L'aventure se déroule dans un petit village japonais durant l'ère médiévale au vu des décors. Goro est le chef de cette petite bourgade (et non pas un personnage de
Mortal Kombat). Un homme passablement antipathique qui passe sa journée à se saouler au Sey, la boisson locale. Mais évidemment, ses agréables journées vont prendre une tournure différente lorsqu'un vaisseau d'apparence futuriste va venir lui chiper son divin nectar. Ni une ni deux, Goro va s'emparer de ses haches et aller rechercher ce qu'on lui a volé. Pour ce faire, l'homme va devoir parcourir 9 niveaux extrêmement linéaires et assez longs, tous en 2D et scrolling horizontal et vertical. Ces derniers démarrent de manière plutôt tranquille mais la difficulté va rapidement augmenter drastiquement et les morts seront de plus en plus fréquentes au fil de la progression du joueur.
Wooden Sen'SeY se présente comme un platformer tout ce qu'il y a de plus classique, à savoir qu'il enchaîne les phases de plates-formes et les ennemis à éliminer (avec parfois de petits moments où il faut affronter des vagues d'adversaires sur un tableau fixe). Il n'y a pas franchement grand chose à dire de ces phases, qui sont classiques et efficaces, avec un level-design correct. Afin d'évoluer, Goro dispose d'une quantité d'actions assez limitée : un saut basique, une sorte de double saut qu'il effectue en faisant rebondir ses haches sur le sol et un grappin lui permettant de s'accrocher au plafond, à condition qu'il ne soit pas trop éloigné du personnage.
Jamais Sen'SeY haches
A ces actions de base viennent s'ajouter celles permettant de combattre les nombreux ennemis pullulant dans les niveaux. Le double saut, justement, est particulièrement utile pour détruire les casques de certains monstres. Il faut également compter sur les coups de haches et autres petits bonus arrivant petit à petit, comme les shurikens et les bombes. Là encore, rien de bien foufou, mais il n'est de toute façon nulle besoin de plus d'artifice. En revanche, là où la déception pointe rapidement le bout de son nez, c'est au niveau de l'utilisation du gamepad. En effet, les développeurs ont eu l'idée somme toute assez louable d'utiliser ce dernier au mieux. Malheureusement, c'est loupé en ce qui concerne certaines actions. Par exemple, exécuter un double-saut demande d'appuyer sur un bouton puis de donner un petit coup sec avec la mablette. Un principe sympathique... s'il n'était que peu utilisé. Or, il s'agit de le faire à de nombreuses reprises dans chaque niveau, ce qui est franchement lourdingue et passablement fatiguant. Autre exemple, plus gênant : le grappin. Pour s'accrocher, il faut le lancer avec une gachette. Jusque là, tout va bien. Mais voilà, pour se déplacer, il est demandé de basculer le gamepad de gauche à droite afin de donner de l'élan à Goro, pour ensuite sauter et se raccrocher un peu plus loin. Là encore, l'idée est louable mais ne fonctionne pas, et l'on se retrouve rapidement à tomber dans le vide à cause d'un système qui ne répond pas toujours correctement. Sachant que
Wooden Sen'SeY impose une certaine difficulté, il est franchement rageant de mourir pour ce genre de raisons.
Homme des bois
Heureusement, de nombreux checkpoints ont été placés dans les niveaux, et l'on n'est finalement que peu pénalisé par une mort. Même être Game Over n'est pas franchement la fin du monde puisque l'on doit simplement reprendre au début du niveau. Mais pour éviter que cela n'arrive, de nombreuses vies sont planquées dans les décors, tout comme les items redonnant un peu de vie. Et le joueur en a grand besoin, tant certains passages ou ennemis peuvent être insupportables à passer (coucou les chauves-souris). Il est en revanche dommage de voir que les développeurs n'ont pas eu envie d'inclure de petits bonus planqués à découvrir. En effet, les seuls éléments à prendre en compte sont les flasques de Sey, extrêmement nombreuses (une centaine en général), et le nombre d'ennemis à trucider. A la fin de chaque niveau, un récapitulatif montre au joueur s'il a pris toutes les bouteilles du niveau et tué tous les ennemis. Le tout permet de débloquer des Succès ainsi qu'un mode contre-la-montre, invitant à battre les records des développeurs.
Ils ont en revanche eu pas mal d'imagination concernant les niveaux. Ces derniers se déroulent en effet dans plusieurs endroits différents (terre ferme, souterrain, bateau et même sous l'eau à bord d'un sous-marin) et le tout est aidé par une direction artistique colorée et toute en rondeurs qui risque de ne pas plaire à tout le monde. Techniquement pas tout à fait au point, avec des textures parfois étranges et des décors pas toujours convaincants (les monstres sont bien souvent de grosses masses noires informes), le titre se rattrape par quelques idées originales, comme par exemple un niveau tout en ombres, au coucher du soleil, comme ce qui a déjà pu être vu dans les derniers
Donkey Kong. Quant à l'ambiance sonore, elle colle parfaitement au thème mais se montre rapidement agaçante tant les musiques sont répétitives.