La saga des
Project Gotham a débuté à l'aube du nouveau millénaire sur Dreamcast sous le nom de
Metropolis Street Racer.
Bizarre Creations a ensuite rejoint les rangs de Billou pour lancer ce qui fut ensuite l'une des séries phares de la Xbox :
Project Gotham Racing. Croyaient-ils vraiment en la Xbox ou ont-ils été séduits par l'appel des biffetons ? La légende prétend que... à vrai dire, on s'en fout. La suite de l'histoire, vous la connaissez : une entourloupe de suites à gogo, mais à chaque fois à l'intérêt renouvelé.
Fous la misère à tes concurrents sur des dizaines de circuits
Le mode carrière ressemble beaucoup à celui de
Project Gotham Racing 3 : vous devrez accomplir tous les challenges proposés, que ce soit de courir contre d'autres participants ou d'accumuler un maximum de kudos lors de défis comme slalomer entre les plots. Pour les poivrots qui n'ont jamais touché à cette série, les kudos, c'est la monnaie virtuelle de
PGR. Vous en gagnez pendant les courses en réalisant des prouesses telles que des virages bien négociés, des dérapages au frein à main, l'utilisation de l'aspiration des concurrents pour pouvoir vous acheter toute une bouillie de nouveaux véhicules, que vous pourrez ensuite admirer dans votre garage. Au passage, il est possible de jouer à
Geometry Wars dans une version vraiment bien fignolée.
On notera aussi la présence d'un classement des meilleurs pilotes : vous débutez 72ème et le but est bien sûr de se hisser à la première place pour remporter ce fameux dindon décapité dont vous rêviez tant. Au fil des courses, votre classement sera mis à jour. La difficulté est désormais mieux équilibrée et le mode de difficulté standard offre un réel challenge. En effet, dans
Project Gotham Racing 3, le mode normal était vraiment mou du steak, tandis que le mode difficile offrait un challenge un peu trop abrupt pour les traîne-savates. Du coup, on avait cette impression constante d'avoir le cul entre deux chaises. Enfin, concernant le mode multijoueur, rien de neuf à l'horizon : on a toujours droit au mode split-screen et au mode Xbox Live qui vous permettra de vous affronter avec des gamers du monde entier. C'est toujours ça de gagné, mais un peu de renouveau aurait été le bienvenu.
Deux roues, c'est bien, quatre roues, c'est quand même mieux
Project Gotham Racing 4 était attendu au tournant par de nombreux Kevin boutonneux pour ses motos, LA nouveauté phare annoncée en grandes pompes. Vous aurez donc à votre disposition toute une série de grosses cylindrées dopées à la salade de poulpes. Pour une première, le résultat est globalement satisfaisant, mais cette nouveauté fait pour l'instant plus office de gadget que de réel apport incontournable : les sensations ne sont pas assez bien retranscrites, et même s'il est parfaitement possible de prendre son pied sur deux roues, le puriste préférera ressortir ses éternelles Ferrari, RUF, Lamborghini et compagnie. Toutefois, saluons l'initiative des développeurs puisque la conduite à moto est assez complète, avec la possibilité d'effectuer des wheelings, des stoppies et même de lever le poing pour provoquer les mollusques psychopathes qui courent avec vous.

Concernant la glande à quatre roues, le gameplay a été un peu mieux calibré et la sensation de vitesse a été améliorée. Certains véhicules restent des savonnettes, mais globalement, le mélange arcade/simulation est très réussi. Désormais, la météo viendra vous titiller la loutre et vous aurez alors l'occasion de conduire sous la pluie, la neige, et vous assisterez même à des changements climatiques au sein d'une même course, réchauffement de la Terre oblige. En revanche, vous ne pourrez plus choisir à quelle heure vous souhaitez courir : certains environnements ne sont disponibles que la nuit, et d'autres que le jour. Ce choix a sûrement été décidé à cause des limitations du support DVD, trop avare en place pour stocker autant de textures...
PUCOS, LA PS3 ELLE AI PLU PUISANTE KE LA XBOUSE
Largement mis en avant par
Microsoft depuis le début de son développement, le moteur graphique de
Project Gotham Racing 4 arrache la rétine à coup de crème dépilatoire. Si le troisième opus impressionnait, le quatrième ferait carrément office de poudre à pignoler. La modélisation est très soignée, les textures et la palette de couleurs sont toujours de bon goût et adoptent un ton très réaliste. Le frame-rate, quant à lui, ne chute jamais, même lorsque de nombreux véhicules sont affichés à l'écran. Cependant, on pourra regretter une modélisation un peu approximative de certains bolides, et surtout un peu d'aliasing qui gâche l'ensemble. Mais ce serait vraiment chercher le petit marteau dans la confiture de fraise tant l'ensemble dégage une impression de finition exemplaire et il est agréable de se retrouver pour une fois avec un titre qui semble réellement être arrivé au terme de son développement.
Enfin, de nouveaux environnements viennent compléter ceux déjà existants : Shanghai, Macao, St Pétersbourg et le Québec. Les autres ont subi un lifting graphique, surtout le Nürburgring (à vos souhaits) qui ne constitue plus une aggression visuelle. Chaque environnement reste malheureusement assez petit, mais la reproduction est assez fidèle à la réalité (miam, le Radisson à Shanghai).