StarFox Guard met le joueur dans la peau d'un personnage lambda embauché par Grippy Toad, l'oncle de Slippy Toad. Ce dernier lui a fourni une invention tout ce qu'il y a de plus utile, à savoir des caméras amovibles qui peuvent aussi tirer. Et ce bon vieux Grippy en a bien besoin puisque ses chantiers d'extraction de minerai se font bien trop souvent attaquer par des robots à son goût. Le but du nouvel employé ? Gérer les caméras et empêcher les robots d'attaquer le générateur puisque tout est fini si ce dernier est détruit. A la manière d'un
Five Nights at Freddy's, le joueur doit donc jongler entre plusieurs caméras, sachant qu'elles sont ici au nombre de 12, et tirer sur tout ce qui bouge – ce qui se démarque d'un ''vrai'' tower-defense où les attaques se font de manière automatique. Il est néanmoins possible d'améliorer son équipement lorsqu'un palier est franchi : ainsi, il devient par exemple rapidement possible de verrouiller et attaquer jusqu'à cinq robots en même temps grâce au Multicam. Comment atteindre un palier ? Tout simplement en récoltant le plus possible de ''bon minerai'', sachant que plus le niveau est réussi et plus il y aura de bon minerai. Une bonne idée, même si les nouveautés ne se montrent pas spécialement indispensables, à l'exception de certaines missions plus tendues que les autres.
L'armée des douze caméras
Mais pour réussir un niveau, il s'agit de bien se défendre face aux robots qui arrivent par vagues successives. Ces derniers se classent en deux catégories : les offensifs (une grosse dizaine) et les perturbateurs (une quinzaine). Évidemment, les premiers sont plus dangereux et souvent plus rapides que les seconds, ces derniers n'hésitant d'ailleurs pas à s'enfuir si tous les offensifs ont été détruits.
StarFox Guard se divise en plusieurs planètes, chaque planète proposant trois labyrinthes différents ainsi qu'un niveau de boss, le joueur devant d'abord trouver leur point faible avant d'attaquer. Quant aux labyrinthes, ils disposent chacun de trois missions classiques et des missions spéciales (en général trois, mais parfois un peu plus) : si vous avez donc bien tout suivi, chaque planète dispose d'au moins 19 missions. Un nombre plutôt honorable donc, pour une durée de vie dépassant la dizaine d'heures, même si le tout devient très vite répétitif et convient plus à des mini-sessions qu'à de longues heures de jeu. Comme dit précédemment, la difficulté est fluctuante d'une mission à l'autre et les joueurs cherchant un challenge précis devront se tourner vers ces fameuses missions spéciales, se débloquant elles aussi en fonction des résultats du joueur durant les missions classiques. Celles-ci changent les règles, comme par exemple en proposant du Contre-la-Montre ou en faisant arriver certains robots par les airs, via des parachutes.

Mais, là encore, il n'est pas bien difficile en règle générale de s'en défaire : il suffit de faire pivoter les caméras et de tirer, celles-ci pouvant tourner à droite, à gauche, en haut et en bas, et ce grâce aux joysticks. L'écran tactile du GamePad est également mis à contribution, tout comme la fonctionnalité de double écran. Hé oui, si la plupart des jeux Wii U mettent en avant le fait de pouvoir jouer sans utiliser la télévision,
StarFox Guard oblige le joueur à gérer les deux en même temps. La TV affiche la vision des 12 caméras (une grande au centre et les autres en plus petit tout autour) et, lorsqu'un robot débarque quelque part, il suffit d'utiliser l'écran tactile et de cliquer sur le numéro de la bonne caméra. La vision de cette dernière s'affiche ainsi en gros sur la télé et le joueur peut tirer. Avant les attaques à proprement parler, il est possible d'organiser sa défense : orienter les caméras dans le sens désiré – sachant que les différents lieux d'attaques potentielles sont indiqués sur la map, voire les déplacer grâce au stylet. Attention tout de même, car certains robots peuvent les mettre hors-service pendant un moment, privant le joueur d'une partie de sa vue. Il devra alors attendre quelques temps pour qu'elles redémarrent, même si à ce moment-là il ne pourra pas les tourner à sa guise.
Un, deux, trois, ROBOT !
Malgré tous ces éléments,
StarFox Guard est bien loin de proposer autant d'éléments qu'un tower-defense ''classique''. Les adeptes de ce genre risquent d'ailleurs d'être déçus, notamment en raison du nombre limité d'ennemis. Heureusement, et comme dit précédemment, franchir un palier permet de débloquer toujours plus de caméras différentes, histoire de varier les plaisirs. En dehors du mode solo qui occupe déjà un bon moment, précisons tout de même qu'un mode multijoueur en ligne est de la partie et qu'il permet de créer ses propres troupes de robots à envoyer dans les bases des autres histoire de tenter de les détruire. Ce qui permet quelque peu de changer la routine qui s'installe néanmoins irrémédiablement au bout de quelques missions. Enfin, terminons sur la forme, qui n'est pas franchement à la hauteur. Les graphismes sont extrêmement basiques, les décors sont vides et cubiques, et la palette de couleurs n'est pas franchement étendue. Les doublages sont aussi crispants que dans
StarFox Zero et, le comble, c'est que ce spin-off s'offre le luxe de disposer de nombreux temps de chargement.