Splatoon prend donc la forme d'un third person shooter orienté multijoueur en ligne. Le joueur contrôle un calamar anthropomorphe doté d'une arme. Mais point de munitions mortelles ici, puisqu'il est question de peinture. En effet, tout le gameplay du titre à venir de
Nintendo tourne autour de cette fameuse peinture, qui a plusieurs utilités : dézinguer les ennemis, nager pour progresser plus vite, recharger l'arme... Bref, elle représente le cœur du jeu, que ce soit en solo ou en multi. Car oui, ce TPS propose un mode solo. Divisé en plusieurs petits niveaux, il sert principalement à apprendre à manier son calamar et à le maîtriser avant de se lancer dans des joutes en ligne. Divisé en plusieurs niveaux parfois ponctués de boss, ce mode a un petit côté
Super Mario (ceux en 3D)
puisque les phases de plates-formes y occupent une place importante. Nous avons parcouru quelques un de ces niveaux mais, autant le dire tout net, le solo n'est pas franchement passionnant, d'autant plus que l'on ne choisit pas son équipement. Il faut se contenter du pistolet proposé de base, ainsi que des bombes en armes secondaires. Notez toutefois que le tout peut être amélioré et quelques autres armes secondaires sont déblocables.
Squid life
Car oui, les personnages possèdent plusieurs armes, et trois pour être plus précis : la principale, la secondaire et la spéciale. Tout ce petit monde peut s'acheter dans les boutiques, à condition toutefois d'avoir participé à suffisamment de combats en ligne pour atteindre le niveau 4. Mais attention, il est uniquement possible d'acheter une arme principale, le reste allant avec. Un principe à prendre en compte, en plus évidemment du genre de combattant que vous désirez incarner. Vous vous sentez l'âme d'un sniper ? Il y a ce qu'il vous faut. Vous préférez tout miser sur le badigeonnage des sols ? Le rouleau est fait pour vous. Et si vous désirez un bon mélange entre l'attaque et la défense, le pistolet basique est fait pour vous. Quant aux armes secondaires et spéciales, il y a aussi de quoi faire : rideaux de peinture, bombes, traqueurs, tornades, missiles, boucliers... Bref, il y en a pour tous les goûts. Par bonheur, le tout semble plutôt bien équilibré. Ainsi, si vous investissez dans une arme puissante, sachez qu'elle sera assez lente et se videra assez vide. Au contraire, les armes avec une cadence élevée feront moins de dégâts mais la quantité de peinture disponible durera plus longtemps. Il est donc important d'essayer différentes armes avant de se lancer dans le multi.
Pour l'heure, le multi de
Splatoon ne se limite qu'à un mode dont le but est on ne peut plus simple : peindre le plus de surface possible. Les joutes durent trois minutes et regroupent huit joueurs, divisés en deux équipes de quatre, et tous les coups sont permis. Si certains préféreront rester à l'écart des combats pour peinturlurer les sols en douce, d'autres au contraire n'hésiteront pas à foncer dans le tas histoire d'éliminer les ennemis pour qu'ils peignent moins vite. Sachez toutefois qu'aucun chat vocal n'est disponible, il n'est donc pas spécialement aisé de créer des tactiques, d'autant plus que les équipes sont composées aléatoirement à chaque fois. Il est bien possible d'indiquer aux autres d'aller à tel endroit de la carte, mais rien qui puisse suffire aux stratèges en herbe. Mais peu importe, le but est d'avoir du fun, et le contrat est rempli : avec une prise en main immédiate (une gâchette pour tirer, une pour nager, et deux boutons pour les armes secondaires et spéciales), tout le monde peut s'y essayer et s'amuser direct. Et le pire, c'est qu'on en redemande ! Il est en effet bien difficile de lâcher le GamePad une fois le jeu lancé tant le tout se montre extrêmement addictif. D'autant plus que chaque affrontement offre des points, qui font grimper le niveau du joueur. Évidemment, plus le niveau est élevé et plus l'on peut s'acheter un équipement intéressant, débloquer des armes... et retourner dans la baston. Une vraie drogue.

Squid qui peut
Précisons enfin que le GamePad est plutôt bien utilisé dans
Splatoon. Dans le hub du jeu, il permet de se rendre dans n'importe quel endroit sans se déplacer, mais il se montre bien plus utilisé lors des affrontements. La map est disponible sur l'écran, et le joueur peut alors s'en servir pour voir la progression des deux équipes, se téléporter à un endroit ou encore utiliser les armes spéciales. Sachez en outre que le gyroscope est proposé pour viser, mais on a tôt fait d'abandonner ce système pour une bonne vieille visée à l'ancienne, à savoir au joystick. Ce même GamePad est aussi mis à profit pour faire patienter lors de la recherche des joueurs pour une partie en ligne : en attendant que d'autres se connectent, il est possible de jouer à un mini-jeu du style de
Doodle Jump. Évidemment, nous nous en sommes beaucoup servis pour cette preview, car les attentes étaient souvent longues (d'autant plus que le chrono se relance une fois qu'un joueur arrive, alors imaginez si les huit arrivent un par un...). Mais il faut tout de même noter que c'est assez logique puisque le titre n'est pas encore sorti. Il y a donc fort à parier que les parties de «
Saute-qui-Peut » (oui oui, c'est le nom de ce mini-jeu) seront plus rares une fois que le tout sera disponible sur Wii U.