Test : Battlefield : Bad Company - Xbox 360

Battlefield : Bad Company - Xbox 360
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Avec un concurrent tel que Call of Duty 4 : Modern Warfare, Electronic Arts se devait de sortir la grosse artillerie. Loin d’un titre aussi important qu’un Battlefield 3, l’opus Bad Compagny s’avère tout de même comme un jeu au potentiel important : y’en a-t-il assez pour faire de lui un hit intemporel ?

Test effectué à partir d'une version PS3

La Bad Compagny, c’est un peu le vilain petit canard de l’armée américaine. Lorsqu’une guerre oppose la première puissance mondiale aux pays de l’est enragés, elle ne fait pas de chichis et recrute le maximum de citoyens : ainsi naquit cette unité très spéciale, composée de quatre militaires refoulés de l’armée et dont les missions sont les plus risquées. Vous incarnez donc Preston Marlow, dit « Le bleu », accompagné de trois autres acolytes au caractère bien trempé. Et quels personnages ! C’est très simple : on ne s’était pas autant marré dans un jeu de guerre, moderne ou non. L’humour très second degré de Bad Compagny fait des ravages : entre blagues foireuses, opérations capotées et motivations clairement plus lucratives que patriotiques, vous allez passer quelques heures mouvementées, par les paroles comme par l’action.

Servir le pays ? Rien à foutre

En effet, Battlefield : Bad Compagny ne propose pas vraiment une aventure clichée comme les grosses productions américaines ont l’habitude de nous offrir. Loin de mettre en avant l’esprit « super-héros » des Etats-Unis, elle avance ici une image de mercenaire, de renégat, portée par ces quatre hommes à la langue bien pendue. L’histoire, qui sans être forcément très recherchée, a le mérite de tenir en haleine jusqu’à son terme – bien fendard au passage – grâce à son humour subtil et finalement, son originalité. Un FPS de guerre de cette génération dont l’intérêt serait porté sur l’ambiance du mode solo ? Oui oui, ça existe, et cet épisode nous le prouve parfaitement. Bien heureusement, le reste tient aussi la route, et sans être ébahissant, s’avère fortement sympathique.
Le studio de développement Digital Illusions a beaucoup misé sur, l’ambiance certes, mais aussi le gameplay, avec comme principale force la possibilité de modeler le terrain à sa façon. En 2008, il s’agissait là d’une petite révolution : grâce aux grenades et autre arsenal explosif varié, il est possible d’exploser les murs d’une maison dans tous les sens, d’arracher les arbres, de faire des trous énormes, un peu partout. Et quelle sensation ! Un ennemi embusqué dans un bâtiment ? Pas de souci, il vous suffit de vous équiper de votre lance-grenade et d’exploser la façade derrière laquelle il se cache. Et même qu’avec un peu de chance, il mourra sous les briques… Cette particularité fait tout le charme du gameplay, et malgré un moteur technique et une réalisation graphique vieillissants, ça reste fichtrement impressionnant. Dommage seulement que l’on ne puisse pas faire s’écrouler un édifice tout entier ! Pour le reste de la jouabilité, BC se calque son grand modèle Call of Duty, avec des trucs en plus. Ainsi, on devra pour se soigner se faire des piqûres, on pourra conduire des hélicoptères, des voitures, des tanks, le tout à travers des maps assez immenses dans lesquelles on devra évoluer pour atteindre son objectif… Pas mal du tout, surtout lorsque l’on est bien accompagné comme c’est le cas ici. Dommage seulement que la difficulté ne soit pas au rendez-vous : non pas que vous ne mourrez pas rapidement, au contraire, mais simplement qu’il s’agit ici de checkpoint à mémoire, c'est-à-dire que les ennemis que vous avez tué et les murs que vous avez explosé avant votre mort le seront toujours après votre réapparition. Un système multijoueur, en gros. En tout, le jeu devrait vous embarquer dans son aventure pendant une petite dizaine d’heures, ce qui s’avère honorable, et que l’on recommencera sans mal dans la difficulté au-dessus. Malgré tout, une fois la campagne terminée ne serait-ce que deux fois, on ne saura plus trop quoi faire… à part se rabattre sur un mode multi qui s’était fait remarquer de bien belle manière.

Tiens, bouffe mon mur, ordure

Le mode multijoueur online est clairement ce que l’on pourrait appeler la cerise sur le gâteau. Après s’être fendu la poire sur le solo, il est temps de s’attaquer à ses potes sur la toile, à travers huits maps vastes et bien foutues. On pourra contrôler bon nombre de véhicules, d’armes et de personnages différents (à travers certaine classes peu originales) et se la donner à fond dans… un seul mode de jeu. Et mince, bim, gros défaut : qu’un seul mode de jeu ? Sérieux ?
Vous l’aurez compris, on a bien vite fait d’être lassé. Pourtant, le concept était sympa, bien que très classique : deux équipes s’affrontent, l’une protège son or et l’autre doit le reprendre. Mais voilà, on en a très vite fait le tour, d’autant plus qu’augmenter son personnage est assez long. Il suffit de constater ce trophée/succès, qui demande de récupérer toutes les insignes du multijoueur, ce qui a rendu le Platine/1000 G impossible à faire pour 99,9 % des joueurs… Cependant, on passera un bon moment, mais ce n’est malheureusement pas suffisant pour nous faire hiberner pendant des mois devant son écran. Dommage.
Au final, il résulte que ce Bad Compagny est un titre rafraîchissant, original, mais avec un contenu un peu trop juste pour que l’on dépense la somme forte. Heureusement, le soft est aujourd’hui disponible à mini prix, et il serait dommage de passer à côté de cet épisode à l’esprit malin.
11 novembre 2012 à 18h58

Par

Points positifs

  • Une campagne à l'ambiance réussie
  • Des destructions massives très fun
  • Une bande-son de qualité

Points négatifs

  • Contenu pas assez conséquent
  • Multijoueur trop lassant...
  • Graphismes qui commencent à dater
  • Installation abusive sur le disque dur
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