Arc-en-Ciel reprend un gameplay spécial, déjà mis en place sur DS via
Kirby : Power Paintbrush. Contrairement aux épisodes ''classiques'', celui-ci ne permet pas au joueur de contrôler lui-même Kirby. Celui-ci progresse en effet tout seul, roulé en boule sur lui-même : il s'agit donc, grâce au stylet, de lui dessiner des lignes pour le faire aller où bon nous semble. Le seul réel contrôle qu'il est possible d'avoir sur le héros, c'est de le tapoter une fois pour le faire sprinter un très court instant, ou de tenir appuyé quelques secondes – une fois un certain nombre d'étoiles obtenu – pour le faire grossir, ce qui lui permet de tout détruire (ou presque) sur son passage. Bref, un système vraiment déroutant au premier abord et qui demande un petit temps d'adaptation avant de le maîtriser.
Rond comme un ballon...
Le pitch de base de ce
Kirby et le Pinceau Arc-en-Ciel est plus que basique : un vilain sorcier a décidé de retirer toutes les couleurs (et la vie) du monde de Kirby. Heureusement, une petite fée prenant la forme d'un pinceau a réussi à débarquer et ranimer le héros qui va donc se lancer à la poursuite de cet ennemi pour mettre un terme à ses agissements. La fée, quant à elle, outre le fait de permettre au joueur de tracer des lignes, a la faculté de transformer Kirby en différentes choses, histoire de varier le gameplay. Certains niveaux se parcourent donc avec un personnage prenant la forme d'une fusée, d'un tank ou encore d'un sous-marin. De quoi appréhender l'action de manière différente. Par exemple, il faut faire progresser le sous-marin en tapotant sur l'écran tactile, ce dernier se rendant alors immédiatement sur place. Quant aux attaques, il lance des missiles à intervalles réguliers, et le joueur doit leur donner une direction grâce aux arcs-en-ciel. Le tank, pour sa part, avance tout seul et l'écran permet de tirer où bon nous semble, toujours en tapotant.
Ces phases sont pour la plupart plutôt plaisantes à parcourir (si ce n'est la fusée qui a droit à une physique parfois bizarre), mais ne sont en revanche pas assez nombreuses à notre goût. Ce qui permet d'un autre côté d'avoir des niveaux proposant eux aussi des gameplays différents, mais cette fois-ci sans transformation. On peut citer par exemple les levels où Kirby s'installe dans une nacelle progressant seule sur une corde : il s'agit alors de dessiner des traits pour guider cette nacelle d'une corde à l'autre et ne pas tomber dans le vide. Un autre niveau sympathique met en scène deux Kirby, tous deux évoluant sur des plans différents. Il faut alors les coordonner, puisque lorsque l'un d'entre eux tombe sur une porte fermée, c'est à l'autre de l'ouvrir via un mécanisme, et ainsi de suite. Bref, une variété toujours appréciable dans un jeu de plates-formes, d'autant plus que cela change de la plupart des épisodes
Kirby, dont les différentes manières de jouer provenaient la plupart du temps des pouvoirs acquis en tuant des ennemis (ici, il y a bien des ennemis, mais on ne récupère ni costume, ni pouvoir en les abattant).
...Rose comme un bonbon...
Mais malgré ces petits twists dans les niveaux, une certaine lassitude s'installe tout de même au bout d'un moment. Ce n'est pas la faute du level design, toujours au poil et sachant se renouveler assez souvent (phases dans les airs, sous l'eau, canons propulseurs, etc), mais bien à cause du gameplay de base. En effet, ne pas contrôler Kirby enlève pas mal d'intérêt aux niveaux, et ce pour plusieurs raisons. La première, et la plus évidente, est l'extrême lenteur avec laquelle se déplace la petite boule rose. Résultat, certains niveaux semblent interminables et le tout manque de nervosité (surtout pendant les combats de boss). Mais, surtout, Kirby n'en fait parfois qu'à sa tête. Concrètement, il reste collé aux arcs-en-ciel, même s'il se retrouve la tête en bas. Mais, de temps à autres, et sans que l'on sache vraiment pourquoi, il lui arrive par exemple de changer de sens et donc rebrousser chemin. De quoi obliger le joueur à tracer d'autres lignes pour le remettre dans le bon sens, ce qui vide la jauge d'arc-en-ciel. Une fois à zéro, il est impossible de tracer des lignes pendant quelques instants, et cela peut être franchement problématique, notamment lors des niveaux aériens où il n'y a pas de sol, une chute signifiant donc la mort. C'est certes assez anecdotique et pas franchement rebutant (la difficulté globale étant en plus infime), mais c'est vraiment énervant lorsque cela arrive.
...et oui c'est KIRBYYYYYYY !
Ce
Kirby et le Pinceau Arc-en-Ciel se montre en outre extrêmement court. Il suffit d'à peine quatre petites heures pour en venir à bout en ligne droite, le titre ne proposant que 7 mondes composés chacun de trois niveaux et d'un boss. Heureusement, ce chiffre peut être gonflé de différentes manières. Le tout est ainsi (re)jouable en coop, l'autre joueur contrôlant un Waddle Dee à la Wiimote, et de nombreux items sont disséminés dans les niveaux (pages de journal intime, coffres renfermant des figurines ou des musiques). Enfin, de petits défis se débloquent après la fin de chaque niveau. Bref, il y a tout de même de quoi faire pour ceux qui préfèrent s'attarder sur ce titre. Titre par ailleurs plutôt mignon à regarder, à condition toutefois d'apprécier le style pâte à modeler que les développeurs ont donné. En dehors de cet aspect, le reste de la réalisation est assez classique pour un opus de la licence
Kirby, avec des couleurs pétantes et une ambiance sonore (et ses thèmes bien connus des fans) collant toujours plutôt bien à l'action du moment. Et puis le petit cri que pousse Kirby est toujours aussi craquant.